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 Danse, Danse, reste avec moi...

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Danse, Danse, reste avec moi... Icon_minitimeSam 19 Mar 2011 - 9:43

Amiral, vêtu de sa plus élégante robe noire, luisantes de milles feux, fraichement shampouinée, aux crins élégamment peignés, aux fanons fluide et mousseux arrivait sur cette piste de danse, pour le moment vide d'occupant. Cet esprit festif, lui donnait du baume au cœur...
Qui serai là, pour une danse des plus fiévreuses ?
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Danse, Danse, reste avec moi... Icon_minitimeSam 19 Mar 2011 - 12:50


    ( Si ca m'étais pas destiné, je pars I love you )

    Atalante avait entendu des rumeurs depuis quelques temps. Une nouvelle terre, une fête ? Tout ces mots lui glaçaient le sang. Même si la fête n'était pas son point fort, elle avait quand même envie d'y faire un tour. Qui sait, elle y verrait peut-être Chaos, ou Banshee ? Son esprit fit demi-tour, pour se concentrer sur le moment présent.
    Afin de paraître tout ce qu'il y avait de plus normal, elle s'était baignée avant de venir. Toutes les traces de sang s'étaient estompées, et laissaient place à un magnifique poil brillant. Ses crins, d'habitude si emmêlés, étaient lisses. Elle s'était même trouvé stupide de prendre autant soin d'elle. Peut-être que cette fête allait encore plus assombrir son esprit.. Elle souffla, à deux mètres de la porte de la salle de danse, pesant le pour et le contre de soit rentrer, soit fuir cette agitation. Elle entendait des bruits derrière elle, et une masse de chevaux rentrèrent en prenant soin de ne pas la bousculer. Tous semblaient heureux de venir ici.

    Elle se résigna, et ouvrit les portes de la salle. Un long silence s'en suivit. Au fond, il y avait un splendide frison, émanant beaucoup de fierté. Elle longea les murs, les naseaux pincés, avertissant d'une oreille pivoté vers l'arrière son humeur variable. Elle se trouva un petit coin vide, sans lumière, pour s'y poser. Personne n'allait venir la chercher, ici.
    Bien sûr, qu'elle savait danser. Mais les rares candidats qui s'étaient proposés s'étaient fait remballés d'un regard glacial. Beaucoup de chevaux ne savaient pas danser.. et ca la faisait bien rire. Le regard que le beau noir lançait à la salle indiquait qu'il cherchait éperdument quelqu'un pour danser. Encore une fois, elle fut tiraillée par l'envie d'y aller, et son habituel personnage qui lui ordonnait de rester ici, même si ses yeux pétillaient d'envie.
    Malgré ses envies de solitude, ses yeux brillants restèrent braqués sur le frison. Il dégageait une puissance et une bonne humeur phénoménale. De plus, il était bien habillé.
    Elle n'avait même pas reconnu Amiral. La dernière fois qu'elle l'avait vu, c'était à ses côtés, lors de la guerre.
    Elle sentit ses crins glisser doucement sur son encolure, et grimaça. Cela faisait vraiment longtemps qu'elle n'avait pas pris soin d'elle. Mais son regard resta collé à la silhouette de l'étalon, illuminé par quelques projecteurs, comme une évidence dans une salle où tout le monde bougeait à une vitesse incroyable.
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Danse, Danse, reste avec moi... Icon_minitimeDim 20 Mar 2011 - 20:33

(Non non, c'est bon Danse, Danse, reste avec moi... 173541)

Amiral ne resta pas longtemps seul. Un groupe venait d'entrer, dans une agitation gaie et volubile. L'annonce des nouvelles terres, avait créé un vent de fraicheur et de renouveau sur les âmes chamboulées de Galop Sauvage. Le Prince regardait les silhouettes pomponnées entrer en riant joyeusement, innocents que sont-ils.
Qu'il lui était bon de voir le peuple GSien reprendre goût à la fête, après ces moments de tension. La vie reprenait son cours, tranquille, lente, délicate.
Stoïque depuis un moment déjà, le grand frisé se mit à se mouvoir avec une élégance rare, pour se diriger vers une espèce de fontaine géante, pour s'abreuver dans l'eau courante et fraîche qui s'y trouvait.
Personne ne l'avait remarqué, dans son fond de salle, dans la pénombre, et c'est avec prestance et de manière solennelle, qu'il s'évertua à saluer les équidés qui se présentaient à lui, pour de brèves et futiles discutions.
Essuyant le bout de ses lèvres sur son épaule, de manière propre et discrète, le Diamant Noir tourna sa tête vers la salle agitée, et ce qui attira son regard, c'est l'immobilité d'une jument, qui le fixait de manière... Étrange. Où qu'il bouge, elle ne le quittait pas des yeux. Il est vrai qu'il se demandait s'il ne la connaissait pas, a ainsi le regarder, mais... Dans toute cette agitation et cette pénombre, ainsi que le "pomponnage de masse", fit qu'il ne la reconnaissait guère. Mais derrière son masque de neutralité absolue, il s'évertuait à chercher dans les malles de sa mémoire ancestrale. Il se devait de se rappeler, si oui ou non, il l'avait déjà vu.
Majestueux, il recula doucement, libérant la place de la fontaine, mais... Amiral ne la quittait pas non plus des yeux.
Tous deux, noirs comme la nuit, ne semblaient pas partager le même état d'esprit que tout les badauds présents...
Que le spectacle commence...
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Danse, Danse, reste avec moi... Icon_minitimeDim 20 Mar 2011 - 21:10

    Le regard de la noire restait irrésistiblement collé sur l'harmonieuse silhouette de l'étalon. Malheureusement, un couple passa juste devant elle, brisant alors le confort visuel qu'elle s'était trouvé. Un vent de panique secoua son fort intérieur, et ses yeux recherchèrent immédiatement l'étalon - peut-être était-ce une illusion? - et le trouvèrent non loin de la fontaine, qu'il avait quitté en silence. Quelques cris retentirent dans la salle, mais elle n'y prêta pas attention, concentrée sur l'étalon, qui, à son grand étonnement, n'avait pas trouvé de coéquipière pour danser. Étonnant. Oui, vraiment. Elle resta songeuse un moment, cherchant quelques arguments pour aller danser avec lui. Ceux pour ; car il ne fallait pas mentir, l'harmonie subtile des formes de l'étalon étaient charmeuses. Ceux contre ? Sur le moment, son esprit vif n'en trouva aucun. Peut-être de se retrouver en public ? Qu'importe, après tout, elle savait danser.

