-get over

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Le noir bondit sur le loup, lui enlevant un de ses assaillant. Il détourna à peine le regard vers eux. Le regard vide. Et si tout avait été différent. Il avait tué une fois, il venait d'ôter à nouveau la vie. Il n'était pas dieu pour choisir qui vivrait ou qui devait mourir. Il s'appropriait un pouvoir qui n'était pas le sien et n'en devenait que plus méprisable...

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Jack se releva enfin, le regard vide tremblant. Il s'avança et resta devant le corps du noir. La dernière fois il avait mis des jours avant de quitter le cadavre de sa victime mais là était...celui qui l'avait empêché de mourir. Et qui allait mourir à sa place. Le blond le fixa longuement avant de murmurer :

Il s'allongea contre le vieux noir, attendant avec lui sa mort. Pour le remercier de ça. Il avait agi comme on peut agir comme un père envers son fils, le protéger jusqu'à mourir sois-même.

Demanda-t-il en pensant à la famille.

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- Merci...

- Je dois prévenir quelqu'un ? De la famille ?

- Non, il n'y a personne. J'ai juste... un fils. Je ne sais même pas si il connait mon existance, si il sait qui je suis... Je ne connait que son prénom...

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Non, il n'y a personne. J'ai juste... un fils. Je ne sais même pas si il connait mon existence, si il sait qui je suis... Je ne connait que son prénom...

Jack eu un sourire amer lui aussi, il n'avait pas non plus de famille. Il avait juste un père qui ne savait peut-être que son fils existait. Mais il ne voulait pas laisser cet être qui s'était sacrifié pour lui mourir seul, ici dans le froid.

C'était quelqu'un à qui Jack donnait quelque chose de rare : son respect, il n'avait jamais vouvoyé les autres avant. Il lui offrait son respect et sa compagnie jusqu'à la fin, chose qu'il n'avait jamais fais non plus. Mais il l'avait sauvé alors il lui devait au moins ça.

dit-il comme on s'ouvre avec sa famille.

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- Enfin si vous voulez restez avec...un meurtrier.

Jeff sourit, encore une fois, amerement. Lui aussi, alors. Il souffla et tourna la tête, voulant voir le ciel. Une dernière fois.

- Je ne suis pas mieux. J'ai tué des innocents, des moins innoncents... Et celle qui comptait le plus pour moi. Aiko... même si aujourd'hui je le regrette, ça ne sert à rien. Elle ne reviendra pas. Je ne verrais pas notre fils. J'ai tout perdu, ce jour là.

Jeff hésita un peu puis regarda l'autre.

- C'est un peu tard mais... Je m'appelle Jeff. Tu peux rester, si je ne te dégoute pas...

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Jack resta silencieux à sa confession, il ne répéterait jamais ça. Il allait garder dans son esprit cet image de cet étalon noir avec des faiblesses mais qui malgré tout restait quelqu'un qui s'était sacrifié pour lui, un inconnu.

C'est un peu tard mais... Je m'appelle Jeff. Tu peux rester, si je ne te dégoute pas...

Jamais il n'oublierait ce nom. Jeff. Il le graverait, chaque traits de son visage pour garder toute sa vie dans son esprit cet être qui semblait tant lui ressembler. Jack secoua la tête, cela ne le dégoutait pas.

Le blond sentit ses yeux s'humidifiaient et quelques larmes commencèrent à perler le long de ses joues. Étouffant comme il pouvait le bruit des ses sanglots.

» Dit-il, pleurant à chaudes larmes. Il venait de le dire.

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- Y a-t-il un endroit où vous auriez voulu mourir autre qu'en me sauvant ? Quand ça sera la fin...Je pourrais vous y emmener.

- Je voudrais juste... être avec mon fils. Je te considère comme tel, alors ici c'est parfait. Je ne connais pas ton prénom, alors je t'appellerais comme lui. Ce que je vais raconter va peut-être t'ennuyer, ça ne te concerne pas vraiment, mais je dois me vider.
J'étais amoureux d'elle. Je ne savais pas si mes sentiments étaient réciproques, et je savais qu'elle avait aimé, avant moi. Mais tant qu'on était ensemble, ça allait. Mais mon amie d'enfance, jalouse que je ne sois pas avec elle, commença à me raconter des histoires sur elle. Elle me trompait, était pleine d'un autre, etc. Au début, je refusais de la croire. Mais elle commença à être de plus en plus distante. Alors mon amie d'enfance m'encouragea à fuir avec elle. Nous devinrent des hors la loi. Et elle était enceinte de... de Jack. Je ne le savais pas. C'était pour cela qu'elle était distante.
Je devins un tueur. Et lorsque mon amie la vit sur un champ de bataille, et la designa comme un ennemi. Je ne prennais plus la peine de regarder qui je tuais, et lorsqu'enfin je jetais un regard au corps, je la vis. Me murmurer qu'elle était désolé. Que j'avais un fils. Et elle mourut. Je me suis enfui à nouveau, à la recherche de mon fils. Et me voilà.

