Incarne un cheval sauvage et vis ta vie.
 
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

 

 Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Farouk
Farouk


Messages : 12732
Inscription : 07/04/2014

Age : 26
Pseudo : Cae

Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Empty
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Icon_minitimeVen 5 Sep 2014 - 17:58


Mara grattait le sol d'un sabot, ses oreilles rabattues sur sa tête. En haut d'une petite colline, la crinière ébouriffée par le vent, qui devenait toujours plus fort d'ailleurs, elle contemplait le paysage avec un regard de feu. L'isabelle se cabra légèrement, puis gloussa: Aux armes, compatriotes! Et pas de quartier! Sur ce, elle se mit à dévaler la pente, fendant les herbes hautes.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité


Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Empty
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Icon_minitimeVen 12 Sep 2014 - 17:47

Le temps semblait orageux, le vent était instable et devenait véritablement fort de minutes en minutes, mais cela ne dérangeait en rien l'énergumène à l'humeur maussade. Apophis n'avait pas envie d'agir comme à ses habitudes, son frère Ramsès avait semé beaucoup de problèmes sur les terres de Galop Sauvage et pour connaître le niveau de frayeur de certains, l'étalon décida d'incarner son jumeau pour aujourd'hui. Sa vénération à son égard grandissait toujours plus et son sentiment de possessivité devenait instable.

L'étalon marchait calmement et son regard de braise s'arrêta sur une silhouette au loin, persuadé qu'il avait fait une bonne prise, cette fois. Le regard de feu, le monstre se dirigea vers la pouliche quand soudain celle-ci se décida à dévaler la pente sans se soucier des immenses rochers qui se tenaient en bas de celle-ci. Le soit dit Ramsès se mit à ricaner dans sa barbe et plaqua les oreilles, dissimulé dans les herbes hautes, totalement invisible à l'oeil. Après avoir repéré de nouveau la fillette, le démon sortit brusquement de sa cachette et se plaça face à elle, un sourire ornant son visage lacéré de cicatrices de guerre.

Il l'a reconnu aussitôt. C'était la fille de Caelis, cette jument dont il en avait beaucoup entendu de son frère aîné et il dirigea ses oreilles en direction d'elle, fier. « Bonjour petite fille de Caelis. » lâcha-t-il, prenant le rôle de son aîné très à coeur et agissant de manière si naturel. Apophis semblait être Ramsès et vice-versa, ce n'était réellement pas un problème. L'un pouvait devenir l'autre sans nul besoin de se forcer, c'était comme s'ils avaient toujours été un ensemble.
Revenir en haut Aller en bas
Farouk
Farouk


Messages : 12732
Inscription : 07/04/2014

Age : 26
Pseudo : Cae

Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Empty
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Icon_minitimeSam 13 Sep 2014 - 12:36

Mara dévale donc la pente, à toute vitesse. Les énormes rochers sont encore loin. Pourtant des pierres plates, dissimulées dans l'herbe, se mettent à apparaître sur son chemin. La pouliche dérape, glisse, se rattrape, puis finit par un roulé boulé, jusqu'aux pieds de l'étalon. Sans dessus dessous, elle regarde timidement le mâle. Sa mère aussi à des cicatrices, surtout une grosse sur le flan. mais celui-là lui paraît étrange, et ce n'est pas ses blessures qui la font devenir méfiante.

Par réflexe, elle tourne la tête, pour cacher son œil. Et surtout pour le voir en entier. Maman à dit de se méfier des grands picotés. Alors Mara se méfie, couchée avec ses antérieurs étendus devant elle, la tête inclinée mais levée vers le mâle, les oreilles reculées. C'est vrai que l'isabelle ressemble à sa mère. Dans les postures, les expressions, et la force de caractère. Le reste pourtant, elle le tient plus de son père: une robe spéciale, pourtant pas pie, des jambes assez courtes, légère mais plus massive que sa génitrice. Des pieds larges et assurés, un pas imposant comme son père, mélangé aux allures délicates de Caelis.

Elle n'avait jamais rencontré Ramsès, ni Apophis. Aucun des deux. Elle ne les craint pas, ne les connait pas. Mais maman a dit qu'il faut se méfier des grands picotés. Alors elle se méfie, ce qui ne veut pas dire qu'elle a peur. Timidement, elle demande: Vous êtes qui? Et c'est là la différence: à cet âge, la jument grise serait devenue chaud bouillante, aurait posé plein de questions, aurait peut-être même défié l'étalon, où...allez savoir quoi d'autre, mais elle n'aurait jamais dit ça, ni de cette manière. Le vent forcissant ébouriffe la crinière noire de la demoiselle. Noire, où l'on voit des mèches blanches apparaître. Mais toutes deux, Caelis comme Mara, sont rusées. Bien sur qu'elle sait qui il est: un danger. Mais le danger Apophis où Ramsès? C'est cela qu'elle demande.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité


Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Empty
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Icon_minitimeSam 13 Sep 2014 - 17:34

L'étalon baissa alors la tête et son regard croisa celui de la pouliche, un sourire apparu. Mais, il ne disait toujours rien, ce n'était sûrement pas le bon moment il faut croire et Ramsès s'accroupit doucement à son hauteur, la fixant longuement. À cet instant, la fillette avait détourné le regard pour cacher son oeil invalide et rien ne paraissait malsain chez l'étalon, c'était tout ce qu'il y avait de plus banal. Le ciel était de plus en plus sombre, mais c'était une bonne chose au fond et le picoté se redressa lorsqu'elle ouvrit la bouche. « Ramsès, dominant des terres de l'Égypte Ancienne. Tu es donc Mara? » s'assura-t-il, en riant de bon coeur.
Revenir en haut Aller en bas
Farouk
Farouk


