just gonna stand there and watch me burn.

Ven 28 Nov 2014 - 9:48

Boum. Le plomb éclata dans le cœur de Budapest, et il détourne instantanément ses yeux, manquant de tomber, toute force le quittant. Elle lui avait infligé le dernier coup, et le plus dur à supporter était le fait de se savoir impuissant. Fermant ses yeux, il fut traversé d'un frisson horrible, glacé. Alors ne dis plus jamais que tu fais ça pour me protéger, Brooklyn. Sa voix était horriblement faible, et il se racla la gorge en se forçant à se redresser de nouveau, refusant toujours de la regarder.

Ven 28 Nov 2014 - 11:05

Elle laisse claquer ses dents dans le vide. Un long frisson la parcoure, la secoue, de fond en comble. Elle avance d'un pas, presque menaçante dans ses gestes.
« ah non ? donc tu crois quoi, que je fais ça pour m'amuser ? parce que ça m'amuse de me faire mordre au sang par lui ? c'est ça, tu crois que ça m'amuse ? » Elle le foudroie du regard, humiliée d'être ainsi si peu estimée. « si tu n'étais pas dans l'histoire, je lui aurais déjà tout dit, il m'aurait tuée, et on n'en parlerait plus. si c'est ça que tu préfères, si tu penses que ma mort rapide te fera moins souffrir, on peut régler ça très vite. » Elle détourne le regard, sentant des larmes ( de peine, de colère aussi ) lui monter aux yeux. Elle a l'impression qu'il tient peu à elle, pour ne voir dans ses ébats avec Ramsès que ce qui peut le rendre jaloux. Pourtant, ça va tellement plus loin que ça, pour elle. Pourtant, oui.
Elle fait ça pour le protéger, lui.

Ven 28 Nov 2014 - 11:17

Elle avança vers lui, et il ne la regarda toujours pas. Même avec Caelis, Budapest avait toujours été possessif et jaloux, même voir ses filles grandir et le quitter peu à peu lui était douloureux. Et imaginer Brooklyn gémir sous le corps du picoté lui retournait le ventre. Oui, la colère était mille fois plus facile.
Et pourtant, il savait qu'elle avait raison, que ses mots étaient justes. Il ne savait juste pas comment avancer à partir de ce point-là. Ce ne fut que lorsqu'elle détourna son regard qu'il osa remonter le sien vers elle. Que veux-tu que je te dise ? demanda-t-il enfin, calme, ses mots dénués d'ironie. C'était une question sincère : Il ne savait plus quoi faire.

Ven 28 Nov 2014 - 11:22

Sa question l'oblige à affronter son regard. Elle plante ses iris de charbon au fond des siens, si clairs, si purs. Les larmes lui montent aux yeux avec une telle lenteur que ça en est douloureux. « que tu m'aimes. » lâche-t-elle d'une voix presque suppliante, qui lui ressemble peu.

Ven 28 Nov 2014 - 11:30

Le vent froid soufflait sur eux, et pendant un long moment, le pie fixa la noire, soutenant son regard larmoyant, sans l'ombre d'une émotion. Puis, comme s'il avait toujours eu l'intention de le faire, Budapest s'avança, faisant lentement glisser ses lèvres le long de l'encolure de la noire, venant coller son poitrail contre le sien, ses naseaux enfouis sous sa crinière sombre. Soufflant, l'étalon ferma ses yeux bleus, la serrant contre lui, se souvenant de la première fois où il l'avait touché, au bateau viking. Il s'était lancé un défi, mon dieu qu'il semblait gamin à ce moment-là. Le mustang sentit avec surprise des larmes salées monter sous ses paupières et déborder, s'écoulant lentement contre l'encolure de la chauve-souris.

