Memories | L

Lupin s'engouffra à sa suite sans hésité. Peut-être était-ce dût à son jeune âge, mais il faisait totalement confiance au poulain devant lui. Le mur était épais, de sorte qu'il fallait traversé un petit tunnel pour atteindre l'autre côté, mais sans crainte il suivit son ami.

ஓ Le jeune sabino franchit la fissure de l'autre côté, plus fine que la première, et respira l'air frais. Un village en ruine s'étendait là, et l’hélice du moulin vacillait dans un vent légèrement tumultueux. Sa petite crinière noire suivant les courants d'air, Cha contempla le paysage et poussa un: Waaaaa! T'as vu?

Lupin sortit à son tour du tunnel et observa avec attention et étonnement le village en ruine. Il ne s'attendait pas à trouvé pareil décor derrière ce mur. - C'est quoi à ton avis ? interrogea t-il en désignant une bâtisse à moitié effondré à quelques mètres.

ஓ Aucune idée. Mais la meilleure manière de le savoir, c'est d'y aller. Sur ce, il s'élance vers le village, repassant au trot avant d'y entrer. Osé mais prudent à la fois. Ses petits sabots claquent sur les étranges dalles de l'ancien village, et il piaffe dessus, avant de se stopper, trouvant que ce n'est pas dangereux. C'est sûr jusque là, viens!

Sans hésiter il emboita donc le pas au sabino. Prudent il se tenait à quelques mètres, inconsciemment ils avaient chacun leurs rôles, Chaodence ouvre la marche en bon éclaireur, et Lupin est attentif aux alentours, retenant chaque bruit, chaque mouvement, chaque chose qu'il voit. Aux dernières paroles de son ami il accéléra un peu l'allure pour le rattrapé.

ஓ Ils ont ces sens innés, et seront peut-être, parmi les meilleures de leurs sections, si ça se trouve. Cha, au milieu du village, observa les ruines de maison vide d'un air suspicieux. Le village aurait pu être fantôme. Les naseaux du sabino se dilatent, le poulain hennit dans le vide, attendant de voir si quelque chose allait pointer le bout de son né. Tout d'un coup, un hibou dérangé dans son sommeil fondit sur eux en hululant.

ஓ Chaodence allait s'esquiver quand il se fit éjecter par le noiraud. A terre, il beugla: Baisse toi! En retour, à son ami. Le hibou les survola de peu, avant de se poser sur un toit un peu plus loin, le regard courroucé. Il déploya ses ailes, et n'allait sans doute pas tarder à fondre à nouveau sur eux. Le sabino se releva en précipitation, observant brièvement els alentours pour repérer leur chemin d'arrivée.

ஓ Une fois que son nouvel ami lui eût désigner le chemin, il s'en souvint, et prit les devants de nouveau. Crins hérissés de peur sur la crinière, queue panachée, le sabino fila comme une flèche et bondit dans la faille. De l'autre côté du tunnel, il ralentit, et ronflant des naseaux se tourna vers le noiraud (rime aha). Tout va bien?

ஓ Cha hocha la tête, avant d'écarquiller ses prunelles et de crier: Dispersion! Je répète, abandon de la mission! Et il fila sans demander son reste. malheureusement, les oiseaux, bah ça vole. ¬¬ Le hibou volait à nouveau au-dessus d'eux, mais renonça et retourna de l'autre côté après que le sabino soit partit, sans doute lassé.