bain de minuit...

  Fut ma tête en plongeant mon corps dans l'eau glacée du lac. Oui oui, vous devez tous surement vous demandez mais BORDEL qu'est-ce qui fou à prendre un bain glacé à une heure pareil ? Je suis donc obligé de remonter un peu plus avant cette heure, c'est à dire il y a seulement, à peine, deux secondes. J'étais en pleine bouffe partie quand soudain, je ne sais pas pourquoi, et je finirai surement par ne plus me poser la question, mon cœur s'emballa de nouveau, une colère me montait au nez. Une si noir que jamais encore depuis mon réveil je n'avais eu une crise pareil. En période de crise, tout les moyens sont bons pour arriver à nos fins. Et comment éteint-on un feu? Voili voilou, c'est comme ça que je pris mon élan, luttant avec acharnement contre moi-même avant de sautera dans l'eau glacée. Si j'avais su qu'elle aurait été si froide, je m'y serais peut-être pris à deux fois. En tout cas l'effet est la, la chaleur de la violence commençait à s'engourdir. Ou peut-être était-ce mes jambes? 'fin bref the end is happy c'est le principal  

Il n'y avait pas un seul souffle de vent. La nature s'était tut, suspendant ce lieu dans le temps et l'espace, comme si un dôme s'était formé au-dessus du lac. Cela le plongeait dans un calme intense, pouvant probablement apaiser beaucoup des tensions qui couraient dans le système nerveux de la jeune androgyne. Elle vagabondait aux abords de ce lac, dont on pouvait voir sur la surface courir une sorte de petite brume. Tout cela indiquait clairement qu'elle était à des températures désemparées. La discrétion n'était pas une des vertus que lui avait offert la nature, et ce n'était pas non plus une aptitude qu'elle avait apprise avec le temps. Pour se protéger du danger, elle avait ses muscles. Elle était une boule de nerfs, une brute épaisse. Elle n'avait donc pas besoin de passer inaperçu pour se défendre. Et autre chose ne passa pas inaperçu à ce même moment : cette sorte d'imbécile inconscient qui se faufila dans l'eau et qui en ressortit deux secondes chrono plus tard, avec un air frigorifié. Si elle n'avait pas la possibilité de le voir de ses propres yeux, Lunaio aurait pu l'entendre de loin, vu tout le bruit qu'il a provoqué.

Ressortant de l'eau illico presto je m'ébrouai sur la berge dans un fracas assourdissant à réveiller les morts. Faire du bruit me faisait me sentir moins seul. Seul, voila qui était lourd à porter. Un bref instant je revis l'image d'une yearling noir marchant dans la neige. Si seulement j'arrivais à me rappeler de son visage, de son odeur, je pourrai peut-être la retrouver. Elle devait surement avoir mon âge à présent. L'odeur d'une inconnue vient affoler mes sens. Mes oreilles pivotèrent dans sa direction écoutant le bruit de ses pas contre le sol gelé. Ce n'était pas Brook' d'un regard je vis la silhouette musclée et longiligne de la femelle. Elle était tout sauf joli dans un premier abord mais on pouvait retrouver un certain charme dans son allure, sa démarche et dans ses prunelles de jais. Elle avait des traits grossiers de mâle mélangé à une silhouette svelte d'une jument. Je plongeais mon regard incandescent dans le sien. Seul mes prunelles brillaient encore de rage, ultime trace de la chaleur qui m'avait envahi avant mon plongeon glacé. Elle ne resta que quelques secondes avant de s'éteindre, laissant place à la noirceur profonde de mes iris. Je poussais un hennissement inquisiteur, lui demandant si elle avait besoin d'un quelconque renseignement.

Il hennit. Comme si il l'appelait. Comme si il venait lui demander les raisons de sa présence. N'était-elle pas un esprit libre ? Peut-être pas tant que ça, après tout. Elle était prisonnière d'elle-même, et de ces choses qu'elle gardait secrètes. Que même son esprit lui cachait. Elle s'approcha avec calme, ne forçant pas l'allure. Calmement, elle arriva à sa hauteur. Sans piper mot.