Ven 28 Nov 2014 - 12:41

Elle frissonne de tout son long. Même à l'intérieur, ses entrailles sont ébranlés d'une secousse intimidée et intimidante. Elle ferme ses grands yeux noirs. Ferme la porte au chaos, l'espace d'un instant. Elle aussi, elle se souvient.
De cette attirance. De cette réticence. De cette haine à se dire qu'il découvrait d'elle une partie qu'elle ne connaissait même pas. De la peur du contact, de la raideur de tous ses membres lorsqu'il l'a touchée pour la première fois. Elle rouvre les yeux.
Fixe son visage, fixe son corps, fixe leur avenir qui file droit vers la mort. « il faudra que tu te souviennes de tout ça. » Elle inspire à fond. Sens comme son ventre avoir légèrement enflé avec les semaines. « que tu lui racontes. »

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Ses yeux humides papillonnèrent vers son ventre déjà rond. On pouvait dire tout ce qu'on voulait sur lui, Budapest avait toujours été un homme de famille, et ses filles étaient ce qu'il avait de plus précieux. Celui-là le serait d'avantage encore. Je lui dirai que tu es la plus belle chose qui m'est arrivé. murmura-t-il, inspirant lentement, avant de tracer une ligne de baisers contre l'encolure de la noire.

La plus belle et la pire. Elle laisse une larme rouler le long de sa ganache, ne cherchant même plus à le lui cacher. Ses baisers la font frémir, et elle pousse un léger soupir de contentement. Elle se rapproche, collant son poitrail au sien, mordillant son garrot. Elle laisse de côté toutes ses peurs, ses tracas, ses hauts-le-coeur. Tout, pour profiter encore. Une dernière fois.

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Chacune de leurs rencontres sonnait comme un adieu, mais Budapest redoutait d'autant plus celle qui en serait vraiment une. Posant sa tête contre elle pour écouter son cœur, il s'avança encore un peu, jusqu'à son ventre. Y posant doucement une oreille, il sourit silencieusement. Un autre battement, plus rapide, mais vaillant. Ce qu'il resterait après eux.

Ce qui survivra. Après eux. Après tout. Elle se met elle aussi à sourire, attendrie de le voir écouter ainsi à son ventre. Est-ce que tu l'entends, mon amour ? Est-ce que tu l'entends te dire 'attends-moi, ne m'abandonne pas' ? Elle le fixe, suivant son visage du regard, cherchant ses yeux, cherchant de nouveau à se noyer dans leurs océans si clairs.
La plus belle mort qu'elle ait connu.

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Il aimait déjà cet enfant, malgré ce qu'il leur coûtait. Il l'aimait presque autant qu'il aimait Brooklyn, il était un bout de lui, un bout d'elle, leur avenir à tous les deux, peu importe s'ils étaient là pour le voir. Tu vas l'appeler comment ? murmura-t-il, décollant légèrement son oreille pour retrouver son regard ténébreux.

Elle cherche malgré tout son contact. Pour s'en souvenir, après.
Pour se le rappeler, en Enfer. Brooklyn, Budapest.. j'avais pensé à Baltimore. Qu'en dis-tu ? demande-t-elle d'une voix douce.

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Il ne la quittait jamais très longtemps. Pivotant de nouveau pour revenir à sa tête, le regard doux du bicolore scintilla un instant. C'est parfait. dit-il d'une voix à peine audible, posant ses naseaux contre la tempe de Brooklyn. Même si tu mets bas en Egypte, je serais là. dit-il soudainement.

Elle le laisse faire, immobile. Comme inerte et pourtant, plus vivante que jamais. Un sourire éclaire son visage.
Un vrai sourire. Qui n'apparait que trop rarement sur son minois sombre. Qu'elle lui réserve, en secret. Ça serait dangereux, tu sais. Elle frémit. Sourit de nouveau et colle ses naseaux lentement aux siens. Mais j'espère bien que tu seras là. Elle ne veut pas lui imposer de nouveau la fatalité. Elle mettra certainement bas en Egypte, sous l'oeil attentif de Ramsès, qui croira voir son enfant. Un de plus. Quelle surprise. Il faut que je te dise quelque chose.. murmure-t-elle soudainement, tout bas, ses yeux sombres se détournant un instant.

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Il était sur le point de riposter, de lui dire qu'il se moquait de Ramsès dès à présent, et qu'il pourrait bien essayer de l'en empêcher, lorsque le ton de la noire changea de nouveau, et Budapest fouilla son regard, soudainement incertain. Sans rien dire, il l'incita à continuer.

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» watch out // L
» ice watch ? : D
» Watch me make 'em bow one by one by one ▬ A