❥ j'ai attraper un coup de soleil, un coup d'amour, un coup de je t'aime.

je ne sais pas trop pourquoi, mais je suivais mon coeur qui m'avais guidé dans cet enfer blanc. cela faisait déjà plusieurs heures que je gravissais les montagnes. on aurait dit que la froideur de l'endroit calmait les ardeur de la progéniture qui grandissait en moi. même si ce dernier n'était déjà plus le mien, je l'aimais tellement déjà. et je priais intérieurement pour que Kishin n'entende pas l'appel que je venais tous juste de lancer. au même moment, j'entrais dans une grande grotte. je me laissa tomber sur le tapis de neige qui rafraichissait ma robe moucheté recouverte de sueur. le travail allait être dur et long.

Le rouan avait effectivement entendu l'appel et il savait très bien que ça lui était destiné, son regard sombre voguant sur le lieu qui n'était pas sien. Son sourire s'élargissait à chaque minute et une douce odeur l'attira, c'était elle. Ça ne pouvait pas être autrement et l'étalon mauvais plus que jamais ne changeait pas, d'une démarche effrayante, son imposante carrure pénétra l'entrer de la grotte laissant ses prunelles électriques s'arrêter sur la silhouette mouchetée. Kishin était méchant et sadique. On le ressentait tous, même sans l'entendre parler...

ça y est, il était arrivé. au même moment, le sentais de petits coups de sabots dans mon ventre. il voulait sortir, ça se voyait. je respirais bruyamment, frissonnant aux nombreuses gouttes de sueur qui perlaient sur ma peau. j'avais perdu mes eaux depuis un moment et le liquide n'avait pas tardé à gelé par terre. j'eu soudainement très peur pour le poulain qui pourrait gelé en sortait de son nid chaud et humide. son entré dans le nouveau monde ne serait pas des plus heureuse. la tête appuyé sur la parroie rocheuse, je commença à poussé. mon souffle était rauque. j'avais beaucoup de difficulté. mon ventre, beaucoup plus gros que la moyenne, laissait voir que la progéniture allait être avantagé par sa grandeur de ses semblables. je recommença à poussé, désespéré. il fallait qu'il sorte et au plus vite.

Le démon s'avança vers sa soeur et l'observa, l'accouchement serait difficile, mais ça rendait la chose encore plus amusante pour le rouan qui avait espéré la voir souffrir une dernière fois. Il tendit doucement le museau et jeta un coup d'oeil autour pour ne pas y voir Hekme, sinon il le tuerait sans rancune comme à son habitude. « Pousse... » râla-t-il, un peu agacé. Le psychopathe attendait patiemment et appuyait quelques fois, à l'aide de son museau le ventre rond de la mouchetée pour qu'elle se grouille un peu et qu'il puisse avoir l'enfant.

mes oreilles se plaquèrent brusquement contre ma nuque lorsque Kuro posa ses naseaux contre mon ventre. « va te faire voir. » râlais-je avant de lui pincer les naseaux dans une morsure bien précise, lâchant rapidement prise. je pouvais être très douce à certains moments, mais ont aurait dit que mon instinct de mère prenait maintenant le dessus. malheureusement pour Kuro mais aussi pour moi car il ne me serait pas utile bien longtemps. je continuais de pousser. le plus fort que je pouvais. je sentais la déchirure. c'était terrible. mais ça devait se faire. la tête, l'encolure. enfin, on pouvait commencer à voir la robe que la progéniture portait. j'arrêta de pousser, reprenant mon souffle. il restait les épaules, la partie la plus large, à faire sortir et le reste serait un jeu d'enfant.