Messages : 12732
Inscription : 07/04/2014

Age : 26
Pseudo : Cae

Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Empty
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Icon_minitimeDim 14 Sep 2014 - 13:59

Caelis lui avait dit de mentir. de ne pas dire qui elle était aux grands picotés. Il ne pouvait pas savoir qu'elle était la fille de Caelis, pas pour l'instant, et elle n'avait jamais répondu oui à sa question. La pouliche le dévisage intensément, puis finit par baisser les yeux. Ramsès. Il faut se méfier de Ramsès, avait dit la jument grise. Mara secoue négativement la tête. Bien sur, tout semble normal, mais l'isabelle est bien loin d'être naïve. Et elle a plus confiance en sa mère qu'en les dires d'étrangers. La petite se détourne gentiment de lui, l’œil attiré par des feuilles qui s'envolent.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité


Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Empty
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Icon_minitimeDim 14 Sep 2014 - 21:51

La température diminuait à vue d’œil et plus les minutes avançaient plus on remarquait un ciel dévasté par les nuages noirs. Une fine pluie tombait du ciel et les grognements étaient encore loin, là-bas. Le démon aux doubles facettes jeta un regard vif vers l'horizon, remarquant bien que ce serait une soirée épatante et remplis en question d'amusement. Pourquoi Apophis et Ramsès connaissaient l'identité de la pouliche? Une seule et bonne raison à cela, la raison était que sur ces terres, une jument redoutable connaissait tout le monde et ce, sans que nul ne pouvait vraiment la connaître elle. Cette femelle avait un surnom très particulier, on la surnommait « La louve » et au fond, son véritable nom était Amalfi.

Sur les terres de Galop Sauvage, les seuls à connaître le nom de cette Akhal Teke étaient Ramsès et Apophis. Mais, l'aîné du cadet lui avait confirmé et c'est ainsi que le mâle su comment se nommait l'isabelle. Ce n'était pas bien compliqué. Amalfi était une jument qui savait tout et surtout qui avait vécu bien plus longtemps que tous sur ces terres-ci. Elle vous a tous espionné, tous autant que vous êtes, et elle connaît le moindre de vos secrets. Ce ne fut que lorsqu'elle eut appris toutes les histoires du territoire qu'elle s'y plongea, ayant déjà un tour d'avance sur les habitants, et tous les monstres qui y vivent, qui ne rivalisent certainement pas avec elle. Voilà de quelle créature nous avons affaire ici aussi démoniaque que peuvent l'être les frères. Elle est spéciale tout autant que le duo infernal.

Elle détourna soudainement le regard vers les feuilles qui tombaient sur le sol par ce vent puissant et Ramsès esquissa un sourire, posant ses naseaux sur la croupe de la jeune fillette avant de la contourner, glissant son flanc droit contre son flanc gauche, ses naseaux toujours en contact avec son corps. « J'adore rencontrer de nouvelles personnes. » avoua-t-il d'une voix un peu trop enthousiaste. Les deux gémeaux avaient vraiment le même vocabulaire et la même façon d'agir, c'était bien plus qu'évident et fondamental. Son vieux lui avait dit qu'une jument grise portait un faux nom celui de '' Renne '' et que grâce aux informations récoltées par la louve qui est Amalfi, il en avait eu la réponse. Caelis. Mais, Apophis l'a connaissait déjà.

Elle n'est pas du genre à être facilement effrayée, il le sent. Même que cette jeune femelle âgée de quelques mois n'était pas idiote et naïve, ce qui rendrait cette rencontre particulièrement intrigante. Mais, une idée intéressante lui traversa l'esprit et il ricane sur le champ. Alors il lui sourit, ses yeux abyssal révélant la profondeur et la noirceur de son âme. Insolent, il pose ses naseaux sur les siens, écartant sa mâchoire pour dévoiler ses dents, ses vibrisses frémissantes. Ses dents blanchâtres glissent doucement sur le museau de l'isabelle, ses yeux toujours plantés dans les siens. Si elle le touche, il lui envoie ses genoux dans la poitrine. Son attaque favorite. Il la fixait toujours; la jaugeant discrètement. Un petit sourire en coin. « Où est-elle? » demanda-t-il, sérieux et sournois.

Après avoir prononcé ces paroles, le soit dit Ramsès demeura à la même hauteur et fit disparaître son sourire. « Je parle évidemment de Renne. « poursuivit-il, avec un regard lugubre. « Ta mère. » finit-il simplement en étant moins patient, car bien entendu Apophis était le seul véritablement patient dans le duo. L'étalon était effectivement un danger, il n'y avait pas de place à l'erreur ou plutôt les erreurs des autres. Puis, le fou avait un très bon odorat et une ouïe très sur développée, alors si la jument en question venait par arriver, Ramsès le saurait dans l'immédiat.
Revenir en haut Aller en bas
Farouk
Farouk


Messages : 12732
Inscription : 07/04/2014

Age : 26
Pseudo : Cae

Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Empty
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Icon_minitimeLun 15 Sep 2014 - 18:27

J'en connait une qui à yeuté les topics des autres! Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara 561150 OMG j'adore. I love you °-°

Elle pose ses naseaux sur une des feuilles, la stoppant net, les oreilles redressées. Sa queue noire parsemée de quelques mèches blanches, nouvelles, fouailla légèrement. Et puis des naseaux, un souffle chaud, se pose sur sa croupe. Elle redresse vivement l'encolure, les oreilles rabattues, les naseaux dilatés. Il la frôle. Budapest est encore presque plus joueur que Caelis, et les deux ensemble dans un seul être...c'est assez complexe. A vrai dire, il n'est pas du côté où Mara peut le voir. Il est dans son angle mort, mais ce n'est pas forcément un désavantage. Elle ne le voit pas, et se concentre ainsi uniquement sur ses sensations, sur ce qu'elle entend. Son esprit est ainsi dépourvu de la capacité de se faire peur alors qu'il n'y a que du vent. Un nouvelle bourrasque fait danser leurs crinières.