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Jack resta silencieux, écoutant l'histoire de quelqu'un qui s'en voulait comme lui, qui souffrait comme lui et qui avait eut mal comme lui. Il écoutait quelqu'un qui était comme lui et partageait silencieusement son expérience. Mais il savait que c'était quelqu'un au fond d'assez bon pour le sauver alors qu'il n'avait pas assez de forces pour survivre. Le soleil était descendu dans le ciel, la nuit serait bientôt là. Le blond se serra un peu plus contre le noir. Il posa sa tête sur celle du noir pour le réconforter, pleurant lui-même. Il ne faisait aucuns commentaires sur le nom, bien que troublé. Mais il n'était pas le seul à s'appeler Jack sur cette terre. Peut-être n'était-ce qu'une coïncidence en tout cas, pour la première fois de sa vie il avait un père.

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- Merci papa. Merci d'être quelqu'un qui à donner sa vie pour quelqu'un d'autre. Merci pour tout.

- Je trouve... que tu me ressemble beaucoup. Ce n'est pas forcément très bon. Est-ce que tu en veux beaucoup à ton père pour vous avoir abandonnés toi et ta mère ? Je veux dire... Si tu le voyais devant toi, tu lui en voudrait au point de le tuer ?

Des larmes coulaient toujours des yeux de Jeff, qui se demandait si son fils le pardonnerait de le substituer.

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Je trouve... que tu me ressemble beaucoup. Ce n'est pas forcément très bon. Est-ce que tu en veux beaucoup à ton père pour vous avoir abandonnés toi et ta mère ? Je veux dire... Si tu le voyais devant toi, tu lui en voudrait au point de le tuer ?

Le blond qui s'imaginait à la place du fils qui portait son nom espérait qu'il ressente ça à l'égard de son père. Il espérait qu'entendre ça soulagerait le vieux noir, son unique « père ».

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- Je n'ai rien fait de bien ni avant, ni après. J'étais comme... indifferent à la vie. Ce que les gens pouvaient bien dire de moi, je m'en fichais. Là, en cet instant... j'ai l'impression d'avoir raté de ma vie de A à Z. Avec un interlude. Leger. Elle. Le bonheur... ne doit pas être pour moi. Alors... j'espère que tu auras une vie plus belle, plus remplie, plus joyeuse que la mienne. Nous nous ressemblons. Nous sommes semblables. Mais tu ne dois pas repeter mes erreurs. Tu dis ne pas en vouloir à ton père, et c'est bien. Je pense que lui s'en veut. Terriblement. Il attend peut-être de te retrouver. Et qu'enfin, vous soyez réunis. Mais il doit trop s'en vouloir pour te rechercher vraiment. Il veut... se pardonner lui même avant que tu lui pardonne.

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« Je pense que votre fils vous pardonnerais s'il était là, devant vous. En tout cas moi je vous pardonne cette faute si ça peut vous soulager. Je crois qu'il aurait aimé avoir son père près de lui malgré tout et qu'il vous aurez pardonné tout ça. Je crois que s'il avait su il aurait préféré être à ma place, à vos côtés. Et je pense que le plus beau cadeau que vous auriez pu lui faire aurait été de mourir pour le sauver. Alors merci pour lui. J'espère que mon père était comme vous s'il est encore en vie mais...Je ne pense pas vouloir le rencontrer à présent. Je ne peux pas. J'ai tué cet innocent et je ne sais pas s'il voudrait d'un fils comme moi sinon pourquoi seraient-ils tous partis ? Mon frère, mon père... »

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- Je ne suis plus innocent et tu restes quand même auprès de moi. Ce sera pareil pour ton père. On a tous notre part d'ombre, et on reconnait ceux qui nous aiment vraiment car ils acceptent notre part d'ombre. Tu as accepté la mienne, j'accepte la tienne... pourquoi serait-ce different avec ton père ?

Invité

« Mais vous et moi, nous sommes identiques. Alors que mon père...Je ne sais rien de lui, peut-être qu'il n'a fait que me laisser. Je sais même pas s'il connait mon existence. Alors apprendre que son fils est un meurtrier...Qui dit qu'ensuite il voudra de son fils ? »