    Elle sortit progressivement de l'ombre, ne perdant pas une miette du regard du beau noir. Elle perçut au loin une silhouette baie qui lui rappela immédiatement Chaos, et la noire baissa sa tête, nerveuse. Un sentiment de rage, de rancœur et de honte noya en un instant son cœur. Atalante tourna sa tête, se focalisant en silence sur Amiral, et essayant surtout d'oublier tout ce qu'il s'était passé avec Chaos. Ou, du moins, ce qu'elle avait causé. C'était comme un cercle vicieux ; la noire était condamnée à errer seule. Autant profiter du moment présent. Au milieu de la salle, il y avait un petit cercle vide qui s'était formé. C'était toujours l'espace que les chevaux n'osaient pas remplir, de honte de passer pour l'inculte de la soirée. Elle fit un détour par un miroir, et ternit ses yeux, malgré l'atmosphère joyeuse qui régnait dans la salle. Tout en surveillant les gestes du mâle, elle s'avançait doucement vers ce rond, désespérément vide, appelant à ceux qui voulaient bien le fouler de leurs sabots.
    Elle mit un, puis deux sabots, puis tout son corps entier dans le cercle, qui s'évasait au fur et à mesure. Il y avait bien sûr l'animateur de la soirée, qui l'avait repérée.
    Il scandait au micro aux autres couples de se mettre sur le bord de la salle. La salle devint silencieuse, et les projecteurs s'éteignirent, laissant la salle dans le noir. Un seul projecteur s'alluma : celui du milieu. Tout devenait de plus en plus lent, et elle perçut à peine le cri de l'animateur dans le micro " .. qui.. veut.. danser.. elle.. " Elle était perdue, et ces bribes agitèrent encore plus son esprit.
    Crispée par cet environnement étranger, la noire recula de deux pas, laissant un vent de panique la submerger doucement, même si elle ne le laissait pas paraître. Au fond d'elle, elle espérait que le frison vienne à sa rencontre. Sinon, ce serait comme dans toutes les fêtes, une désillusion de ne pas appartenir à une catégorie de personnes enviables.

    La musique s'était interrompue. Elle révisait tranquillement les pas dans sa tête, juste au cas ou. Pourtant, elle voyait une silhouette, perdue dans le noir, bouger.. était-ce pour venir danser, ou pour fuir le fait que personne ne veuille bien d'elle ?
    En effet, les deux chevaux aux robes d'ébène n'étaient pas dans un état d'esprit commun aux autres. L'un était pourtant respectable, noble et même envié pour sa puissance. L'autre n'était qu'un reste de la vie, condamnée à errer dans le silence, passant sa vie à faire souffrir le mal qu'elle avait vécu plus jeune.
    Les minutes passaient très lentement. Tout était devenu flou. Elle n'avait rien bu avant de venir, pourtant... ou peut-être était-ce la chaleur, l'attente insupportable qui lui procurait ce coup de chaud. Les murmures s'élevèrent dans la salle. Elle grinça doucement des dents, s'attendant presque à une fatalité qu'elle avait toujours vécu : il ne viendrait pas.
    Ou peut-être, pour une fois, le sort changerait..
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Danse, Danse, reste avec moi... Icon_minitimeLun 21 Mar 2011 - 17:14

Il y a ses moments dans la vie, où le temps est suspendu, arrêté. Il y a ses personnes qui marquent vos souvenirs à jamais, en l’espace d’une minute, d’une heure, ou d’un regard. Le frison ne quittait pas des yeux cette élégante jument noire, aux rondeurs exquises, mais aux traits affirmés et pourtant si doux. Le regard de l’entier avait déstabilisé un bon nombre d’équidés durant sa longue vie. Ce regard si prédateur, si incisif, mais pourtant si doux, laissait perplexe un bon nombre de personne. Amiral aimait observer son monde, mais pour le moment, l’on aurait pu dire que son monde c’était Elle.

Atalante.

Il l’avait reconnue, pourtant si méconnaissable soit-elle. Leur dernière rencontre remontait à la bataille du Grand Canyon, celle où des personnes très différentes soient-elles, s’étaient unies pour maintenir la paix et la quiétude sur Galop Sauvage. Lors de cette bataille, Amiral avait quelque peu laissé allé son côté, « sauvage », incontrôlable à la vue de tous. Ce qu’avaient vus les occupants, était quelque peu le côté pile, si l’on peut dire. Un Amiral violent, froid, calculateur, imprévisible, d’une puissance machiavélique évacuée, lâchée, déversée, si longtemps retenue, mais surtout, noir. C’est le regard que le Prince avait lors du combat, un regard des enfers, aussi ténébreux et virulent qu’Hadès lui-même. De ses opposants, aucun en rapportaient le sentiment, sous avaient trépassés. Mais là n’était pas la question.

La salle s’était assombrie pour ne laisser qu’en son cœur une lumière blanche, enchanteresse, avec, en son centre, la noire. Le silence se fit, et une musique commençait à poindre le bout de son nez, de quelques notes envoutantes. Le frison, se mit en mouvement, ses membres se posant avec assurance et douceur. Autour de lui, rien n’était important, seul son regard noir et brillant fixait l’objet de son attention. Atalante. Des murmures s’élevaient dans la foule, se demandant pourquoi la jument restait seule au milieu, ainsi à attendre, mais son regard, visant Amiral indiquait au bas peuple qu’elle n’avait jamais été seule. Les équidés se bousculèrent pour laisser passer le Prince Noir. Tous silencieux, ils le regardaient se mouvoir avec prestance et noblesse, mais le diamant, lui, n’avait d’yeux que pour le regard de la jument, seule au milieu de cette piste de danse, qui leur était destinée. Une suite, ne tarda pas à éclairer le mastodonte qui approchait dans une délicieuse attente, soutenant l’atmosphère électrique et sensuelle de cette soirée qui ne tarda pas à devenir un ballet silencieux entre deux êtres, que tout oppose, mais qu’un rien rapproche.