Sa mâchoire sur les naseaux de l'isabelle, qui a l'encolure levée, le museau haut, et son œil qui fixe le vide, donnant un étrange impression de calme. Elle ne bouge plus, pas un geste, en arrêt total de mouvement. Elle écoute. Le hurlement du vent dans les plaines, le souffle du mâle, et ses paroles. Elle n'attaquera pas, ce n'est pas genre de Mara. C'est tout à fait le style de sa mère en revanche, qui serait bien capable de se mettre en tête d'affronter un dragon. Elle, elle observe, et tâte le terrain. Quand on ne voit pas, on y va par essais. La pouliche ne voit pas non plus son regard, mais l'imagine pourtant. Elle s'imagine qu'il la regarde. Elle ne peut pas répondre ainsi, alors dans un geste calme mais rapide et sec, elle dégage ses naseaux des dents de "Ramsès", positionnant plutôt son chanfrein comme signe de "confiance". Elle est pas là. J'ignore où elle est. Sa voix est douce, sincère, timide. Mais loin d'être angoissée.

Bien évidemment, maman n'est pas là. Mara a dit à sa mère qu'elle voulait faire comme les autres poulains, qu'elle voulait essayer de se débrouiller seule. Caelis était passée par là, et sait à quel point on apprend de cette manière. Ramsès et Apophis la cherchaient elle, pas son enfant, et c'est de l'enfant qu'ils se servent pour la trouver elle. La petite n'y est pour rien et ce n'est pas que dans un but d'apprentissage qu'elle l'a laissée: c'est mieux pour la sécurité.

Elle sourit alors. Elle ne connait pas de Renne. Elle ne connait pas le pseudonyme de sa mère, qu'elle n'utilise plus par ailleurs. Ma mère s'appelle pas Renne. Et elle est pas là. Après une pause, elle lâcha: Y a pas son odeur. Et c'est effectivement le cas, voilà bientôt un mois que Mara a abandonné l'odeur maternelle sur son corps, pour ne sentir que la nature. La nature dans laquelle elle vit. Les quelques égratignures et autres éraflures sur son corps témoignent bien qu'elle n'est pas sous la tutelle d'un adulte. Un adulte lui aurait fait éviter ces passages. Et puis, le vent n'apporte aucune odeur. Non seulement l'isabelle a des sens plus développés à cause de sa vision, mais elle connait mieux l'odeur de sa génitrice que le picoté. Elle le saurait avant. La jeunette avance un sabot avec délicatesse, redressant ses oreilles, demandant par-là un peu de place, qu'elle ne va de toute manière pas s'enfuir. Puis elle fit la mimique particulière des poulains face à leurs supérieurs adultes.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité


Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Empty
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Icon_minitimeLun 15 Sep 2014 - 20:48


(Oui, bien sûr. Si je veux jouer Ramsès à la perfection et tout. De toute façon, nous avions eu un arrangement entre moi et Nina. I love you C'est beaucoup plus réaliste de cette manière.)

Cette pouliche avait quelques choses qui étaient vraiment unique, ce caractère ou encore sa personnalité, mais ce qu'il y avait vraiment de plus frappant chez elle était qu'elle n'avait aucune crainte à son égard. Ramsès remarque très fortement le calme et la sérénité qui s'y dégageaient, il comprit que cette enfant ne pourrait jamais être effrayée. Ce fut sa conclusion du moins. Le vent était fort et froid, ce qui ne gênait en rien le mâle qui demeurait toujours immobile, face à la pouliche, imprévisible.

Ses dents étaient toujours contre le museau de la fillette, mais celle-ci s'organisa pour que ce ne soit plus le cas et ainsi mettre à disposition son chanfrein face au mâle. Il sourit doucement, satisfait autant que d'habitude et ronfla bruyamment des naseaux après l'avoir écouté parler. « Faisons donc comme si c'était le cas ... » murmura-t-il en rapprochant son chanfrein encore plus contre le sien, un peu dangereux. Mais, le moucheté comprit bien vite que c'était réellement le cas, l'odeur de la jument n'était définitivement pas dans le coin et même si c'était le cas, elle serait peut-être même venu pour déranger. Après tout, Ramsès était le tortionnaire et Caelis la victime.

La jeune isabelle sourit, ce n'était pas le plus beau d'ailleurs des sourires, mais l'étalon n'y prêta pas vraiment une grande attention et il garda la même position, l'empêchant d'être très à l'aise. Soudainement, la pluie commença à être beaucoup plus désagréable et la température chuta davantage, ce qui fit un grand bien au monstre. Les orages approchaient et bientôt, il faudrait quitter les plaines venteuses pour aller vers un abri. Ce serait bien amusant de se retrouver seul, définitivement avec la fille de Caelis. Drôlement intéressant. Puis, soudain elle ouvrit de nouveau la bouche et le mâle de feu renchérit soudainement. « J'en doute » convint-il avec un sourire amusé. Mais, elle finirait par arriver à un moment ou à un autre, car être mère, c'est forcément difficile à gérer.

L'étalon décida alors d'avancer et derrière la gamine, il y avait un immense arbre qui l'empêcherait de s'enfuir, alors elle serait donc dans l'obligation de s'arrêter. L'ambiance devenait de plus en plus troublante, Apophis prenait même plaisir à être son jumeau et pour toute la journée, il le resterait sans problème. Ramsès était porter à blesser et faire du mal, car il était énormément physique contrairement à son jumeau qui est beaucoup différent sans l'être réellement. Apophis était vraiment la glace et son jumeau était vraiment le feu, il pouvait facilement bouillir de colère, de rage. La nuit approchait en plus, car le soleil devenait de moins en moins fort. Il ricana légèrement, lui assénant soudain un petit coup de dent sur l'encolure, faisant glisser sa tête près de la sienne, plongeant son regard abyssal dans le sien, si charmeur. Peu lui importait s'il s'agissait d'une pouliche ou d'une jeune demoiselle, pour lui elles étaient toutes des femelles qui auraient des chaleurs.

