hands to myself (o)

Oslo, fraîchement débarqué sur GS, visitait tranquillement les terres de son nouveau lieu de vie.

Rowena avait récemment entendu parler de Robin, nouvelle maîtresse des lieux, et s'était enfin décidée à s'y intéresser un minimum. Elle erre donc sur les terres, mais sans vraiment la chercher, pleine de flegme. Quand bientôt, son regard se pose sur une silhouette équine, que la blancheur dévoile ostensiblement à travers les branches. Elle reste silencieuse d'abord, laissant son regard s'accrocher avec jeu à ce corps flagrant, poursuivant sa marche glissée.

Il se sentit observé rapidement, mais ne se sentant pas vraiment en danger, continua son attentive exploration, laissant à l'inconnu tout le loisir de lui lorgner ses belles fesses, héritage de son père ¬¬

Ce qu'elle fit sans sourciller, avec une grande satisfaction. Et sans chercher à se cacher, non plus. En fait, elle le suivait, se rapprochait de plus en plus, ostensiblement, faisant désormais délicieusement craquer brindilles et insectes qui se trouvaient sur son passage. Fière, impudente, et surtout joueuse. Quand se retournera-t-il ?

L'inconnu était bruyant, et ce manque de discrétion prouvait soit un désir de se faire voir, soit une incapacité à être un bon suiveur. Et l'étalon n'était pas sur qu'il s'agisse de la seconde option. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres grises, tandis qu'il relevait la tête, sans toutefois tourner les yeux vers l'inconnu - il ne savait même pas s'il s'agissait d'une jument ou d'un étalon. Ses oreilles tournées légèrement vers lui/elle, lui faisait comprendre qu'il avait conscience de sa présence, il s'amusa à imaginer l'allure de l'autre.

Il sait. Il joue. Fort bien.
La Veuve accélère doucement, avec pour but de se rapprocher de lui. Mais pour l'instant, encore à bonne distance, elle s'amuse à laisser des indices sonores de-ci, de-là. Naseaux qui soufflent dans des feuilles, dents qui raclent doucement un tronc, ~~gros prout~~, rameaux délicatement mais sèchement arrachées d'un buisson.
Un de ces stimuli le fera-t-il briser la règle du jeu ?

omggg tu m'a tuéééée jpp

Et le mystère reste entier, puisqu'elle ne se révèle pas à sa vue. Elle s'approche, il la sent évoluer autour de lui, joueuse. Il l'imagine femme, un étalon ne jouerait sans doute pas de la sorte avec un autre étalon. Oslo profite de ce jeu sonore, un sourire amusé ne quittant plus ses lèvres grisonnantes. Quelle discrétion, fait-il doucement remarquer, en s'arrêtant soudain. Le regard loin devant lui.

Qu'il semble beau, à s'arrêter ainsi, brusque et droit, ferme mais doux - dans sa voix du moins. Elle se sent petite fille, qui fondrait sous cette prestance. Hihi. Les règles dévient, mais le jeu n'est pas fini. Elle s'arrête délibérément quelques secondes après lui, comme si elle s'oubliait, petite innocente manquant d'expérience. " Oups ! Moi qui faisait de mon mieux :hh:

" Mais elle ne s'arrête pas là ; rechaussant sa discrétion, redevant femme, elle poursuit sa silencieuse ascension sur lui. 1, 2, 3, soleil.

Drôle de personne, qui fait enfin entendre sa voix, gazouillante, faussement niaise - pourquoi ? Elle s'avance encore, trois petits pas de loups, et enfin, il tourne sa tête d'un geste presque mécanique, ses yeux pâles tombant droit dans les abysses de la grande jument.

Ses pas interrompus la figent dans une posture féline. Il a l'air si froid, impersonnel. Mais elle accueille son regard avec bienveillance et malice, laissant sa tête retomber en une légère inclinaison. " Quel regard... " se permet-elle de commenter. Mais elle reste succincte ; elle veut l'entendre parler, lui.

Il sourit alors, accueillant son compliment avec humilité et un peu de malice aussi. Il détaille son visage avec attention, puis, après avoir prit une grande inspiration : Je m'appelle Oslo.

" Rowena ", enchaîne-t-elle. Elle hume l'air avec un infime frémissement des naseaux. " Une odeur de lointain vous accompagne, Oslo... Venez-vous d'arriver ? "

En effet, concéda-t-il, imprimant son nom dans son crâne. Êtes-vous ici depuis longtemps ? enchaîna-t-il, sur le même rythme.

" Plutôt, oui. J'étais avec la harde entière quand nous sommes arrivés sur ces nouvelles terres. D'où venez-vous ? " L'échange se rythme comme une danse, ne pas rater le tempo. Une question après l'autre, une réponse par temps.

La harde. Elle avait dit cela comme s'il devait savoir de quelle harde il s'agissait. Parlait-elle de l'ensemble des GSiens ? Il ignorait qu'ils avaient changés de terres. De pas si loin, répondit-il vaguement, un sourire énigmatique aux lèvres. A elle de deviner où était ce pas si loin. Vous êtes née ici, alors ? reprit-il, ne dérogeant pas au tempo. Réponse, pause, question.

» Your hands towards the sky
» × put your hands up.
» take both my hands
» If you ever loved somebody put your hands up .
» Hands up and touch the sky. [A]