[RÉUNION EMPIRE & CITÉ]

Caelis arriva au petit trop, précédant sa fille qui viendrait sous peu. La yearling devenait toujours plus indépendante et tendait à chasser sa propre mère quand elle ne lui laissait pas assez d'autonomie à son goût. La grisette passa son regard chocolat sur le début d'assemblée. Elle lança un regard appuyé à l'étalon bicolore, puis offrit un sourire tendre à Iwa. Elle méritait d'être là autant que Mara, après tout. D'ailleurs, elle ne vit pas son enfant et soupira. Ses yeux dérivèrent sur le corps d'un étalon rencontré plusieurs mois avant. Elle l'ignora après lui avoir témoigné un air froid, puis se radoucit en voyant Elsa. Elle hocha la tête à l'encontre de la noiraude, puis rejoignit Budapest et Iwa d'une démarche un peu hésitante.

Mara était resté dans la zone, mais avait un peu oublié l'heure. Cependant elle arriva au bon moment, parmi les premiers bien qu'elle n'en sache rien. Essoufflée, elle perçut l'odeur de sa mère, de son père, de sa demi-sœur et des autres. Celle de son amie Elsa la fit sourire, mais le fumet de Whiskey lui fit rabattre les oreilles. Fixant le vide devant elle, la palomino rejoignit sa famille. Caelis hennit à son encontre. Mara, après avoir localisé sa mère, la rejoignit au trot. Calme, elle s'ébroua. Bonjour! Lança-t-elle timidement et le plus discrètement aux chevaux qui partageaient son sang.

Il était arrivé il y a peu, juste avant que le pie commence son discours. Il rejoignit Iwa, à ses côtés, et lui adressa en messe basse « Ouaip, interdire l'extérieur pour mieux attaquer l'intérieur. C'est pas mal comme stratégie. » Orenç lui fit un clin d'oeil, elle semblait plutôt convaincue que Budapest était mauvais, on pouvait très bien le lire dans son regard. Mais il restait assez distant, de peur de la faire fuir.

Caelis ronfla des naseaux. Elle était inquiète de la tournure que prenait la situation. Tous ces équidés mis en dangers à cause d'elle, et d'elle seulement. Tout du moins c'est ce qui lui semblait. Elle baissa la tête, commençant à se dire que le mieux serait encore de se jeter du haut d'un ravin, tête la première. Mais en détaillant l'assemblée tous ses amis, sa famille, debout devant eux aux côtés de Budapest, la grisette se redressa. Caelis vit le regard d'Iwa, et n'étant que peu au courant de ce qui se tramait, lui adressa un coup d’œil sévère. Orenç la rejoignit et elle suspecta quelque chose. La vérité lui sauta rapidement aux yeux. Elle donna une petite accolade au bicolore pour lui adresser son soutient, et déclara: Je serais sentinelle! J'aiderai à maintenir cet ordre, promis. Nous sommes tous concernés, bien que tous le le sachent pas! Une fois ceci fait, elle se détourna et rejoignit ses enfants adoptifs, l’œil brillant de curiosité et de sévérité mais aussi de savoir. De savoir que quelque chose cloche et que ces deux là participent. D'une voix douce, elle s'enquit: Qu'est-ce que vous faîtes? Et puis, peut importe! Allez de suite rejoindre les autres et arrêtez vos messes basses! C'est irrespectueux! Chuchote-t-elle. C'était sans appel. Après s'être assurée qu'ils aient regagné leur juste place, elle reprit la sienne, aux côtés du dominant et de Mara. Non, elle n'avait pas prit d'air de reine, mais au contraire celui d'une complice et mère qui veille à ce que ses enfants cessent d'être impolis. Encore loin du fait, la petite grise. Mais elle avait d'autres problèmes plus graves à gérer.

Une oreille de Mara bascula vers l'arrière. Elle écoutait, et se demandait elle aussi ce qui se tramait. Sachant son père à sa droite, Caelis ayant laissé place libre, la palomino lui sourit. Qu'il voit son sourire ou non, elle l'appuyait. La yearling ne voyait pas tous ces gens, mais les odeurs se faisaient toujours plus nombreuses, certaines familières. Elle hocha la tête pour elle-même, et se demanda quand Amalfi viendrait la chercher. Et comment ferait-elle pour contrer les sentinelles. Bien sur, sa mère était au courant, s'était même d'elle que cela venait. Seulement, les autres pourraient si opposer farouchement.