Il la tenait toujours coincée contre l'arbre, l'empêchant d'aller à droite ou même à gauche. Pour être plus clair, Ramsès l'empêchait tout simplement de partir ou s'enfuir. Mara subirait autant qu'une jument. C'était ainsi et si Apophis venait, peut-être qu'elle aurait le plaisir de ne pas mourir sous les sabots de Ramsès, mais là, on pourrait dire que la situation est très amusante. Apophis est Ramsès autrement dit, elle n'aurait peut-être pas de chance de rencontrer le véritable Apophis.
Revenir en haut Aller en bas
Farouk
Farouk


Messages : 12732
Inscription : 07/04/2014

Age : 26
Pseudo : Cae

Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Empty
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Icon_minitimeMar 16 Sep 2014 - 18:33

Mais que devait-elle craindre? Elle ne leur avait jamais fait face avant, et ne faisait que se méfier. Mais Caelis n'est pas là, et ne viendra pas. La pouliche est seule. Ou peut-être pas, au fur et à mesure que "Ramsès" tente de la tourmenter, le vent devient plus fort. Les guerriers du vent semblent être du côté de l'isabelle, et bien que sa tornade de mère soit absente, les éléments sont plus puissants que le picoté. Peu importe sa force.

Les perles de pluie roulaient sur le duvet de pouliche de Mara, encore présent par tâches. Étrangement, une teinte un peu plus miel remplaçait sa robe couleur sable. Tout en même tant que ses crins devenaient plus clairs. Sa croupe buta contre l'arbre, après avoir sagement obtempéré l'opération de reculer. Le vent chahute ses crins, légèrement, car des à présent abritée par l'énorme arbre.

Pour Mara, ce n'est pas de la drague, mais bien une atteinte. Elle n'a jamais draguée, ne s'est jamais faite draguée, et est trop jeune pour y penser. Mais bientôt viendra l'âge. Pour l'instant, elle se demande simplement pourquoi il l'a mordue. Ce simple contact un peu brutal lance une nouvelle vague d'énergie dans son corps, la faisant non pas tressaillir, mais juste se tendre sur le coup. Puis elle se détendit. Plus un réflexe qu'une réelle réaction. Mais elle ne le voyait toujours pas, et lui, pensait-il que cet œil bleu et opaque, était une décoration? Lui qui était sensé tout savoir, ne voyait-il pas qu'il lui était invisible?

Pour l'isabelle, la situation est plutôt inconfortable à vrai dire. Mais elle sourit toujours, nul ne sait pourquoi. Ce n'est pas un rictus malsain, mais presque de la pitié. Avoir besoin de faire mal pour se faire remarquer, c'est minable. Je suis réellement seule. Je vis seule. Ma mère n'est pas là. Elle ne viendra pas. Contrainte de se compresser un peu, elle secoue la tête de gauche à droite, finissant par l'incliner, permettant à l'appaloosa de distinguer ses deux yeux et de faire la différence, mais aussi pour le voir. Elle l'entraperçoit, et n'eut pour simple réaction que de plonger son œil unique dans les siens. Mais vous le savez sans doute...vous voulez quoi? Sa langue se délie soudainement.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité


Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Empty
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Icon_minitimeSam 20 Sep 2014 - 23:06

La vision de la pouliche était effectivement réduite, Ramsès l'avait bel et bien remarqué, mais cela ne changeait en rien le fait qu'il savait beaucoup de choses. Elle était plus intelligente qu'elle l'imaginait et l'étalon n'était pas de ceux qui sous-estimait les uns et les autres. Le sourire qu'elle lança au mâle fit bien rire le moucheté qui posa radicalement son front contre celui de l'isabelle, sans aucune retenu, l'assommant ainsi, sans nul raison apparente. Sa pitié, cette gamine pouvait la garder pour elle-même, c'était un fait et le picoté voulait effectivement une seule chose. C'était bien plus qu'évident.

« Appelle ta mère. Caelis. »

Cela fut sa seule et unique réponse, mais le regard qu'il lança à la petite fut remplis de choses bien terrifiantes. Mara avait un seul choix qui s'offrait à elle et le dominant avait besoin de '' discuter '' un peu avec la maman. Le monstre n'avait toujours pas changé de place, il se tenait encore collé contre la pouliche, l'empêchant d'aller d'un côté à un autre. Elle n'avait aucune place pour fuir aussi et même si elle était aussi intelligente qu'elle n'y paraissait, cela ne changeait en rien le fait qu'elle était prisonnière entre l'arbre et le soit disant Ramsès, le démon du feu. De toute façon, l'instinct maternel était quelque chose de drôlement très puissant et si la jeunette venait à appeler sa mère d'ici les quelques minutes à venir, celle-ci viendrait sans nul doute en sachant que sa progéniture pouvait être en grand danger.

