thinking about you

Un moment de relaxation. Un moment pour réfléchir. Pour penser à autre chose. Pour se concentrer sur soi-même. Pour se retrouver. Pour oublier ces envahisseurs.

Une odeur. Météore ? Un sourire amusé s'affiche sur son visage. Il le cherche du regard. Il n'est pas très bon pour l'espionnage ; il est meilleur au combat. L'air lui envoie une seconde odeur, plus envahissante. Ambre. Ses oreilles pivotent sur sa tête. Il est perdu. Pourquoi ne se montre-t-elle pas ? Alors que d'habitude, c'est la première à lui courir après. Ses yeux percent les environs, ses sens sont à l'affût. Où est-elle ? De longues minutes avant qu'il ne discerne une ombre fine, légère sur le tronc d'un arbre. "Sors de là." lui ordonne-t-il avec un poil de douceur. Il ne comprenait pas ce qu'il sentait, mais ne s'attarda pas là dessus. Ce n'était que secondaire.

La blanche se détache de la pénombre des arbres dans laquelle elle s'était camouflée. Il la laisse approcher, réduire la distance qui les sépare. "Je te cherchais." Sa voix se veut envoûtante, il dessine un cercle autour d'elle pour l'observer. "Il n'y a pas de quoi. Je te l'avais promis ; je tiens mes promesses." Il s'arrête face à elle, déposant un baiser sur son front. Il joue avec son toupet plus abondant que le sien. "Et toi, que faisais-tu dans les parages ?" L'odeur de Météore est parfois trop présente à son goût.

Il se mit à rire en entandant ses dernières paroles. "Tu as de bien drôles occupations, crois-moi." Le suivre sans se faire chopper, c'était un peu bizarre. "Mais non, je ne te trouve pas ridicule. Loin de là." Il s'approcha d'elle, faisant en sorte que leurs bouts du nez s'effleurent dans un souffle chaud. "Et maintenant que ta principale occupation est terminée, qu'est-ce que tu vas faire de moi ?" La taquiner, la mettre au défi, l'amusait. Il lui tourna autour, passant derrière sa croupe et d'un air de dégoût, maugréa "Mais tu empestes Météore. Pwaah." Il s'écarta violemment d'elle, comme si elle sentait réellement la merde

"Bah ce qui me dérange c'est que tu pues Météore. Ça serait un autre, ça me ferait chier mais c'est ta vie après tout. Et du coup, je me demande ce que t'as pu faire avec lui au vu de ce qu'il m'avait dit la dernière fois." Il n'en dit pas plus, laissant peut-être le cœur de sa chère Ambre s'inquiéter et s'emballer. Son regard noisette se planta dans celui de la crème ; il était temps de passer aux aveux peut-être.

Il était agacé. Ce qu'il pensait avait eu de grande chance de s'être passé. Devant la désinvolture de la crème, Quartz n'insista pas. Sa queue fouetta élégamment l'air tel un prince et d'un air hautain et plein de mépris, il lui balança. "Retiens dans ta petite tête qu'il ne s'amusait qu'à relever un pari qu'il avait lui-même lancé et que j'ai refusé." Qu'elle ait ça sur la conscience et qu'elle se sente salie, tiens. Il n'en avait plus rien à foutre.

"Oui, il le sait. C'est pour ça qu'il a lancé ce pari à la con. Et toi, comme une putain de conne, tu tombes dans le panneau. Si tu tenais réellement à moi, tu ne te serais pas laissée aller avec lui. Surtout lui. On sait tous qu'il court après tout le monde. Tu n'es qu'une parmi tant d'autres. Bien joué." Son ton se voulait sournois, raillant et détestable. Son corps tout entier bouillonnait tellement il était agacé. Ambre lui avait prouvé ce qu'il pensait : elle était si innocente qu'on pouvait en faire ce qu'on voulait. Au fond de lui, ça l'attristait pour elle.

"Tu n'entends que ce que tu veux entendre." Sa voix était cinglante pareille à des éclairs sortis des ténèbres. "Je t'ai dit qu'il avait lui-même lancé le pari et que j'avais refusé. Je ne m'amuse pas à sauter tout ce qui bouge suite à des paris. C'est bien mal me connaître." Il ne se laissait pas déstabiliser ou attendrir par les pleurs de la crème. Il semblait froid dans cette armure impénétrable alors qu'au fond, son être était tourmenté par le fait qu'elle se soit laissée faire. Qu'elle est osée être aussi faible.