Hands up and touch the sky. [A]

Alice trottinait tranquillement dans les environs, la mine pensive & distraite.

L'étalon se repose à l'ombre d'un arbre lorsqu'il entend des bruits de pas légers. Faiblement, il ouvre ses yeux, et découvre une petite jument palomino à l'air pensif. Encore las et endormi, il ne se signale pas, et écoute distraitement un chant d'oiseau.

Elle ne le voit pas et continue son chemin, soupirant doucement, d'humeur pensive et rêveuse. Elle écoute aussi les oiseaux, ce qui lui rend le sourire.

Il la regarde s'éloigner sans se décider à bouger, tant ses membres sont raides. Il incline son encolure, arrondi son dis, étire un postérieur et baille bruyamment. Il finit par se dégourdir et à piaffer sur place, et se met finalement en route, marchant doucement derrière la jument. Ses yeux sont distraitement posés sur sa croupe, et il ne remarque même pas que depuis quelques minutes ses naseaux dilatés inspirent les chaleurs de la jeunette.

Et Alice continue son chemin, ne se souciant guère de la bonne odeur qu'elle diffuse ; elle a toujours marché en dehors des sentiers, toujours vécu comme à l'extérieur du monde normal ; en fait, elle s'est toujours sentie en dehors de tout ça & ne s'en rend toujours pas compte. Elle a le vent de face & ne sent donc pas l'odeur de l'étalon derrière-elle, continuant de tracer son chemin au trot léger sur l'herbe.

Malgré lui l'étalon accélère le pas, guidé désormais par son instinct d'entier. Sa peau frémit à chacun de ses pas, ses muscles roulent sous celle-ci, il bombe le poitrail et roue l'encolure, sans même s'en rendre compte. Il finit par se mettre au galop, droit sur la palomino, naseaux profondément dilatés. Ses sabots font un bruit de tonnerre, son souffle est heurté et bruyant, il semble incontrôlable. Mais alors qu'il n'est qu'à quelque mètres de la femelle, le blanc ralentit brusquement, s'arrête, et détourne la tête, reprenant son souffle. L'ordre est rétabli dans sa tête.

Soudain, Alice entend un sacré raffut derrière-elle. Elle fronce les sourcils & s'arrête tout d'abord. Elle hume l'air puis alors, ose se retourner pour voir un étalon s'arrêter simplement à quelques mètres d'elle. Un fin sourire innocent se dessine sur ses lèvres. « Bonjour ! »

L'étalon tourne sa tête vers elle et la regarde avec gentillesse. « Bonjour mademoiselle. » dit-il.

Son sourire s'agrandit en entendant sa voix grave & polie. « Qui êtes-vous ? » demanda-t-elle doucement en l'observant discrètement.

Il hésite un instant, perturbé car la première phrase qui lui est venu à la tête est la suivante ; « Je ne suis rien. » Il pince ses naseaux et souffle : « Je m'appelle Oedipe, et vous ? » Il l'observe aussi, et lui trouva un air tout à fait charmant.

Elle sourit alors de nouveau. Ah, le sourire d'Alice... « Quel beau nom ! Moi c'est Alice. »

Oedipe ne peut s'empêcher de répondre à son sourire, tant il est charmant. Il doute que le sien le soit tout autant. « Alice aux pays des Merveilles. » réplique-t-il, d'un ton amusé.

D'un seul coup, elle ouvrit de grands yeux. « Que.. Comment vous savez... Je.. » Elle se mit à rire comme une adorable enfant. « Pardon, c'est juste que.. que c'est exactement comme ça que je suis. »

Il étouffa un petit rire en le voyant si surprise de sa phrase. « C'est à dire ? Vous vous émerveillez de tout ? » Dans sa voix, aucune moquerie. Juste de l'intérêt, et de la curiosité.

Elle secoua la tête. « Non, j'ai mon propre monde. Le pays des merveilles. »

» take both my hands
» Your hands towards the sky
» × put your hands up.
» hands to myself (o)
» Daft Hands