La jeunette se bornait dans un mur de silence. Un instant l'indécision fit bouger mes oreilles d'avant en arrière, mâchouillant dans le vide l'air méditatif. Je la laissais donc s'approcher, mes naseaux frémissant viennent humer son odeur à la recherche d'un souvenir mais mon cerveau semblait lui aussi se borner au mur du silence. Non décidément elle aussi je ne la connaissais pas. Mon corps s'ébranla dans une nouvelle secousse d'éclaboussure d'eau glacée. De fines gouttelettes volèrent vers la noire. Le silence retomba aussi soudainement qu'il était parti. La lune miroitait sur l'eau, apaisante et sereine. Je poussais, un soupir d'aise, la tension était enfin partie et je pouvais laisser mon corps se détendre à sa guise.

Sur sa robe grise-noire, tombèrent de fines gouttelettes glacée. Lunaio frémit de manière imperceptible, et s'arrêta en claquant son sabot sur le sol. Ses iris azurées se portèrent sur la silhouette de l'étalon. Elle était désormais immobile, et ne pipait mot. L'étalon ne semblait pas non plus bavard, et l'androgyne se contentait d'observer les reflets argentés de l'humidité de la robe du mâle. « Bon bain ? » Fit-elle avec un sourire léger.
Étrange.

Bon n'était peut-être pas le terme que j'aurais choisi, je restait silencieux un instant plongeant mon regard sur le lac silencieux. Je ne savais pas trop comment décrire ce qui venait de se passer mais après tout qu'est-ce qu'elle en avait à foutre elle avait surement lancé cela comme ça, histoire de briser le silence. - C'est pratique pour chasser quelques vilains démons... - Dis-je dans un murmure grave, ma voix se perdant sur l'immensité du lac. J'eus un demi-sourire adressé à ma propre personne, énigmatique. Je finis par ronfler des naseaux, perturbant le nuage régulier de condensation qui y sortait. - Et toi, bonne balade ? - Mon regard se posa dans le sien, inquisiteur.

« Les démons ne sont que des fables. » Lança-t-elle en retour, tout simplement. Elle observa avec un regard insaisissable cet être qui se tenait en face d'elle, les sens aux aguets. Ses oreilles demeuraient statiques, et elle suivit un instant son regard sur le lac d'un air presque mélancolique. « Jusqu'à ce qu'on l'interrompe. » Glissa-t-elle en reportant son attention sur le bai, guettant ses réactions. Elle avait un très faible sourire au coin des lèvres, à la fois malicieux et provoquant.

Je ris à sa remarque sur les démons. Elle était jeune et naïve. Cela se ressentait dans sa voix. Elle croyait connaître la vie mais ce n'était qu'une cascade, une barrière pour cacher sa vulnérabilité. Je l'enviai. Cette aplomb de la jeunesse, l'innocence de la vie, l'impression d'être plus fort que n'importe qui, l'invulnérabilité qu'on croît avoir, l'insouciance du danger. - Certaines fables tirent leur légende sur un brin de réalité! - J'aurais pu nommé Hercules, Achille, ou bien Jésus. J'aurais pu citer Dieux lui-même. Ainsi que son contraire. Satan. Ce même Satan qui envahissait mon corps quand je m'affaiblissais, qui me prenait au tripes et me faisait commettre ce que je ne voulais pas commettre. La seconde remarque me fit sourire, je répondis à son air taquin d'un regard plein d'ambiguïté. Elle était pleine d'indélicatesse et de provocation. Son visage reflétait un petit côté rebelle de jouvencelle. Le genre de celle qui ne se pliait point au règle. L'Effronté, voila ce qu'elle était et serait à mes yeux. L'Effronté. - Tu n'as encore rien vu.. - Murmurait-je sur un ton mêlant confidence et provocation.

Fanfan est le fils de cucu ? Alors il est frérot de tsu-tsu nan ?

Elle poussa un long soupir. En effet, Lunaio était très jeune, et manquait considérablement d'expérience dans la vie. Elle renfermait des secrets, qu'elle estimait inavouable. Sa fierté l'en empêchait tout simplement, jusqu'à même refouler tout ce qu'elle ressentait. Elle était devenue au fil du temps, un véritable coeur de glace, qui avait une volonté de fer. La noiraude savait ce qu'elle voulait, et c'était n'avoir aucune faiblesse.
Elle ne répondit rien à la provocation du mâle, faisant quelques pas au bord de l'eau.