A présent dans le cercle de lumière, le Prince Noir se mit face à elle, toujours aussi silencieux et furtif, plongeant son regard dans le siens. Il y percevait le doute et l’appréhension, mais le sien lui communiquait laisser aller et gout de l’instant présent.

Un pas de côté, l’encolure en cygne, presque épaule contre épaule, dans une absence de contact si langoureux, plein de désir, mais dans un respect des plus ouvertement démontré, l’entier, encore une fois, ne la quittait pas de l’œil. Le silence se fait, la foule retient son souffle, seuls leurs pas résonneront à l’unisson.
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Danse, Danse, reste avec moi... Icon_minitimeMar 22 Mar 2011 - 20:57

    La noire déposait au fur et à mesure ses armes par terre. Elle enlevait son masque de jument glaciale, et essaya de se détendre, malgré les regards braqués sur elle. En temps normal, elle aurait fait volte-face et aurait hurlé à qui aurait bien voulu l'affronter. Mais ce soir était différent. Elle se laissait porter par la fiévreuse ambiance qui commençait à lui monter à la tête. Elle venait de mettre des barrières entre elle et Chaos, et n'avait rien à perdre. Rien du tout. Alors autant en profiter. Elle s'avança un peu plus vers la lumière, laissant peu à peu ses formes se dessiner au fur et à mesure qu'elle bougeait. Dans sa tête, elle était persuadée que le noir ne viendrait pas à sa rencontre. C'était quelque chose d'inévitable, si on suivait le destin.
    Une seconde paraissait une heure. Tout marchait au ralenti, et pour le moment, elle ne voyait pas l'étalon arriver, ce qui la résigna à baisser la tête, un léger sourire ironique aux lèvres. C'était écrit, Atalante, mais pourquoi persistes-tu à vouloir aller chez ces chevaux ? Elle-même ne pouvait pas répondre à ses propres questions.
    Elle entendit même quelques rires, et hésita à briser le merveilleux moments pour aller dire un mot aux troubles-fêtes. Dans le noir, elle ne pouvait plus discerner le regard du beau frison. L'attente, jusqu'à retrouver son regard impénétrable, profond, était insoutenable.
    Mais en l'espace d'un instant, sa silhouette parut à la lumière. C'était comme une évidence.

    Amiral.

    Elle n'avait jamais côtoyé de dominants - à part Awan - et elle en savait très bien la raison. Elle savait jusqu'où elle était capable d'aller. Autrefois, elle usait de ses charmes pour obtenir le pouvoir. C'était quelque chose qui n'était jamais parti d'elle, même en arrivant ici.
    Alors, elle préférait jouer les vagabondes, revenant et s'en allant. Elle avait toujours cette carapace, une sorte de personnage qu'elle s'était fabriqué. Rien ne l'empêchait de faire comme avant. A part sa conscience, qui avait depuis évolué.
    Kana était une de ses rivales. Elle se battaient toujours ensemble, lorsqu'elle le pouvaient. Au début, c'était amical, et la picotée avait sombré dans un état d'esprit sans pareil.
    Les combats devinrent plus violents, souvent physiques et les mettaient à bouts. Bizarrement, il n'y avait jamais eu de vainqueur. Elles se connaissaient tellement bien qu'elles savaient où et quand chacune allait attaquer. Une sorte de cercle vicieux.

    Amiral..

    Ses naseaux sortirent du noir. Une sorte de brume se posa sur les yeux de la jument, comme captivés, envoûtés par ce dessin subtil des formes. La tête noble et puissante de l'étalon paru à la lumière. Son air respectable ainsi que l'honorable présence qu'il offrait étaient une source de chaleur, quelque chose dont elle ne pouvait à présent plus décrocher.
    Il s'était préparé pour l'évènement : ses crins soyeux glissaient sur sa massive encolure, son oeuil vif et brillant grondait en silence ceux qui osaient encore murmurer quelque chose.
    Il brillait comme un Diamant, une sorte d'éclat que juste quelques privilégiés peuvent approcher.
    Et elle en faisait partie.
    Sa pulsation devenait la sienne. C'était comme si l'être, l'âme de la jument s'était décomposé, et soufflait vers l'étalon, qui détenait alors le cœur de la noire. Lui seul pouvait déterminer ses agissements, pouvait la contrôler toute entière. A ce moment présent, elle lui appartenait.
    Comme une marionnette, qu'il pouvait manipuler à sa guise.
    Fusionnel.

    Il vint jusqu'à elle, et le simple martèlement des sabots sur la piste résonnait dans la tête de la noire, envoûtée par ce rythme, si basique en soi, mais dont on ne pouvait pas se lasser. Tous les chevaux retenaient leurs souffles, et c'était même impressionnant à voir. Tous attendaient le premier pas de danse, celui qui allaient les lier pour quelques minutes éphémères, mais pourtant si longues et si tendres. Tous les opposaient; mais ne dit-on pas que les opposés s'attirent ? Une sorte de « Belle et le Clochard », sauf dans la situation inverse. Un noble Prince voulant partager quelques minutes de sa vie avec une jument passant son temps à errer, en quête de cibles.
    Son encolure vint s'arrondir, et le presque contact de leurs épaules maintenait l'illusion d'une harmonie parfaite. Quelques centimètres seulement écartaient leurs deux épaules; encore une fois, l'autre noble et régulière, l'autre criblée de coups mal cicatrisés.
    Elle souffla doucement, et ferma ses yeux, profitant de ce délicieux moment qui allait être rompu avec le premier pas de danse.

