Ҩ be careful to the bad wolf

Le mâle se tourna face à la jument et détourna simplement le regard, n'osant pas la regarder dans les yeux le temps qu'il lui avoue la terrible nouvelle. « N'avais-tu pas rêvé d'être la première qu'il toucherait? Ne souhaitais-tu pas être mère un jour? Bien, il t'a trahis. » dénonça-t-il, en plongeant durement ses yeux dans ceux de la grise. « Il a violé une jument du nom de Alice et que tu me crois ou non, je l'ai découvert en parlant avec un autre dominant. Celui de la jungle. Topaze. » termina-t-il, en reportant son attention vers l'horizon, triste. « Je ne pourrai jamais le pardonner, moi... Pas pour une faute aussi grave que celle-ci et j'espère que tu en feras autant. » lâcha-t-il, en marchant tout en longeant le bord.

Elle écoute ses accusations sans un geste, sans un mot. On aurait mêeme dit qu'elle venait de mourir sur place tellement elle ne semblait plus de ce monde. Les pensées se bousculaient dans son esprit mais rien ne l'aidait vraiment sur ce qu'il venait de ce passé. Les minutes se passèrent et elle reste toujours impassible, le regard fixé dans le vide le plus total. « Je ne te crois pas. » finit-elle par répondre au bout de plusieurs longues minutes. Elle secoue de nouveau la tête, pour chasser tous ces mensonges de son esprit. « Non, tu mens. Tu mens comme avant. Comme tu as toujours fait avec moi. » Elle baisse la tête et lorsqu'elle la remont vers l'étalon, ses yeux commencèrent à s'embuer de larmes. « Pourquoi ? Pourquoi tu me fais ça à moi ? Qu'ai-je bien pu te faire pour que tu ne veuilles pas que je sois heureuse ? »

Le ciel semblait s'assombrir tout comme la situation et pour reprendre le contrôle de ce qui se produisait, Kishin fit un simple pas, demeurant dans une distance raisonnable. « Viimei, je ne te mens pas. » commença-t-il, en serrant la mâchoire. Kuro baissa les yeux et trembla légèrement. « Je n'ai jamais voulu ton mal, au contraire... Quand je t'ai rencontré, tu étais parfaite et douce, j'ai eu tord, je le sais. Mais, Samuraï a fait quelque chose qui ne pourrait jamais être pardonné. » Il tentait de remettre les pièces du casse-tête en ordre. Il se retourna entièrement. « Tu es trop douce pour vouloir une vengeance, mais tu serais prête à le lui pardonner pour ce geste ignoble? J'ai fais quelque chose de mal et je le regrette. Mais, lui... » Il sentit les larmes aussi monter. « Il t'a manipulé bien plus, s'il t'aimait sincèrement et qu'il éprouvait une once d'amour à ton égard, n'aurait-il pas fait cela à une pauvre innocente? » questionna-t-il, demeurant dans une tristesse profonde. Il s'avança et tendit le museau vers elle, le regard remplis d'amour pour elle. « Si tu n'existais pas, dis moi pourquoi j'existerais? Pour traîner dans un monde sans toi, sans espoir et sans amour. Je ne veux pas de cela, j'étais sincère quand je te disais que je t'aimais plus que tout. Pour qui pourrais-je exister sauf pour toi? » Il craqua et s'écroula sur ses genoux, il avait mal et son jeu d'acteur était parfait. « Si... tu n'existais pas, je te créerais Viimei et je te garderais toujours à mes côtés. Mais, ton coeur est maintenant pris. » Il détourna complètement la tête et se releva lentement, en prenant calmement le pas vers la sortie, très lentement.