En vérité c'est le fil d'Engumn, fille de Cucu&Sun. Tsumi est son oncle   avec Zodiac qui est le frère a fanfan  

Mon visage prit plusieurs teintes. Nuance de trouble, de colère et de compréhension. Je la regardais s'éloigner en silence, j'aurais voulu qu'elle reste un peu plus longtemps. Je poussait un ronflement de naseaux dans sa direction. Avais-je touché un point sensible? Ou était-elle dénuée de tout intérêt comme elle voulait me faire croire. Je finis par la suivre, silencieux comme l'eau qui dort. Je fis courir mes naseaux sur l'herbe rase qui longeait la berge. Je faisais rouler mes muscles sous ma peau d'ébène histoire de réchauffer tout cela. J'atteins alors sa hauteur, faisant frôler mes flancs contre les siens. Une seconde. A peine. Je bondis alors sur le côté non sans venir taquiner son épaule de mes dents avant. L'envie de jouer. Ce jeu dangereux. Entre violence et caresse. Entre dureté et douceur. Mélange subtile. C'était cela pour moi. L'art de la guerre. Une danse mortelle. Au bord du vide...

Ses pas s'accordaient dans un rythme calme. En cet instant, on aurait presque pu croire qu'elle était un être normal, qui s'accordait avec ce qui l'entourait. Cependant, Lunaio était tout sauf harmonieuse. Lorsque le noiraud vint la taquiner de son flanc puis de ses dents, elle le contempla quelques secondes, en proie à une sensation inconnue. Elle s'était déjà offerte à ce genre de jeu dangereux, mais c'était avec Songe d’Été, et peut-être un peu avec Brooklyn. Cependant, elle n'avait jamais fait l'expérience avec un mâle, et ce genre là était une origine inconnue pour elle. Durant sa jeunesse, elle avait plutôt côtoyé des femelles, et très très peu de mâles. Ses muscles se contractant inconsciemment, elle se jeta en avant, son poitrail percutant celui du Frison. Ce simple geste, attestait de toute sa puissance corporelle. Pour son âge, sa carrure était celle d'un mâle et sa force celle d'un jeune étalon. Elle souffla rudement sur l'encolure du mâle, ses vibrisses effleurant les longs crins de l'idiot du bain. Puis elle se recula, le mettant clairement au défi.

Elle mit quelques temps avant de répondre à mon appel. Nos regards se croiseront, le miens étant rempli de défi. Je brûlais d'envie de savoir ce qu'elle avait dans le ventre cette drôle d'Effrontée. Vas-y ma Belle, montre nous ce que tu sais faire. Je ne fus pas déçu. D'un bond elle plongea vers moi, me bousculant poitrail contre poitrail. Je fus un surpris de sa force mais rien dans mon visage ne laissait dévoiler mes pensées. J'avais rabattu ce masque de pierre, seul un coin de sourire s'y trouvait, un sourire affamé. Je pris appuis sur mes postérieurs, balançant un de mes membres contre son épaule, m'appuyant ainsi contre elle tout en plongeant mes naseaux dans le haut de sa crinière, cherchant la base de son encolure pour y plonger mes dents.

Quand l'étalon répliqua, elle comprit qu'il fallait qu'elle réagisse rapidement, sinon il pouvait prendre le dessus sur la situation. D'un point de vue objectif, leurs forces paraissaient égales, mais l'étalons avait certainement plus d'expérience d'elle en matière de combat. Elle n'avait jamais vraiment combattu, et pour un expert cela devait se voir. Elle baissa encore plus l'encolure, passant sa tête sous le ventre de l'étalon, ce qui l'exposait davantage, mais qui lui permettait davantage de contrôle sur son corps. Elle avança, le poussant jusque dans l'eau où elle le laissa tomber. Un sourire moqueur sur le lèvres, elle l'observait barboter.

:catwoman: 

Je mordais son encolure avec force, cherchant à m'imprégner de l'odeur de son sang, du goût métallique qu'il pouvait me procurer. Elle me poussait vers la berge mais je ne cherchais pas plus que ça à l'éviter, trop absorbé à vouloir marquer son corps de ma marque. Le sol faibli sous moi, je m'accrochai un instant à sa crinière pour la faire passer par dessus bord, mes pieds prennent appuis sur le fond ce qui me permise d'affermir ma prise et de la tirer vers moi. Aller à la flotte toi aussi