    Une musique douce et sensuelle parvint à ses oreilles. Elle recourba doucement son encolure, et, confirmant par un regard franc et doux qu'ils allaient danser, elle posa le premier sabot un peu à sa droite, invitant d'un léger, imperceptible mouvement de tête, le magnifique frison à continuer avec elle.
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Danse, Danse, reste avec moi... Icon_minitimeMer 23 Mar 2011 - 22:14

Musique

« Désir, passion, la suspicion, la jalousie, la colère, la trahison, quand l’amour vient au plus offrant, la confiance disparait et sans la confiance il n’y a pas d’amour. La jalousie, la jalousie… Te rendra Fou... »

Désir…

La foule désirait les voir s’unir dans une danse intemporelle, voluptueuse, pleine de grâce et forte en émotions. Les deux, debout au milieu de cette piste de danse au bois lustré, s’attendaient, s’accordaient dans une tension palpable. L’un frôlant l’autre, les bribes de leur âmes s’entrelaçaient en vue de leur danse prochaine et langoureuse… Clac, Clac… Leur sabots s’entendaient dans une seule et même sonorité, ensemble jusqu’au bout de leur pinces.
Le Prince recule de plusieurs pas, se mettant face à elle. Et, arrondissant son encolure, son nez touchant son poitrail rond et musclé, l’entier se pliait, se ployait avec élégance dans un salut des plus solennel, durant de longues et lentes secondes, l’antérieur plié sous sa masse, l’autre droit et sûr devant lui. Code oblige. Le violon vibre ses cordes, Clac, l’étalon frappe le sol d’un de ses antérieurs, se redressant vivement dans une posture de présentation, l’encolure haute, la nuque fermée, le poitrail et tout son corps contracté.

Passion…

Dans un pas espagnol des plus élégants, félins, le Prince Noir se rapprochait avec silence mais force et énergie vers Atalante, son regard plongé dans le sien. La foule de badauds les encerclant, se murait dans un silence des plus soutenu, respectueux, attentionné, sous tension, à ce qui allait se passer. Car ce qui allait se passer, ferait de l’ombre aux étoiles. A présent de nouveau dans un rapprochement passionné, l’entier frappa de nouveau avec puissance le sol de danse boisé, claquant comme un coup de fouet, pour ensuite suivre avec harmonie la jeune et belle Atalante, pliant ses genoux et jarrets, affin de la suivre dans une danse fiévreuse et haletante.

Suspicion…

Que l’on aurait cru que les deux se connaissaient parfaitement, pour ainsi s’unir dans ce ballet de corps échauffés par la tension passionné qui régnait entre les deux inconnus. Mais ils n’étaient que cela l’un vis à vis de l’autre, des inconnus. Ou presque. Leurs faces cachées de violence et de sauvagerie s’étaient démontrés quelques jours auparavant dans cette fameuse guerre du Grand Canyon, aussi virulente et brutale soit-elle. Mais n’apprend-t-on pas l’un de l’autre en découvrant leur face sombres et dissimulées ? Œil dans Œil, Amiral suivait Atalante dans de lent, mais sec mouvements gracieux, ses sabots claquant sur les planques de bois, dans un tango des plus endiablé.

Jalousie…

Tous deux s’apprivoisaient dans ses quelques pas de danse, piquant à vif la jalousie de ses messieurs vis-à-vis du frison, dignement accordée à la belle Atalante, si proche d’elle, que tous le voulaient, tous voulaient sa place, sa compagne de danse ; et de ses mesdames, qui ne manquaient pas de pester, de jurer en silence contre l’exquise jument noire, aux côtés du Prince, que toutes souhaitaient avoir à leur côté, pour parader telles des paons en pleine saison des amours.

Colère …

Combien donnerai leurs mères pour avoir ce que les deux avaient de l’un et de l’autre ? Probablement tous. Et, dépassés les regards subjugués par l’union aussi silencieuse qu’éphémères, tout à chacun crissait de colère, remplie de jalousie de les voir dans ce ballet des plus fusionnel.

Mais qu’importe. Peu importait au Prince, seule Atalante était la jument de son attention pour ce soir, pour cette soirée, pour cet anniversaire. Il est vrai que l’objet de cette soirée était bien oublié du grand frison. Voilà bien des années, qu’il n’avait pas dansé, mais ce n’était pas pour autant que le Diamant Noir avait, ne serait-ce que perdu quelques bribes de son jeu de jambes fluide et précis. Mais il n’avait rien à envier au mastodonte, Atalante, avait l’air d’être une danseuse des plus expérimentée… The show... Must go on...
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Danse, Danse, reste avec moi... Icon_minitimeJeu 24 Mar 2011 - 13:07

    Je t'arrives pas à la cheville, il y a trop d'émotions qui se dégage de tes posts Razz I love you

    Roxanne !
    You don't have to put on that red light

    L'étalon se redressa fièrement, offrant à la noire une posture des plus nobles et des plus enviables. Elle leva la tête, un sourire apparaissant sur ses lèvres. D'un mouvement de l'encolure des plus sensuels, elle fixa ses yeux sur les membres impeccables du beau mâle. Il était dans un dessein des plus romantiques, des plus attirants. Ses fanons brillaient, avec la pauvre lumière qu'offrait la salle, n'éclairant pas la totalité du frison. La noire resta statique au salut de l'élégant Prince, le regardant presque de haut, ajoutant une touche de complexité à cette relation éphémère. Elle le remercia uniquement par un regard satisfait, et envieux de sa noblesse. Les battements de cœur de la noire pouvaient se sentir de n'importe quel endroit de la salle. Peur de ne pas être à la hauteur du magnifique Diamant, brillant de tout ses feux ? Et pourtant, son cœur chavirait en ce moment. Elle s'abandonnait complètement à lui, bercée par ses yeux profonds.

    Elle posa le premier sabot de cette danse qui allait rester dans toutes les mémoires, et n'entendit pas le bruit de celui de l'étalon. Une once d'inquiétude parut dans le regard de la belle noire, qui chercha des yeux l'étalon; mais elle se rendit compte à l'instant qu'eux deux étaient dans une parfaite harmonie, dans une parfaite synchronisation, pouvant rendre envieux n'importe quel couple. Seul le violon, quelque peu éclairé, donnait le tempo. La première note éleva un fil de poussière, qui s'était éternisé sur les cordes. Chacun de leurs mouvement était gravé dans les mémoires, et l'harmonie du couple soulevait les cœurs d'autres donzelles en quête de sensation.
    Elle était une privilégiée. L'élégant pas espagnol qu'offrait le splendide frison faisait chavirer les cœurs, car il était puissant, mais gracieux; il exprimait tout l'être du mâle, qui s'approchait peu à peu d'elle. La crinière ondulée du Prince voletait voluptueusement, suivant avec sensualité tous les mouvements.