Mais elle ne le croyait pas, elle ne le voulait surtout pas. Elle ne voulait pas se retrouver sans plus personne. Mais tous les détails que lui avait donnés Kishin sur le nom de la jument, Alice, et puis si quelqu’un peut confirmer… Alors peut-être est-ce que tout cela est vrai ? Mais pourquoi Samuraï aurait fait ça ? Lui aurait fait ça à elle alors qu’ils venaient à peine de se retrouver et qu’il lui avait dit qu’il n’avait pas cessé de l’aimer. Elle voulut pleurer toutes ses larmes, mais ce n’était pas le moment, pas devant Kuro. « Et qui me dit que je peux me fier à toi maintenant ? Et ne me dis pas que c’est parce que je suis parfaite, parce que tu m’aimes vraiment ou quoi que ce soit, je veux une vraie réponse. Une qui me fera penser que tu  me dis la vérité. » Le voir aussi triste ne lui fit rien à vrai dire. Elle le vit s’écrouler mais tout ce qu’elle ressenti, c’est de la pitié. Pourquoi est-ce que tous les étalons lui mentaient ainsi ? « Arrête ta comédie, c’est bon. Tes sentiments je n’y crois plus. ». Mais en le voyant partir, elle se précipite à sa suite et lui barre le chemin. « Pas si vite, tu ne vas pas me laisser là. Pas après ce que tu viens de me dire et tout ce que tu m’as déjà fait avant. » Elle réfléchit un instant. « Et je ne suis pas aussi douce et innocente que tu le prétend. C’est qu’un côté de moi que tu connais. Tu ne connais pas la partie salope de service. » En même temps, depuis sa perte de mémoire, elle n’avait jamais eu l’occasion d’être réellement méchante tant elle était perdue.

Mais, il voyait bien qu'il y en faudrait plus que cela pour que la jument le croit lui et non cet idiot de Samuraï. Kishin inspira profondément et se retourna vers la demoiselle, un visage dur. « Parce que je refuse de mentir, désormais. J'ai compris que j'aurais bien pu perdre plus. Je me sentais seul et personne ne m'aimait ou voulait simplement m'approcher. Quand je t'ai rencontré, j'étais sûr que le ciel me faisais un cadeau pour refaire ma vie et vivre heureux. Mais, j'aurais dû te dire dès le début que j'étais pas ce mâle que tu attendais. Voilà pourquoi maintenant, je ferais tout pour te garder, sauf si tu ne veux plus rien savoir de moi. » expliqua-t-il, avec sérieux. Il baissa la tête et la redressa brusquement en les posant dans ce de la jument. « Je t'ai toujours accepté, Viimei. Lui... Où était-il pendant tout ce temps? Avec Alice à fricoter et à te jouer dans le dos? Il l'a saillis de force, il l'a violé et la souillée complètement, crois-tu que cette jument est heureuse? Le crois-tu seulement? Je pense à cela et j'en reviens pas. J'ai juste envie de le battre à mort, ce type. Crois-moi ou pas, je voulais faire ma famille à tes côtés. Je te voulais toi et nulle autre. Tu étais devenu tout pour moi et tu m'avais offert une chance, à l'époque. Grâce à toi, j'avais appris à aimer. » Il reprit donc le pas pour se dégourdir et se calmer, qu'elle le suive si elle le désirait.

Il avait l'air vraiment sérieux dans ces propos, mais Viimei refuse de lui faire totalement confiance pour l'instant. Seulement là, exceptionnellement, elle avait envie de le croire. Elle écoute ses propos plutôt dur mais qui reflète bien la réalité des évènements. Après un instant de réflexion, elle le suit. « Je te crois. Tu n'aurais pas inventer un tel mensonge s'il n'était pas réel. » Elle se mit à rire comme une idiote. « Comment est-ce que je peux être aussi naïve en pensant que quelqu'un m'aimait vraiment ? » Elle lève les yeux en l'air comme pour chercher une réponse, ou simplement une aide quelconque. Mais lorsqu'elle repose les yeux sur l'étalon gris, une idée lui vient en tête. Elle se place devant lui pour lui faire face. « Attends un peu toi. Tu t'es servis de moi au début alors tu me dois un service maintenant. Tu vas m'aidé à me venger de ce connard. » Un sourire se dessine sur le visage de la belle, un sourire mauvais.

