Space Mountain.

Cook a décidé de partir en exploration dans la montagne. Après s'être fatigué à grimper, il se retrouve sur un plateau enneigé. Il prend congé ici.

De l'agitation se passe derrière l'adolescent et l'oblige à faire pivoter sa tête pour voir ce qui se déroule.. Il ne tarde pas à la voir, à la reconnaître et son odeur est bien propre à elle. Heureux ou pas ? En tout cas il montre une moue dégoûtée tandis qu'il se remet à marche pour laisser la place à l'alezane. Il reste silencieux. Il en est plus que sûr qu'elle attend des excuses. Qu'elle crève, il ne fera pas l'effort.

La nervosité lui démange. Il se met à gratter la neige avec ses naseaux. Agis Solweig, le temps passera moins long. Il s'impatiente, mais essaie de canaliser cela en lui. Il jette de temps à autre son regard sur l'alezane. Il fait un pas vers elle et décide de briser la glace. « Que fais-tu là ? »

Une simple coïncidence qu'ils se retrouvent tous les deux ici, à la même heure. Il soupire, il ne croit pas au destin. Il s'avance sans méfiance vers elle. « Et pourquoi donc ? » Il en a une petite idée, mais le dire serait avoué sa faute qu'il ne désigne pas comme telle.

La réplique de l'alezane lui arrache un sourire. Fier d'être traité de con, pas forcément mais il s'attendait réellement à cette remarque et il en est conscient de sa connerie. « Je profite seulement. », répond-il calme, avec une légère intonation hautaine. Il la fixe également et fait encore un pas vers elle. La distance se réduit doucement, mais il n'est qu'une question de quelques pas maintenant pour que les deux corps soient en contact.

Pourquoi évoque-t-elle ce passé ? Ce n'est pas simple. Il baisse les yeux, un signe de faiblesse qu'il efface après s'en être rendu compte. Il accroche parfaitement ses prunelles aux siennes. « Ça me laisse indifférent ce que t'a vécu. » Il manie bien la comédie, ment à merveille, il ne laisse rien paraître. Bien sûr, il n'est pas indifférent et il a cette culpabilité logée en lui et elle est déjà assez insupportable comme cela. « Avoue que tu t'es bien amusée. », dit-il avec un sourire qui accompagne sa phrase déplacée. Il s'en fiche de faire mal. Dans ce jeu, une seule règle : ne jamais flancher, ne jamais tomber sous le charme de sa victime. Et il veut réparer son erreur qu'il a commise en oubliant cette doctrine.

À chaque pas reculé par Solweig, Cook fait un pas en avant. Mais il perçoit le bord et l'inquiétude grimpe en lui. Il fixe le bord puis l'alezane et ainsi de suite sans arrêter le mouvement de son regard. Il finit par immobiliser son corps, mais l'adolescente semble avoir acquis le rythme du reculer. L'angoisse le ronge à l'intérieur de lui mais il ne l'exprime pas physiquement. Le bord est proche d'elle, il peut lui sauter dessus à tout moment. « Arrête de reculer, Solweig ! » Sa voix claque comme un ordre.

Il la fixe longuement, se nourrissant du silence pour l'instant. Il pourrait fuir comme l'autre fois, mais bizarrement il ne peut agir deux fois avec la même idée. « Ne fais pas la bête, Solweig et décale-toi du bord. » Il ne tente pas de s'avancer, mais garde un œil sur elle.