    His eyes upon your face
    His lips caress your skin

    Le beau noir frappa le sol lustré. Ce brusque mouvement, si rempli de fermeté, mais en même temps de grâce, avait fait lever tous les yeux jaloux vers le couple; ceux qui se retiraient de la salle par jalousie revinrent immédiatement. Un long silence se fit dans la salle; juste les deux chevaux communiquaient par le corps. Ce signal sonna le début de la danse, et la noire plia doucement ses postérieurs pour qu'ils glissent doucement vers la droite, et se mit dans un trot fiévreux, défiant quiconque de venir à son encontre, de la suivre . A ce moment, le seul être capable de cet exploit était le vaillant mâle, resté au centre du cercle que décrivait la noire, frôlant au centimètre près sa robe soyeuse.

    Ils se retrouvèrent presque côte à côte, entamant un trot espagnol des plus souples et des plus rares. A un coup sec du violon, la noire s'arrêta, et tourna légèrement sa tête, afin de frôler des naseaux les flancs en mouvement du frison, l'appelant à revenir vers elle. Elle entama quelques cercles sur elle-même, frappant avec élégance et dynamisme le sol. Ses crins n'arrivaient plus à suivre ; ils s'emmêlaient, s'entrechoquaient, glissaient les uns par dessus les autres. Elle s'arrêta, presque haletante ; la tension palpable, la sensualité et l'élégance qui émanaient de cette danse étaient de puissants sentiments. De trop forts sentiments, qui achevaient peu à peu la noire tellement c'était extraordinaire. Chaque minute de cette danse lui enlevait peu à peu de la vie, mais la passion, l'entier dévouement qu'elle consacrait au noir étaient plus forts que sa raison elle-même.
    Chaque pas du frison rendait Atalante presque dépendante de lui, son être lui était dévoué.

    Why does my heart cry ?

    Que ce soit ses crimes, ses pêchés, ses erreurs, elle aurait tout voulu donner pour danser encore plus, toujours plus, pour toute sa vie, avec l'élégant frison. Cela faisait une éternité qu'elle n'était pas retourné danser avec quelqu'un. En fait, elle avait apprit en copiant les autres, puis en s'entraînant comme elle le pouvait. Voilà la première fois qu'elle se retrouvait avec quelqu'un, qui s'avérait de plus être le meilleur guide possible. Ses sentiments de haine lui avaient fait mettre la danse de côté, mais rien n'était plus meilleur que cette sensation d'appartenir entièrement à l'autre, de dépendre moralement et physiquement de lui, ne plus avoir d'identité que celle de son compagnon;
    Chaque coup de violon était un saignement dans son cœur. Son toupet était délicatement retombé sur ses yeux, d'un naturel si froids et glaciaux, devenus profonds et attirés par la musculature d'Amiral.

    Feelings I can't fight

    Elle entendit des murmures pestant de jalousie derrière elle, et une des juments tenta de l'écarter pour prendre sa place en la poussant brutalement. Elle n'en fit rien, et dépassa d'une allure gracieuse celle qui s'avançait déjà vers le frison. Elle levait sa tête fièrement, et revint chez l'harmonie parfaite que constituait le mâle, qui s'était arrêté au milieu du rond; la noire se plaça parallèlement à lui, haletante, commençant à sentir les effets de ces sentiments lui frapper durement la tête.
    Mais la musique reprenait son contrôle, et avec une incroyable sensualité, elle fit glisser ses naseaux à nouveau sur l'épaule du frison, démontrant alors son appartenance et sa soumission des plus totale.
    Le violon reprit, et frappa à nouveau la noire, qui leva sa tête subitement, crispant ses yeux, comme frappée de douleur, frappée de passion, frappée par ce Diamant brillant qu'est Amiral..

    Son coeur battait à la chamade, battait au rythme du violon et des pas du mâle.

    … And please believe me when I say
    I love you !

    Ses yeux, alors perdus dans le vide, lâchés par la musique, détaillèrent d'un regard innocent et naif l'étalon, l'épaule qu'elle venait de toucher.

    Silence !

    La musique se calma, et la salle retint sa respiration. A présent, seul un mouvement du frison pouvait éviter à toute la salle de périr d'asphyxie. Ils étaient les chefs, les meneurs de ce couple, montrant l'idéal qu'ils n'avaient jamais su atteindre, la perfection de la coordination de deux êtres que pourtant tout oppose. Le reste de la salle était désormais inexistant pour la noire, qui se dévouait au frison, et uniquement à lui. Les regards jaloux, les mimiques envieuses étaient prises dans un flou infini : seul le centre de la piste était net, avec le digne Prince au milieu.

    Roxanne !
    You don't have to wear that dress tonight

    Près de lui, elle entendit les battements de son coeur, emballé par le rythme de la danse. Ils étaient un couple, quoi qu'éphémère, elle sentit pour la première fois l'union parfaite donc parlaient souvent certaines juments. L'amour éphémère, mais réciproque.
    L'adrénaline montait au fur et à mesure, tellement délicieux et tellement agréable qu'elle aurait voulu que ca dure...
    Chaque pas lui arrachait une larme de sang, intense, épaisse, raison de cette passion tumultueuse, qui coulait le long de sa joue.
    Pouvoir danser avec la représentation même, l'incarnation de la sagesse..