Attentif aux paroles de la jument, la dernière interpella beaucoup le démon qui pencha calmement la tête sur le côté. « Te venger? De quelle manière? » demanda-t-il, très curieux et intéressé.

Le démon sourit faiblement et hocha calmement la tête, le sang bouillonnant en lui. Une... superbe descendance qui lui appartiendra comme toutes celles qu'il avait jusqu'à présent. Le psychopathe s'approcha et accepta le pacte démoniaque de la jument sans une once d'hésitation. « C'est parfait pour moi. » Les chaleurs sentaient si bonne et ses arrières-pensées ne cessaient de l'envahir. L'apocalypse était à son apogée.

« Parfait » répondit-elle simplement. « Et fais ça gentiment, pas comme une brute, tu seras gentil » dit-elle au cas où, elle ne voulait pas non plus que sa première fois soit horrible même si c'était pour une mauvaise raison.

Le mâle sourit et accepta, mais dans sa tête, c'était tout autre chose. Il alla derrière et ne se laissa pas prier. Il grimpa sur son dos et l'observa un instant. « Bien... » lâcha-t-il, en la salissant comme il le devait et en ayant cette arrière-pensée dégueulasse. Oui, Kishin reprendrait ce qui lui appartient à la fin. Lorsque le travail fut terminé, l'étalon se retira et conclu l'accord.

Elle se laisse faire sans se plaindre et lorsqu'il redescend, elle affiche tout de même un léger sourire. « Merci. »

Le silence des jours d'antan allait se mourir à ce moment et Kuro eut ce regard noir sur la jument. « Mais, voyons... C'est tout ce dont je désirais. Maintenant, sois sûr que Samuraï le payera. Et puis, cet enfant... sera mien. » Sa déclaration était effrayante et il était bien pire que le vrai amoureux de Viimei, en fait Kishin était l'incarnation véritable du démon des enfers. Il s'approcha et claqua la mâchoire. « Merci plutôt à toi, Viimei. Maintenant, tu as contribué à une vengeance bien plus grande que la tienne.... » Il était malsain et au dernier moment, le rouan la mordit au cou pour l'immobiliser. Kuro ne faisait que commencer et même si pour Vii tout semblait déjà clair dans sa petite caboche, bientôt, à la naissance... Ce bébé sera le sien et non celui de cette garce. Il avait besoin d'une mère porteuse pour sa descendance, après tout.

Voyant le regard noir de l'étalon, Viimei se méfie et commence à reculer. Mais elle ne fut pas assez rapide qu'il l'attrape par le cou. « Qu.. qu'est ce que te prend ? » réussit-elle à articuler difficilement. Elle savait que quelque chose clochait avec cet étalon mais elle ne savait pas à quel point il était dangeureux. Elle se mit à battre des antérieurs afin de le toucher au poitrail pour qu'il la lâche.

Le monstre tenait toujours le cou de la jument et son regard se leva lentement vers la gorge de l'incompétente, ce qu'il dégageait à cet instant était d'une dangerosité hors du commun. Tout plein de scénarios les plus gores et horribles se diffusèrent dans sa tête, l'excitation grimpant en flèche, le psychopathe serra un bon coup avant de recevoir les antérieurs de la connasse dans le poitrail. Il l'a jeta au sol comme un déchet, en faisant attention de ne pas la faire tomber sur les roches ou autres. Oui, il faisait plus attention à l'enfant qu'à cette pouffiasse. « Il me prend que tu vas finir par regretter ton accord, ma gentille Viimei. Aussi, ton temps est désormais compté. Assure-toi d'accoucher confortablement et j'apparaîtrai telle une ombre pour t'enlever ce que tu ne pourras jamais chérir. » Son regard était mortel et de quelques pas, il s'avança vers la jument. « Tout ne sera que cauchemars pour toi, tu mourras assurément de peur ou de honte. » Il se cabra au-dessus de la demoiselle pour retomber sur ses membres, à moins qu'elle est déviée pour se protéger et qu'avec de la chance, elle s'en était tirée.