Oui, en effet, les éléments et les forces de la nature étaient tous des phénomènes plus puissant que l'étalon lui-même, mais entre nous, le duo était malgré tout deux êtres aussi dangereux l'un que l'autre. Ils étaient peut-être vulnérable contre la nature, mais ils étaient très puissant contre leur propre '' camarade '' autrement dis contre les habitants de Galop sauvage. La pluie et le vent s'unissaient pour créer un climat plutôt désagréable, mais le moucheté ne s'en plaindrait aucunement, puisqu'il adorait plus que tout cette température. Mais, si la fillette ne faisait pas comme il avait demandé plus tôt, elle subirait tout simplement un traitement douloureux et pénible. Mais, depuis le début, l'étalon avait pris le grand soin de ne pas la toucher trop sévèrement et ce, parce qu'il avait son idée dans la tête. Ce n'était plus qu'une question de temps, désormais.
Revenir en haut Aller en bas
Farouk
Farouk


Messages : 12732
Inscription : 07/04/2014

Age : 26
Pseudo : Cae

Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Empty
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Icon_minitimeDim 21 Sep 2014 - 11:51

Mara renifle, ses naseaux dilatés, qu'on pourrait croire de colère. Quelques feuilles couleur de cuivre et d'or tombent sur sa robe de sable. Mais elle est bien calme, au contraire. Un coup sur son front l’assomma un peu. Son unique œil clignota quelques fois, tandis qu'elle voyait trouble un instant. La pouliche ouvrit la bouche pour appeler sa mère, comme il le lui disait, bien que dans sa tête elle soit convaincue que Caelis ne viendrait pas. Elle se savait marcher sur un fil, avec pourtant assurance et confiance, et elle ne cachait en rien ses faiblesses, sans pour autant les montrer. Mais elle n'eut pas à l'appeler.

Au loin, amenée par le vent, une silhouette grise se dresse. Ses crins fins dansant dans les courants d'air, sa robe humidifiée par les gouttes de pluies qui commencent à tomber. Caelis hennit furieusement, et dans les bourrasques on pourrait croire à un rugissement. Le hurlement d'une guerrière du vent. Ses yeux chocolats posés sur le picoté, son antérieur avancé, qui gratte la terre et les herbes hautes, ses oreilles imperceptiblement rabattues sur son crâne, témoignent de son état. La jument grise y ajoute un autre hennissement plus aigu, à l'adresse de Mara. Détresse, colère, sont deux émotions pour lesquelles elle penche et hésite. Elle se décide à s'avancer, encore au loin, au galop. Dans le sens du vent, poussée par le courant.

Mara appelle sa mère en retour, faiblement, ignorant l'étalon. L'obscurité est tombée, la nuit se rapprochant, et quelques éclairs frappent la contrée. Caelis, silhouette fantomatique dévalant les plaines, et pourtant bien réelle, volant à la rescousse de sa chair et de son sang. La jument grise s'arrête net, à quelques mètres, la tête redressée avec fougue. Peu importe à qui elle a à faire, il n'a pas intérêt à toucher à son enfant. Salut. Tu l'as touche, t'es mort. Elle se tourna, montrant furtivement sa cicatrice. Que Ramsès lui avait causée, pour bien lui montrer de quoi elle voulait parler.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité


Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Empty
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Icon_minitimeLun 22 Sep 2014 - 15:01

L'étalon avait patienté le temps que la mère de l'isabelle se décide enfin à venir retrouver son bel ami, Ramsès l'observait arriver au loin et se colla subitement contre les flancs de la gamine. Un sourire amusé sur le coin de ses lèvres craquelées et sèches laissant un mauvais arrière goût. Cette rage qui grondait dans son ventre à chaque instant mais que son esprit contenait sans relâche. Il était temps qu'il assouvisse ces pulsions qui engourdissaient ses membres. Il était sans cesse fourbu, battu par les courbatures. Ils se retenait tout le temps, se contrôlait tout le temps.

L'air s'engouffrait dans ses poumons avec une douloureuse violence qu'il appréciait, et le vent glissait doucement dans ses crins bicolores. Un léger sourire apparu sur ses lèvres, un sourire carnassier cette fois-ci. La rage grondait dans ses entrailles, et son corps était brûlant, traversé de frissons électriques. La mâchoire serrée, la peau luisante de transpiration, il était un feu incandescent qui ne pouvait plus se retenir ; il avait besoin de frapper, de laisser aller toute cette pression qu'il accumulait. Il était le portrait parfait, la perfection de son jumeau et ce, parce qu'il ne manquait aucune étape à son personnage. Le danger était bel et bien présent, désormais. Caelis arriva enfin fougueuse comme jamais devant le feu brûlant qu'était le moucheté et ses yeux noirs tomba brutalement sur le corps luisant de la jument.

Aujourd'hui, l'humeur de Ramsès était sanglante. Les psychopathes n'ont pas de comportement cohérent, c'est pourquoi il était inutile de se poser autant de questions quant à leurs attentions. « Mais hélas, il n'y en a qu'une qui pourra repartir saine et sauve. » dit-il doucement, la regardant droit dans les yeux. Le jeu était terminé. La sentence tombait, irrévocable. Ses intentions étaient claires. Apophis avait le jeu parfait, plus il se mettait dans la peau de son jumeau et plus il devenait celui-ci, dans les moindres détails. Après tout, ils étaient l'un et l'autre. Il remarqua la cicatrice à l'instant même, se rappelant parfaitement ce que lui avait raconté son aîné à ce sujet et son sourire était le même.

Le monstre s'approcha alors de la grise et semblait très dangereux, il y a longtemps qu'il voulait assouvir ce désir flamboyant. Son regard voulait tout dire et peu lui importait le courage qu'elle aurait, ce qu'il voulait, c'était qu'elle fasse un choix. Le premier étant de voir son enfant battu à mort ou de se voir battu à mort, elle. Le temps était venu pour elle de faire un choix, Apophis et Ramsès étaient en quelque sorte la même personne. Durant la petite absence de son jumeau, l'étalon allait faire lentement avancer les choses sous le nom de son aîné et ce, parce qu'ils avaient un avantage bien à eux. Après tout, la première fois qu'il a rencontré Caelis, c'était lorsqu'elle était pouliche et ils étaient avec une autre jument, Lou. Le soit dit Ramsès s'approcha de la grande grise et la frôla délicatement. « Depuis ce temps, j'ai remarqué combien tu as bien grandis. Caelis. Depuis cette rencontre avec Lou et toi. Je me souviens encore, tu vois. Surtout le moment où je t'ai empoigné le jarret et je t'ai même tiré brutalement à moi, sachant très bien que tu t'écraserait lourdement sur le sol. » murmura-t-il, au creux de son oreille avec un brin de moquerie. Il était peut-être temps de lui apprendre qui était le dominant.