    Encore et encore, jusqu'à la fin de ma vie,
    Danse avec moi, reste avec moi !
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Danse, Danse, reste avec moi... Icon_minitimeVen 25 Mar 2011 - 22:41

La foule silencieuse, haletante, le regard posé sur les deux êtres noirs charbon, attendait avec une impatience palpable de voir les premiers pas évoluer, souiller de leur ignorante perfection cette piste de danse des plus ordinaires, banale. Dans ce halo de lumière, flou et énigmatique, se découvraient, deux êtres d’une complexité déroutante. L’un, bâti comme les monts les plus ancestraux, à la mémoire du monde, l’autre, fraîche et aux milles reflets, telles les neiges éternelles les plus inaccessibles. Pourtant les deux s’étaient trouvés dans un hasard des plus sincères, leurs regards fendant la foule d’un vaste revers de mains, pour se trouver et se lier, bien avant même une simple rencontre. La vie, aussi dure soit-elle, réservait parfois des surprises inimaginables, et d’une richesse intellectuelle et de cœur des plus inestimable. Les quelques minutes de danse étaient donc sans prix, vis-à-vis de ce que vivait se couple périssable, et de cette foule compacte, amassée autour d’eux dans un cercle infini et parfait.

Debout, au centre du cercle que décrivait Atalante autour de lui, Amiral ne faisait que la regarder. Le violon crissant, pleurant ses notes sensuelles, lui était uniquement destiné à Elle. Elle si représentative de l’idéal équin, de ses rondeurs pulpeuses, des ses angles exquis, de son regard si tranchant de passion. Le Prince la suivait du regard, comme un prédateur de sa proie, sans pour autant représenter un danger pour elle. L’unique risque, s’étaient qu’ils se perdent dans une danse en perdition, s’adonnant l’un à l’autre dans une danse charnelle, et pourtant si distante, une danse qui restera dans les mémoires, résonnant au travers des siècles d’or ou de fer, rappelant à quiconque que la perfection existe, mais elle n’est qu’éphémère. Et qu’une fois touchée du doigt, personne n’en ressort pareil. La perfection nous change, change notre vision du monde et de nous même, car l’ayant touché, notre seul but est d’y re-gouter, mais n’est-ce pas cela un risque ? Mais la vie est risque en elle-même. Il faut prendre le risque de vivre, de prendre des décisions, de faire des choix, même difficiles soient-ils. Le Risque, le Danger, la Venture, l’esprit vivifiant du non dit, de l’aventure…

Le Prince frappa le sol une nouvelle fois de l’antérieur, dans se silence assourdissant, et, dans un mouvement fluide et voluptueux, il se mit à se mouvoir vers la jument qui avait bousculé Atalante. Le regard dans le sien, l’encolure haute et fermée, il avançait dans un trot sans suspension, ferme mais en même temps clair comme de l’eau. La jument, se ploya pour reculer et entrer de nouveau dans le rang, à la vue de se mastodonte en approche, de cette ombre étincelante, aux milles reflets brillants, comme la Mort dans son plus bel apparat. Ainsi retournée là où elle devait être, Amiral exécuta une pirouette, bien ancré sur ses valeureuses hanches et postérieurs, ses crins glissant dans l’air chaud de la pièce fermée, laissant une trainée noire, fantomatique.

Plusieurs violons se mirent à faire vibrer leurs cordes de crins poussiéreux, entrainant dans leur sillage des notes plus huileuses, plus sensuelles, saccadées. L’entier, de nouveau face à elle, la regardait, le regard brulant, avant d’avancer dans un piaffé soutenu, jarrets et genoux pliés, rassemblé sous sa masse de muscles contracté, s’approchant doucement, inlassablement… Arrivé face à elle, presque naseaux contre naseaux, l’entier se mit à bouger ses postérieurs, tout en restant immobile sur ses antérieurs, entrainant Atalante dans sa ronde tourmente, telles les aiguilles d’un cadrant, constamment opposées, mais si complémentaires. Puis, s’arrêtant de tourner, après deux trois tours, l’entier fit quelques pas de côtés, pour se tourner dans une élégante pirouette, et ses mettre à ses côtés, se frôlant, presque flanc contre flanc.

Un moment de flou, le temps suspendu aux agissements de Diamant Noir, la salle retenait son souffle, les deux, récupérant le leur, mais si imperceptiblement, que leur danse, jamais ne ce fut arrêtée. Amiral enroula son encolure, ployant ses muscles en cygne, ses naseaux parcourant sa jugulaire, sa pointe d’épaules, son antérieur, dans une lenteur languissante d’un tango fiévreux, puis il fit de même en remontant, passionné et maître de leur art.

Rooooooxanne.

L’entier se redressa, noble et fière, pour accompagner sa Dame d’une soirée, dans d’énièmes pas olympiens et intemporels…
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Danse, Danse, reste avec moi... Icon_minitimeSam 26 Mar 2011 - 18:32


    Tu es libre de me quitter, mais..

    Une surprise ? Un coup du destin ? Personne ne le savait. En tout cas, elle avait l'immense honneur de danser avec ce sombre et brillant étalon, dont le mystérieux passé était resté à l'entrée de la salle. Les deux chevaux étaient lavés de toute histoire, de tout soupçon, de tout crime, qu'il soit passionnel ou non. Le sang était lavé, avait coulé doucement le long de leurs boulets, s'écrasant contre le sol froid des endroits où ils s'étaient préparés. Aucun de ces deux équidés n'allait s'imaginer danser avec son opposé. Pourtant, ils se complétaient l'un et l'autre, en faisant apparaître une symbiose parfaite. L'un venait renforcer l'honneur et la dignité de l'autre, et elle apportait la fougue et la vivacité dont elle faisait preuve à tout instant. Leurs deux regards ne faisaient plus qu'un, unis dans la particularité de ce moment.
    Ils avaient laissés leurs soucis sur le pas de la porte. Chacun avait eu une descendance récemment, et se demandait comment ils allaient évoluer. Ambre allait être une fière jument, comme elle.. mais elle ne voulait pas que sa fille l'imite. Passer sa vie à faire souffrir les autres n'était pas la meilleure solution d'enchaîner jour après jour. Pourtant, Chaos était un bon père.
    Mais quand elle voyait toutes ces mères allaiter leurs poulains, elle se posait quelques questions. Mais ses habitudes, sa façon de vivre et son caractère la contredisaient souvent.
    Le cercle était parfait. Ni trop grand, ni trop petit. Parfait pour contenir deux âmes en perpétuelle recherche d'un indice de l'autre, d'un sentiment, d'un halètement, rendant l'atmosphère plus serrée, plus électrique, mais également plus complice. Car ce couple, même s'il n'était pas réciproque pour une vie, était lié par une espèce de fil insondable, les retenant à leurs places. Chacun avait sa propre histoire, sa propre vie, ses propres amours. Mais à présent, tout était oublié.
    Place que pour une fois, rien que pour une fois, elle aurait tout fait pour garder; rien que pour rester au près de cet étalon ténébreux, mais tellement attirant.

