And he lets her go.

Le psychopathe s'approcha et baissa un peu la tête, arrogant. « Le violeur de ta maman. » annonça-t-il, avec le sourire. Puis, l'attitude choquée de la gamine le fit bien rire et lentement, il tournoya un moment autour de la pouliche. « Je suis Keiichi... Ta mère nous a à peu près tous connu, mais rare ont été nos apparitions dans le temps et je fus sa pire rencontre. Elle aimait bien Hiroki. Mais, je me suis chargé du reste bien entendu. Pourquoi donner plaisir quand on peut l'enlever? » Un rire profondément démoniaque retentit, Keii était un vrai salaud et se vanter d'un viol de cette façon, c'était bien assez cruel.

Il ne fallut pas longtemps à Leevy pour cerner le caractère de ce salop. Elle tenta de se rassurer, de se calmer, étant donné que Keiichi s'amusait grandement de sa frayeur et de tout ce qu'il pouvait lui inspirer, mis à part du dégoût. Tout compte fait, ce "personnage", cette facette, cet autre-moi de son père était plus intéressant qu'il n'y paraissait. Il semblait bien plus au courant que le morne Hiroki, qui ignorait tout jusqu'à l'existence de Keiichi au plus profond de lui-même. -J'imagine que c'est toi que je dois appeler papa, même si génétiquement parlant, Hiroki est bien mon père. Ivy recula de quelques pas encore, ne quittant pas des yeux ce fou. Mais elle avait en tête une toute autre idée. -Tu dis que ma mère vous a tous connu... Mais combien êtes-vous ? Hiroki a -t- il seulement conscience de l'incroyable foutoir qu'est son esprit ? Questionna -t- elle. Elle avait bien d'autres demandes à formuler, autrement plus importantes, mais elle voulait d'abord savoir si l'étalon était disposer à lui répondre. Curieuse.

(au fait, Keiichi complète la liste de tes fous aux prénoms qui commencent par K xD)

(OMG Je l'avais complètement perdu de vue, ce sujet. Je me demandais même pourquoi je n'avais pas de réponse, c'était ma faute. Je suis vraiment et sincèrement désolé de t'avoir fais attendre autant.)

Le silence tomba un moment à l'écoute des paroles de la gamine et Keiichi pouffa de rire à la toute fin. « Effectivement, c'est moi ton véritable père et jamais je n'aurais penser te retrouver. Je croyais que tu t'étais faite tuée. Dommage. » Son ton était mauvais et méchant, mais c'était ce qu'il était en vrai. Puis, à la suite des dires de la pouliche, il roula les yeux, déjà ennuyé. « Hiroki n'est au courant de rien. Il y a en tout, deux autres personnalités si on ne compte pas Hiroki et puis, je pense que tu aurais préféré que ce soit l'autre ton père, pas moi. Parce que tu vivras un joli enfer avec moi, tu vois? Comme ta défunte mère. » expliqua-t-il, avec cette mauvaise lueur au creux de son regard, malsain.

Leevy soupira, d'avance agacée par ce qui s'avérait être le monologue du grand méchant. Elle aurait vraiment aimé avoir un père qui la protège, qui soit là pour l'écouter, rien qu'un fragment de sa famille, mais à deux, on est déjà une famille. Et au lieu de cela, elle se retrouvait en face d'un psychopathe qui ne pensait à rien d'autre qu'à la faire souffrir. Charmant. -Ecoute-moi bien, Keiichi. Tu n'es pas mon père, tu n'existe même pas ! Le seul dans l'histoire, c'est Hiroki, tu n'as pas le droit de proclamer que je suis ta fille et non la sienne, excuse-moi mais je n'appartiens pas encore à une vulgaire facette de mon père.