Ses sentiments ne l'effleurent pas, jamais, et puis, il n'en a pas. Il est un être vivant, et c'est tout. Un animal, pur et dur. Tout le contraire d'ailleurs d'Apophis qui était tout simplement un spectre, un fantôme, un cadavre ou encore un être de glace. La différence, c'était qu'il pouvait devenir son grand frère quand cela lui chantait, sans aucune difficulté. Cette rencontre n'était pas le fruit du hasard, Ramsès avait bel et bien quelque chose à terminer, depuis trop longtemps, il avait laissé cela en suspend. Il était temps de finir le travail. Même si le travail ne consistait pas à la tuer tout de suite, l’affaiblir était sûrement une solution propre et qui plus être, sous les yeux de sa propre fille à l'oeil amblyope. De plus, leur réelle rencontre remonte tout de même à longtemps, car la grise avait rencontré Apophis quelques semaines plut tôt et maintenant, elle faisait face au redoutable démon tacheté.
Revenir en haut Aller en bas
Farouk
Farouk


Messages : 12732
Inscription : 07/04/2014

Age : 26
Pseudo : Cae

Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Empty
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Icon_minitimeLun 22 Sep 2014 - 18:26


Caelis se mordit la lèvre, tandis qu'il la frôlait. C'était à double tranchant. Si il la battait, elle ne pourrait pas protéger Mara. Si elle laissait son enfant - ce qui lui était inconcevable - elle pourrait toujours copuler, avoir d'autres enfants...mais c'était hors de question. Un simple regard à Mara suffisait, pour que la pouliche comprenne qu'à un moment où à un autre, il lui faudrait fuir. Le plus loin, le plus vite possible. La petite grise ne faisait pas le poids du grand picoté. Mais en ce moment, elle sentait le souffle de l'instinct maternel brûler en elle. Et puis, elle était tout de même la disciple de Miu.

L'isabelle observe simplement, l'expression étrangement vide, et on aurait crut voir les émotions de Caelis se refléter dans son œil unique: brûlantes, fières, fougueuses.
La petite jument ricane, narquoise. Dans un demi-tour souple, elle fait face au mâle. Un nouvel éclair zèbre le ciel. A cet instant, Ramsès, Apophis, cela lui était égal. Et même, elle se marre, les oreilles dressées, la crinière presque hérissée sur son encolure. T'es bête mon pauvre. Vraiment bête. Comment tu veux me sauter si tu me tue, si tu me blesses? Avec grâce et sensualité, elle se dégage, lui tourne autour. Mara à fermé les yeux, en attendant. C'est tant mieux. Sa mère mène un spectacle qu'il est préférable qu'elle ne voit pas. S'accolant à lui, la tête haute, les naseaux près du garrot de "Ramsès", elle s'enquit, toujours si moqueuse: C'est vrai...picoté si tu me touches, moi ou ma fille, sache que tu n'auras jamais d'enfant de moi. Reculant d'un ou deux pas, elle susurre à son oreille, faisant claquer sa langue au préalable: Et...imagine ce que ça donnerait: tant de fougue, de fierté, de puissance en un seul être...tout à ton service. Car oui, elle joue les mères porteuses dans cette histoire. "Ramsès, justement, est parfois si impulsif qu'il en oublie d'être malin. Et le malice, ce n'est pas ce qui manque chez notre demoiselle demi-sang. D'autant qu'elle le considère comme un futur...amant? Amant par procuration? Quoiqu'il en soit, son dominant n'est nul autre que le père de son enfant.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité


Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Empty
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Icon_minitimeMar 23 Sep 2014 - 16:41

Il semblerait que la plupart souhaite se frotter au démon qui domine l'Egypte. Ce sont peut-être eux qui sont les plus bêtes, d'ailleurs. Ramsès n'était décidément pas idiot comme le présumait tout ceux qu'il rencontrait comme Caelis qui jugeait si rapidement les siens. Elle ne réfléchissait absolument pas aux conséquences de ses dires ou de ses gestes, après tout, c'était à elle de vivre avec ses erreurs. Même s'il avait des projets pour cette grise, il était évident que l'aîné ne les avait pas divulgué et comment pourrait-elle être certaine de ce que pense le démon tacheté? Il a tout de même les pieds sur terre le Léopard. Une chose était sûre, lorsque le mâle ouvrait la bouche pour dire quelque chose, il fallait être prêt à subir et même se dire que peu importe la décision choisie, Ramsès accomplirait ses desseins.

Même si la mère voulait à tout prix protéger sa fille et la faire fuir d'ici, le moment venu, le monstre ne laisserait pas une telle chose se produire. Après tout, il ne s'agissait pas d'un faiblard, mais d'un véritable prédateur et danger. Hélas! C'était son choix. C'est alors que ses yeux noirs se mirent à fixer intensément la demoiselle tandis que ses naseaux convulsaient. Faut croire que c'est pas le bon jour pour être épargné. Même si elle sentait le souffle de l'instinct maternel brûler en elle, cela ne changeait rien au fait que l'étalon lui ferait subir son manque de tact vis-à-vis lui et ses jugements précoces à son égard. Et puis, qu'elle soit oui ou non la disciple de Miu, cette arabe était aujourd'hui morte et enterrée de ses propres mains. Ramsès avait fait du bon boulot. Évidemment, Apophis ne prenait aucunement le mérite de son aîné, cela va de soit et puis, même s'il n'avait pas été physiquement présent, cette connexion puissante qui les unissaient était incroyablement puissante. Il était au courant de toute chose qui concernait son grand frère.