    Courir les rues pour l'argent

    Le risque était effectivement que chacun se souvienne de cette danse. Il en ressortirait un souvenir, une idée, et voir après, des sentiments ? Qu'ils s'attachent inconsciemment à l'autre, et tout cela à cause d'une danse terriblement marquante. Mais que fallait-il faire pour qu'ils ne s'en souviennent pas ? Auraient-ils un regard différent l'un de l'autre, après cette danse ? Encore fallait-il que cette magnifique, gracieuse danse ose se finir un jour..
    Ils ne pouvaient presque pas la finir, car chacun avait une envie secrète de rester avec l'être qui occupait tout leur esprit. A savoir, pour la noire, le beau Prince.
    Mais qui oserait mettre le point final à cette danse ? Qui aurait la tâche la plus dure ? Et, si ce geste indécent venait d'autrui ?
    Tout un tas de questions fusèrent lorsque la jument la dépassa. Un violent retour à sa conscience se fit, et elle baissa sa tête, d'une moue triste. Elle s'était laissé dépassé, de retour dans l'ombre, et ferma les yeux, marmonnant quelque chose d'inaudible pour tout le monde.
    Pourtant, cette grossière jument, qui n'avait rien à envier, retourna dans son rang. Le regard humide de la noire se leva doucement; le Prince l'attendait, frappant avec élégance le sol, faisant voler les quelques milliers de particules de poussières qui jonchaient le sol inutilisé.
    Il venait la rechercher. L'image tellement stéréotypée d'un Prince, cette fois charmant, venant chercher l'élue. Peut-être pas l'élue de son cœur, mais l'élue de cette danse. Elle n'avait malheureusement pas vu les mimiques d'intimidation discrètes qu'il avait faites à cette jument, qui avait osé troubler ce moment.
    Elle faisait jaser ces mesdemoiselles.

    Vendre son corps à la nuit

    Elle sortit doucement de l'ombre, replongeant son regard à nouveau dans celui du massif frison. Lui, si unique dans sa morphologie, si respectable.. Il avait presque atteint le but que tous les étalons respectables de ce monde voulaient attendre. L'idéal masculin; tendre, mais pourtant ferme. En effet, cela changeait beaucoup des profiteurs, devenus malheureusement trop banal pour que ce soit un jeu de s'opposer à eux. Il n'y en avait que de rares qui savaient véritablement user de ce don. Non, lui savait s'y faire..
    Mais usait-il à présent de ses charmes, où était-ce la passion et l'irrésistible volonté de vouloir conquérir l'autre par l'harmonie et la sensualité de ses gestes ?
    Le choc du sabot du magnifique Diamant ne fit que renforcer le décompte des secondes. Les larmes de sang affluèrent sur la joue de la noire, lui causant une violente douleur dans la tête. Mais qu'importe, la passion passait par dessus la douleur, et c'est bien là qu'elle pouvait devenir dangereuse. Elle leva sa tête, d'un air presque arrogant, tenant son port de tête fièrement.

    Pourquoi mon cœur pleure-t-il ?

    L'élégant noir décrivit un cercle sans imperfection autour du corps imposant de la fière Atalante. Ses naseaux se touchèrent presque, et la noire, dans un élan d'arrogance, voulant encore pimenter ce jeu tellement sensuel, laissa flâner ses lèvres près des commissures de celle du frison. Immédiatement, elle se retira, et se redressa de tout son long. Pourtant, cette danse n'était pas éprouvante pour deux chevaux de leurs carrures; mais l'intensité des mouvements, la sensualité du regard faisaient apparaître quelques gouttes de sueur sur leurs front, mélangées à l'odeur agréable d'un quelconque parfum dont chacun s'était imprégné avant de rentrer dans cette salle.

    Et s'il te plaît, crois moi quand je te dis..

    La joue de la noire était en sang. Quelques bruits de surprise s'élevèrent dans la foule lorsqu'elle distingua sa joue à la lumière. Sa tête tournait, mais se concentrait sur son seul objectif; danser, et encore danser. Respecter les temps, les pas, conserver son attitude jusqu'au bout, afin de combler l'irrécupérable envie de rester avec lui. La noire était prise dans le cercle vicieux, une ivresse particulière qu'est la passion, si différente de l'amour en soi, mais en même temps tellement proche..
    Ils étaient côte à côte; le mâle avait fait sa parade, si élégant, tellement gracieux et dégageant tellement de puissance qu'il allait être dur d'arriver à un niveau tel que le frison, presque arrivé aux cieux par sa grandeur d'âme.
    Elle se mit dans en petit trot rythmé, panachant quelque peu sa queue, et laissant éclater sa véritable nature au grand jour, d'habitude cachée par son épais toupet, signe de renfermement.
    Décrivant d'harmonieux cercles, tout en combinant rapidité, arrogance et subtilité de sa personne. A ce moment-là, elle venait de se hisser au rang d'Amiral, et personne dans la salle ne pouvait arriver à leurs chevilles. Ils étaient sur un pied d'estale; et même si le sang faisait son retour sur ses joues, cela donnait à cette danse passionnelle le gout du risque..

    Ce discret ballet, sans paroles, était en résumé l'idéal de la passion, qui nous apprenait la dangerosité de ce sentiment, tout en n'oubliant pas les sensations agréables qui allaient avec.
    La noire le lâchait à aucun moment le regard profond de l'étalon, comme s'il s'agissait d'un objet précieux dont elle seule pouvait en prendre l'acquisition et en faire la conquête. Elle gonfla son poitrail et baissa sa tête, contractant légèrement ses muscles afin de se donner du rebond, dans un trot déjà haut et élancé. Haletante de douleur et de passion, elle s'adonnait entièrement à lui, lui confiant les secrets de son âme que seuls quelques privilégiés avaient pu connaître.

    I love you.
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Danse, Danse, reste avec moi... Icon_minitimeSam 16 Avr 2011 - 0:58

(Je suis désoler, c'est vraiment vraiment pas top, mais je t'avais promis de répondre dans la nuit.)

Tel le ying et le yang, les deux noirs se complétaient, telle une évidence. Une évidence même qu’aucun des badauds présents ne pouvaient ignorer. Dans leur longue danse, ils se perdaient, s’adonnant l’un à l’autre, comme l’on donne les dernières minutes d’une vie à l’être aimé. Pouvons nous y lire de l’amour, dans cet échange invisible et pourtant si intense ? Peut être, peut être pas. Il est d’une possibilité qu’ils s’allient à l’amour de leur art, à l’amour de cette danse intemporelle et pourtant si marquante. Et pourtant, tout comme l’amour, tout est éphémère, destiné à ne vivre qu’un temps, ou à ne jamais éclore… Mais ces réponses ne resteront tues qu’entre eux deux…
Un silence assourdissant et une attente si électrique, de quoi…

Vous rendre Fou…

Leurs mouvement se faisaient plus saccadés, plus secs, langoureux, passionnés. Dans cette salle de bal, la température montait, l’air se faisait rare et palpable, ou était-ce le fait que chacun retienne son souffle, les yeux rivés sur ce cercle, sur ses occupants, complètement absorbés par leur danse ? Peut être étaient-ce ces deux raisons.
Les sabots du frison frappaient ce parquet de chêne si vieux et poussiéreux que le monde lui-même, créant cette atmosphère de mirages rêveurs, insaisissable et atypique… Ses longs fanons mousseux et volubiles tombant avec élégance sur ses sabots à la corne aiguisée et lustrée pour l’occasion. Mais, se doutaient-ils de leur rencontre ? Non, et cela, eux même en étaient sûrs. Pourtant, ils s’étaient mis sur leur trente et un… Était-ce pour la soirée, ou songeaient-il à y faire une rencontre ? Ni l’un ni l’autre n’étaient habitués à ce genre de mondanité, mais cette année, à cette fête, ils étaient allés. Pourquoi à cette date ? Pourquoi maintenant ? Alors que chacun fuyaient au possible ce genre de réception… Que d’aucun diraient que leur fatum s’étaient eux aussi unis secrètement…

Lui, elle, deux entités d’un opposé foudroyant.

Lui, noble étalon de sa race, élégant gentlemen respecté de ses pairs. L’esprit sain, l’âme et le cœur pur, caractérisait en partie ce Diamant Noir. Elle, gracieuse dame de son époque, révolue à être fuie de ses comparses, l’âme froissée et leur cœur caché. Pourtant, derrière ces facettes affichées au monde se trouvaient bien d’autres qualificatifs.
Le Prince Noir était un étalon saigné à blanc en son cœur, Elle, avait de l’amour bien enfoui à donner. Que venaient-ils à danser ainsi, eux, si différent ?
Car il n’est là que le principal remède à leurs maux.
Lui venait de redécouvrir la jeunesse et l’ivresse des instants présents. Elle venait de trouver en elle-même les sentiments qu’elle avait caché inconsciemment au fond d’elle. L’amour, la tendresse, la raison, la passion.

Ne vends pas ton corps à la nuit, reste sous les rayons de l’astre solaire, n'allume pas la lanterne rouge ce soir, ces sentiments te désarment… Mais ils te font aussi découvrir la Véritable.


Ne me trahis pas…

Cessant de tourner en rond, tête bêche, les deux se mirent face à face, haletant, des perles de sueurs sur leurs robes étincelantes, leur donnait cet air irréel, parées de milliers de diamants. La musique prenait fin, leur danse également, le rêve s’évanouirait prochainement. Pourtant, même cette approche de fin ne faisait tomber ce degré d’émotion et de perfection. Le Prince, l’encolure noblement haute et en cygne, ploya son arrière main pour effectuer un reculer droit et digne d’un pas ou deux. En semi profil face à sa cavalière, il rassembla ses postérieurs, et subtilement, entraina sa cavalière d’un antérieur sous le sien, dans un levé somptueux, de deux êtres, s’appropriant les cieux. Debout ainsi au milieu de ce cercle parfait, le temps s’était suspendu. Les yeux dans les yeux, les têtes tournées les unes vers l’autre, les encolures ployées comme dans une dernière étreinte sans contacte. Lui près d’elle, ils surplombaient la salle, toujours aussi admirative.
Les violons donnent leurs dernières notes dans un souffle agonisant de puissance, dans un même temps où leurs quatre sabots d’antérieurs frappèrent les lattes du sol, faisant vibrer la foule et les murs frémissants d’émotion. Les lumières s’étaient éteintes dans un même accord, lors de la fin de la musique et de ce son fort et puissant de leurs sabots sur le sol.
A présent dans la pénombre, leurs yeux brillaient à l’unisson, tout comme leur souffle chaud et haletant, leurs cœurs battants la chamade dans leur poitrine. Était-ce dû à l’effort, ou à l’émotion ? il est fort probable que les deux réponses soient les bonnes.

Lorsque la lumière fut, après un infime instant de noirceur, la foule mit un moment avant de réaliser que c’était la fin. Mais qu’importe, le Prince la couvait d’un regard tendre et plein de sagesse. Puis, comme un élément commun, la foule hurlante se mit à les envahir, les noyant dans un océan de paroles et de questions, de compliments, d’équidés, toujours plus nombreux qu’a leur arrivée. La foule compacte rompit ce lien visuel, les noyant l’un et l’autre dans le peuple qui fut resté bien longtemps silencieux… A présent ils étaient seuls, perdus dans cette foule compacte, l’une amenée en fond de salle, l’autre vers la sortie.

(encore désoler pour cette réponse sans forme et en fouillis ._. )
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