Je fond à fond pour toi, sans jamais toucher le fond

Au départ, ça semblait une bonne idée. Des flocons plus blancs que blancs tombent doucement sur l'île. Mara avance, au petit galop. Bien que ses poils d'hiver aient commencé à pousser, la yearling trouve qu'il fait quand même froid. Du haut de sa dune de neige, elle observe le paysage, à l’affût d'une présence équine susceptible de la réchauffer un peu.

(je me permets de répondre aussi )

Le yearling se promène dans la neige, qui lui monte jusqu'aux genoux. Il aime bien cette texture étrange; c'est la première fois qu'il en voit vraiment. Il sautille alors, envoyant de la poudreuse partout, avant de se retrouver face à de l'eau peuplée de bouts de glace plus ou moins gros.

Et c'est là que la palomino remarque une silhouette familière, quoique devenue plus âgée. Un petit nuage de vapeur sort de ses naseaux. Un peu incertaine, elle entame de descendre la pente de poudreuse avec précaution pour rejoindre ce yearling qu'il lui semble connaître. Mais attention, au moins faut pas, Mara risque de dévaler le reste de descente couchée sur le flan.

Concentrée, elle arrive finalement en bas sans trop de soucis. Cette fois, plus de doute, c'est bien Murphy. Il lui faisait penser à un renne à trotter comme ça. Mara retint son rire, mais afficha un sourire en coin. Tous deux ont changé, c'est certain. Leur relation n'en a pas l'air pourtant. La yearling beige prend le galop. Murphy! Elle est tellement contente de le revoir.

Elle accepte son étreinte avec plaisir, bien que celle ci soit un peu brusque. La demoiselle avait dérapé et lui était à moitié rentré dedans. Moi aussi! Quoi dire de plus? Comment tu vas? C'était un tel contraste entre le froid du dehors et la chaleur de leurs corps.

Un courant d'air froid fit valser les flocons, qui au lieu de recouvrir leurs dos, s'accrochèrent à leur crinières. Mara garde ses distances d'habitude. Et même si elle connait l'équidé, les premières minutes, elle évite généralement les contacts. Murphy est semble-t-il une exception, la proximité avec lui la met en confiance. A merveille. Mara s'en rend compte, qu'il la dévisage, et fait de même. Sa curiosité naturelle l'empêche cependant de rougir à cette approche. Les mots en revanche...ont un pouvoir plus puissant sur elle. La palomino devint subitement écarlate, ses yeux se mirent à pétiller. Merci. T'es pas mal non plus... Et voilà, faîtes venir les violons.

Mara se secoue, lui souriant à son tour. Juste honnête tu sais... Mara observa les environs, l'imitant. C'était beau, tout ce froid, ce blanc, ce bleu, ce gris. Dommage que lui ciel n'était plus d'azur. La neige commençait à cesser de tomber. Ouais! Lance-t-elle, en plein admiration de leurs robes respectives. Sauf que toi t'as les yeux bleus! Et....tes deux yeux. La palomino lâcha un petit rire gêné en baissant la tête.

Elle ne répondit rien, cette fois, sachant qu'il faut profiter des bonnes choses mais ne pas en abuser. Pour autant, la palomino lui donna un coup de tête amical. Dis Murphy, c'est génial, ce groupe qu'on a crée, je trouve. Nous...les yearlings de GS je veux dire. Il fallait bien préciser. Elle rougit une nouvelle fois, un sourire aux coins des lèvres. Mara se pencha un peu en avant, précautionneusement, pour regarder leurs reflets.

Mara hoqueta en croyant tomber, puis soupira, rassurée. Je sais que tu serais là pour me rattraper. Meuh dis-donc, ça deviens bien romantique tout ça! Bon, pour la peine elle lui envoya un petit coup de croupe quand même. ¬¬ Dis Murphy, tu veux faire quoi plus tard toi? Un pli soucieux barra son front.