Le fils du feu ne doutait en rien que la jument pourrait être soit forte ou intelligente et c'était effectivement visible à l'oeil juste en l'observant. Tous disaient que le bien devenait vainqueur du mal, mais qui a vraiment dit cela? Personne. Les rôles peuvent parfois s'inverser, qui peu le dire. Le dominant observait avec toute l'attention possible, brûlant d'une flamme indestructible dans son regard, la pouliche qui demeurait près de sa mère et le mâle baissa calmement la tête, moqueur. Le picoté reporta son attention sur Caelis. Ses yeux noirs la fixait avec amusement. Il l'avait longtemps observé, et avait enfin mis le doigt sur ce qui l'intriguait chez elle, ce qui le dérangeait ; elle ressemblait de façon frappante à Miu. Mais, par contre, il y avait une légère différence.

Désormais, la jument se tenait face au mâle et ils se regardaient, silencieux. Elle était décidément la plus folle de toutes les juments qu'il avait rencontré jusqu'à présent et elle semblait si arriérée en ce moment, avec cette attitude débile. Le moucheté dressa à son tour les oreilles et l'observait d'un air complètement blasé. Pendant qu'elle s'accolait à l'appaloosa, celui-ci avait déjà les idées bien claires. D'un sourire malsain, ses lèvres caoutchouteuses se glissent sur son corps  et il la re-dessine de sa bouche, se l'approprie, apprends le contour de son corps avec attention. Ramsès la connaissait déjà bien, depuis le temps qu'il l'observait. Après tout, Apophis était tout de même le possesseur de son propre corps, mais il y avait des avantages à être son aîné.

Pendant qu'elle perdait son temps à parler à l'étalon, celui-ci analysait déjà tout et sa conclusion était déjà fondée. Grâce au cadet, la patiente du dominant avait bel et bien augmenté, c'était une heureuse nouvelle, effectivement. Il la laissa donc reculer de quelques pas pour venir encore une fois lui susurrer des paroles à l'oreille pour ne rien dire, que savait-elle réellement du monstre? Elle aurait mieux fait d'économiser sa salive, la pauvre. Il n'y avait pas que le sexe, après tout. Doucement, l'étalon moucheté s'avança vers elle, contournant celle-ci pour venir au niveau du ventre. « Dis-moi, Caelis, c'est quoi ce mal qui te ronge, et qui te tue ? Ne serais-tu pas trop attirée par la mort elle-même? » demande-t-il d'une voix douce, posant sa tête dans le creux de son dos. Elle avait le droit de croire tout ce qu'elle voulait, mais une chose était certaine, c'était qu'elle était mieux de bien faire attention à ce qu'elle pourrait dire devant le monstre et à ce qu'elle ferait devant lui. Un être aussi réfléchis, attentif aux moindres petits détails et prudent ne peut être que le jumeau, Apophis, mais grâce à lui, Ramsès pourrait devenir ce que l'on nommerait d'invulnérable.

Ce meurtre a été conçu comme un spectacle, celui de Miu ainsi que de Lou et chaque vie est un morceau de musique. Nous sommes éphémères comme la musique, des arrangements unique parfois harmonieux parfois dissonant et parfois pas digne d'être réécouté. Cette scène a été faite nous pourrions le dire comme suit par un poète et un psychopathe. Ramsès a été un vrai artisan, il a soigné la scène de ses meurtres avec finesse et raffinement. Peu importe le son qu'il voulait sortir, Ramsès désirait que se soit authentique. Ainsi, nul ne pourrait agir de la même manière avec autant de distinction. Il faut aussi avouer que leur son n'en sera que meilleur, puisque évidemment les instruments son la raison elle-même de cet intérêt vis-à-vis les uns et les autres. Miu et Lou ont été de ravissant instruments. Le résultat en a été que plus sublime, à la toute fin.

Les paroles que lui disaient la grise sur le fait que ses progénitures pourraient être avec tant de fougue, de fierté, de puissance en un seul être et tout à son service étaient peut-être une proposition intéressante. Mais, Caelis n'avait pas encore faite ses preuves au cadet et il préférait faire durer le plaisir d'être encore dans la peau de son aîné. C'était toujours plus agréable, car il élevait son jumeau à un stade plus supérieur encore et rendait le tout bien croquant. L'étalon savait qu'elle ne se laisserait pas faire aussi facilement, ce n'était après tout pas une jument facile à atteindre, de toute évidence. « Vous entendez toujours la sérénade du tueur quand vous fermez les yeux, très chère Caelis? » Son sourire s'agrandit d'une façon terrible et dégoûtante. Une bourrasque de vent passa brutalement dans le coin, défaisant alors la crinière de l'étalon et le rendant d'un aspect plus terrifiant, Ramsès était mauvais en tout point. Peut-être avec un certain charisme. Mais, si la grisette pensait à être la seule à user de malice, c'était alors parce qu'elle ne connaissait réellement pas le monstre et Apophis le compris très vite, lui d'ailleurs. Après tout, le cadet était le seul à comprendre son jumeau, c'était une chose évidente après tout.