Le silence tomba brusquement et le vent soufflait très fortement, cela donnait un petit genre de film d'horreur, c'était vraiment troublant. Keiichi voulut ouvrir la bouche, mais en vain et ce fut quelqu'un d'autres qui l'ouvrit à sa place. L'étalon parut perdu avant toute chose et souffla doucement après avoir entendu un nom seulement. « Kei...chii? » lâcha Hiroki qui comprenait que dalle. C'était trop pour lui, sa tête lui faisait mal et il voulut s'allonger dans l'immédiat.

Le souffle court, Leevy recula encore. Après ce petit accès de colère, où elle avait crié tout ce qu'elle emmagasinait depuis des mois, elle était sûre de se prendre une roustée, mais rien ne vint. Elle risqua une rapide oeillade vers l'étalon pie aux multiples personnalités, et ce fut pour constater qu'il semblait en grande lutte avec lui-même. Serait-ce une personnalité pire encore, une autre étrange ou ce bon vieil Hiroki qui lui parlerait ? La dernière option fut la bonne, apparemement. -Oui, Keiichi. Un monstre qui vit en toi.

Le mâle inspira et finit par baisser la tête ainsi que les yeux. « Alors, tu me demande... d'accepter tout ces changements? » 

Au contraire d'Hiroki qui semblait perdu, Leevy n'était pas décidée à flancher. -J'aimerais bien... Papa. Souffla -t-elle doucement. -Si tu ne le fais pas pour moi, fait-le au moins pour maman... Pour Ellana. Elle t'aimait bien tu sais, tu étais son ami.

Le bicolore se mit à réfléchir du mieux qu'il pouvait, mais avec la présence de plusieurs personnalités, il ferait jamais un bon père. Il ne le serait pas dans son état actuel. « Papa, hein? » répéta-t-il, un moment après la fillette. Parfois, Hiroki pouvait être bon et à ce moment bien précis, c'était l'occasion. « Tentons le coup dans ce cas. » L'indifférent qui ne l'était pas vraiment là, ne fit qu'hocher la tête et pencha la tête sur le côté, perplexe. « Je dois faire quoi, au juste? »

Un intense sentiment de soulagement l'envahit, et un véritable sourire joua pour la première fois sur ses lèvres. Elle était tellement heureuse qu'elle en avait presque envie de pleurer, mais Leevy savait que dans ce cas, cela ne ferait que la faire baisser dans l'estime déjà maigre qu'avait son père d'elle. -Merci. Souffla -t- elle. Elle retint un sourire moqueur lorsqu'il la questionna sur son rôle. -Eh bien je ne sais pas... Je ne peux t'obliger à m'aimer, mais normalement... Le rôle d'un père est de s'occuper de sa fille, de l'éduquer, et lorsqu'elle est assez grande, la laisser quitter le nid, prendre des nouvelles...

Le silence tomba et l'étalon pencha la tête. Comment pouvait-il faire tout cela? Il était même pas capable de s'occuper convenablement de lui-même seul... Il soupira. « Si j'essaie, ça te ferait plaisir? » Il avait un bon côté, mais pour combien de temps?

Il n'aurait sans doute pas à faire tout cela. Leevy avait grandi seule, et même avec sa mère qui était de plus en plus seule, elle avait du faire avec les moyens du bord. Elle ne serait donc pas constamment dans ses pattes, puisqu'elle était plus débrouillarde qu'un autre, pour son âge. -Bien-sûr que ça me ferait plaisir. Seulement je ne te demande pas d'être un père parfait, juste d'être là de temps en temps. Tu sais, à la base je cherchais juste à trouver mon père, pour voir si c'était le salop que j'avais imaginé. Maintenant, je sais.

Le mâle pouvait être calme parfois et aujourd'hui, c'était sa journée chanceuse. Il sourit demeura neutre. « Tu sais quoi? »

Leevy sembla réfléchir un instant, avisant la silhouette musculeuse et imposante de son père. -Je sais que tu n'es pas un salop. Fit-elle simplement, en se fendant d'un sourire ému.