Le vent froid soufflait doucement dans la place et Kuro releva brusquement la tête, sentant la mâchoire de sa soeur se refermer sur son museau. Il grogna doucement et attendit patiemment de voir l'enfant sortir peu à peu. L'étalon était patient et il soupira à entendre la voix de sa mouchetée. « Il est mieux d'être en forme, car tu vas t'en manger des coups pour ne pas me donner un enfant en santé et costaud. Pour la vie d'Hekme, assure-toi de ne pas faire chier... » Son regard mauvais se posa sur la jument et elle savait ce que son frère pouvait faire, il était très dangereux.

je n'étais pas sûr, s'il allait être en forme. j'avais dû combattre contre un puma, m'enfuir d'un feu de forêt, me débattre contre un mâle fou furieux et manger les nombreux coups de toi, mon frère. un chose était certaine, c'est qu'il allait être fort s'il s'en sortait indemne. une fois que Kuro m'eut laissé tranquille, je poussa un dernier coup. un coup si fort et puissant que je laissa échapper une faible plainte. le corps humide reposait maintenant sur la neige froide alors que je me dépêchait à le lécher pour le faire sécher le plus rapidement possible malgré mon épuisement. je m'empreignait discrètement de son odeur par la même occasion, espérant qu'il ne m'oublierait pas.

L'étalon laissa faire sa soeur le nettoyer et un grognement lui ferait comprendre de l'allaiter rapidement pour qu'il puisse partir avec, Kishin ne lui laissait malheureusement aucun choix, c'était ainsi. Le rouan tourna la tête vers le petit et un faible sourire apparu, il se permit sans se soucier de Siewka de s'approcher de la progéniture pour le pousser doucement du bout de son museau. Façon de se présenter et puis, Kuro était en quelque sorte son père, Hekme mangerait que de la poussière. « Hermód » souffla-t-il, en détournant sauvagement la tête pour encré son regard malsain dans celui de la mouchetée, c'était ainsi qu'il l’appellerait. Le mâle recula pour laisser la femelle avec le petit, seulement le temps de l'allaitement et par la suite, le monstre partirait avec, sans aucun remord. Elle n'avait que quelques minutes maintenant... Pas plus que cela.

je me releva doucement et sûrement. c'était étrange, l'immense sentiment qui s'emparait de moi. mon coeur battait rapidement. j'avais de la difficulté à comprendre ce qui se passait. c'est peut-être ça, l'amour qu'une mère éprouve pour sa descendance. j'avais soudainement le goût de me révolté contre Kuro. de le mordre à pleine dent, de lui faire ressentir toute la douleur qu'il m'avait fait subir tout au long de ma misérable vie. mais je ne devais pas. je ne pouvais pas. j'étais éperdument éprise pour Hermód, comme je l'étais d'Hekme. j'attendais que le rejeton vienne boire le colostrum qu'il avait de besoin en collant très doucement mes naseaux contre sa petite croupe déjà si musclée. je respirais son odeur à plein nez, mais discrètement pour ne pas que Kuro ne le voit. je lui disais, d'une façon, que je serai toujours dans les alentours, quoi qu'il arrive. je te retrouverai un jour, Hermód, ne t'inquiète pas. n'oublie pas mon odeur, je t'en supplie.

Le monstre observait le petit prendre son lait et attendant sagement qu'il est terminé, Kishin s'approcha de la jument. « Maintenant, je l'emporte avec moi. » Son regard était mauvais. « Hermód, je suis ton père. Nous allons laisser maman tranquille, car elle est fatiguée et tu viens avec moi. » Il se montra rassurant envers le petit, mais le regard méprisant qu'il lançait à sa soeur voulait tout dire. Si elle ouvrait la bouche pour dire une connerie, elle subirait bien pire que maintenant...

le regard remplit de tristesse, ma gorge était trop remplit de rage et de peine pour que je puisse dire quoi que ce soit. je ne fis que glisser un doux baisé sur la nuque de mon petit. un jour, je le retrouverai. j'avais tant besoin de Hekme, en ce moment même. mon coeur battait si fort. j'étais détruite intérieurement. je ne veux pas te le laisser, toi, le monstre. j'éprouve maintenant tant de haine envers toi. tu peux me battre. me mépriser. me briser. mais pas me le prendre, lui, Hermód. pour lui, j'éprouve tout les sentiments contraires que j'ai pour toi. et je ferais tout, absolument tout pour le ravoir de mon côté. du côté clair. profite-en, le temps que je suis faible et misérable. un jour, j'aurai repris mes forces, et je reprendrai celui qui me vient de droit.