La température se mit brusquement à chuter encore plus bas, les nuages gris foncés enveloppaient déjà le ciel qui devenait de plus en plus noir et la nuit était bel et bien présente, désormais. Apophis adorait cette température, il se sentait enfin à son aise et ne manquait pas d'agir comme son grand frère dans les moindre détails. La pluie était froide et elle était comme de multiples couteaux lorsqu'elle finissait par toucher les équidés. C'était un orage et un vrai de vrai. Mais, le cadet avait tellement été entraîné dans des mauvais jours qu'il n'avait aucune crainte, il ne ressentait aucun stress comme d'habitude. « Les règles sont toujours les miennes. » souffle-t-il de sa voix grave, son regard abyssal plein de menaces se plongeant subitement dans le regard de la femelle. Bien sûr, l'étalon faisait référence à leur marché qu'ils s'étaient fait pour les prochaines chaleurs. Peut-être n'aurait-il pas été intéressant de voir plutôt Apophis le faire? Puis, son regard ne lâchait jamais celui de Mara et de la mère, toujours bien attentif ainsi qu'aux aguets. Il avait l'esprit vif et l'expérience de l'âge en prime de son entraînement minutieux. Un être totalement à redouter, spécifiquement. Ramsès avait une réputation à conserver, il n'avait pas le droit aux exceptions sauf pour Amalfi, elle était la seule justement et Apophis ne tolérerait aucunement que son grand frère rate à cette règle. Le moucheté pouvait être aussi dangereux que Ramsès dans son état normal... Nul ne l'avait vu agir en tant que lui-même. La pluie était démentielle, mais c'était si agréable et le monstre ne manquait pas de garder les yeux sur les deux femelles, n'en laissant aucune d'elles filer entre ses pattes. Il était l'essentiel de la musique, de ce son mélodieux. Oui, Ramsès était le maître musicien.
Revenir en haut Aller en bas
Farouk
Farouk


Messages : 12732
Inscription : 07/04/2014

Age : 26
Pseudo : Cae

Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Empty
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Icon_minitimeDim 28 Sep 2014 - 12:16


Caelis, effectivement, ne réfléchit plus aucunement. Mais elle pense, elle pense à sauver sa fille quoi qu'il lui en coûte. La pouliche, les yeux clos, curieuse, finit par les ouvrir à demi. Mais la Truitée sait qu'avec les fauves, il ne sert à rien de fuir, et ce n'est pas ce but que la demoiselle à choisit. Et le picoté n'y pourra rien. Depuis longtemps elle comprends qu'Ils ont des desseins, et elle s'imagine bien que de l'époque d'où ils les ont crées, son enfant n'en faisait pas partie, et elle luttera pour que ce ne sois jamais le cas.

Et puis, en plus de son instinct maternel très développé, Caelis le faisait aussi pour sa mentor perdue. Autrefois elle aurait su faire la différence entre les frères, elle l'avait déjà faite, mais aujourd'hui leurs odeur étaient trop proches. Si souvent ensemble qu'ils devenaient Un. Mine de rien, la grise est fière de son effet. Bien qu'elle connaisse la vérité: elle met le sabot dans un piège  ours, qui ne tardera pas à se refermer. Rien qu'à cette idée, ses naseaux dilatés se mettent à frémir. Ce sera rester prisonnière, ou s’amputer d'un membre pour vivre. Fougueuse, elle rétorque: Je suis attirée par ce que je veux...et qui je veux. Ses oreilles pivotent et un sourire étire ses lèvres. Sachant que l'étalon est impénétrable, autant s'imaginer ce que l'on veut. On a au moins une chance de tomber sur la bonne conclusion. De toute manière, c'était trop, elle en avait trop fait, alors un peu plus un peu de moins, ne changerait rien.

Sachant que la vie est comme un grand jeu, un échiquier, autant jouer. Ce que Caelis sait tout en l'ignorant, comme agissant par instinct à l'inverse des Deux, c'est que dans leur musique avec elle, il n'y aura pas de fausse note. Sauf dans la dernière partie, où les notes se brouilleront pour tomber dans le chaos le plus total, le plus absurde, où la musique se lira de l'envers et de l'endroit, à travers, dessus et entre les lignes, les clés qui scelleront ou ouvriront des portes tourneront dans une ronde aux coins définis. Elle n'ignore pas que c'est leur intérêt de la posséder. Mais déjà depuis son plus jeune âge, personne n'y réussi. C'est peine perdue, et là on se demande qui tire les ficelles. Mes oreilles n'entendent que le vent.

Mara, discrètement, à un ou deux mètres, observe la scène. Tous deux semblent l'avoir oubliée. Jusqu'à ce que le picoté à nouveau pose ses yeux sur elle. Pour Caelis, que ce soit Apophis ou Ramsès qui la mettent en cloque, cela lui importait bien peu. Tout est possible et rien n'est absolu, même les promesses les plus solennelles. La jument recula, pour se mettre face à au picoté. Un sourire neutre découpa ses lèvres, sa crinière charriée par le vent. Elle sentait les sons monter en elle, plus haut plus haut plus haut. Puis bas d'un seul coup. Coup bas. Elle bondit, de manière à faire croire qu'elle attaque. Mais s'arrête pile entre l'étalon et sa fille. De concert avec sa mère, l'isabelle plonge en avant, droit sous l'immense arbre, l'espace entre ses racines juste assez grand pour accueillir Mara. Personne ne pourra l'atteindre ici dessous. Caelis, entre temps, avait saisit la base de l'encolure de "Ramsès", juste au-dessus du poitrail. La pouliche ferme les yeux, depuis l'obscurité, là ou le vent lui-même ne la touchait plus. Sa mère, au cœur de la tempête, lança, narquoise: Tu entends? Tic, tac, le temps qui nous régit tous?
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Empty
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Entendez vous le hurlement des guerriers du vent? | Mara
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» « La seule chance que vous avez est celle que vous vous créez. »
» Pas de repos pour les guerriers - [A]
» Hurlement.
» Hurlement
» Souffle et hurlement...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Galop Sauvage :: SOUVENIRS :: Archives-
Sauter vers: