My Heart Will Go On

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"Je suis née sans éclaboussure
Regardez-moi, rien ne se voit
Je n'en serai jamais trop sure
De vous a moi je ne sais pas"

La nuit était présente depuis longtemps. Ce soir, on pouvait clairement voir les étoiles briller dans le ciel noir.
C'est ici qu'elle avait choisi de passer la nuit, et c'est un beau spectacle qui se présentait à elle. En effet, des milliers de lucioles peuplaient l'endroit, pour y danser naïvement, tournant doucement autour de la jument qui s'était allongée près de l'eau claire de la cascade. Elle appréciait cette mélodie sourde et apaisante qu'elle émettait, l'empêchant d'entendre les bruits inquiétants de la pénombre.
Elle n'était pas venue ici par hasard, espérant que la cascade portait bien son nom. Mystique avait besoin d'une étincelle d'espoir. En arrivant sur galop sauvage, elle pensait commencer à vivre, mais elle n’arrivait décidément pas à faire table rase du passé...

Difficulté à faire table rase du passé... Étrangement, j'éprouvais le même problème. Bien que mes souvenirs avaient disparu, le poids de leur absence appuyait sur mon coeur et je portais lourdement ce fardeau. Tandis que j'entrai dans un lieu enchanteur, peuplé de lucioles, un chuchotement entêtant parvint à mon oreille. Tu n'es qu'un monstre. Souviens-toi. Arrêtez... Tu es un monstre. Ce n'est que ma tête qui me joue des tours. Il faut l'ignorer. Ma tête... C'est ce que tu crois. Je claquais des sabots, secouant rageusement l'encolure. Plus je luttais, plus les voix se multipliaient. Tel un fou sorti d'asile, je me débattais avec l'imaginaire, décochant des ruades, piquant des galops. "TAISEZ-VOUS !" vociférai-je, ma voix tranchant le silence qui planait sur les lieux. J'étais si tourmenté que je n'avais pas senti la présence féminine qui rôdait un peu plus loin.

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Somnolente, elle était entrain de trouver péniblement le sommeil, fixant, les yeux mis-clos, une petite luciole qui semblait s'amuser de la masse noir, étendus sur la rive de la cascade. Tout était tranquille, jusqu'à ce qu'un cri l’effraie. Sursautant d'abord, elle se remit rapidement sur pattes, le souffle fort, les oreilles rabattues en arrière et le museau tendu, recherchant l’inconnu.
La jument n'eut pas à chercher longtemps. Déboulant sauvagement de la forêt alentours, un étalon apparut non loin d'elle, faisant fuir les lucioles, comme si un coup de vent les avaient chassés.
Avec l'obscurité de la nuit, elle ne pouvait clairement le distinguer, mais celui-ci semblait se débattre de quelque chose et encore une fois, elle ne voyait pas quoi.
Craintive, elle recula doucement, et cela, même s'il ne semblait pas l'avoir remarqué. Devait-elle signaler sa présence ? Hésitante, elle se décida tout de même, lâchant un hénissement anxieux à son attention.

Un hennissement mélodieux vient chanter à mes oreilles, alors qu'un galop aux foulées déséquilibrées me menait vers elle, la dame à la robe d'encre, sans que je ne le sache vraiment. À sa vue, je pâlis. Je... elle.. nous ne pouvions pas nous parler, échanger des banalités et rire au son d'anecdotes rapportées. Pas maintenant, alors que cette crise me prenait. Alors que ces voix fantômes noyaient ma tête dans un océan de folie. Je reculai, gardant une distance de sécurité convenable. « Je m'excuse. » De quoi m'excusais-je, exactement ? D'être complètement siphonné, ou d'oublier de la saluer ? Je m'en rendis compte, honteux. Je lui fis une légère révérence, comme j'en avais l'habitude. « ..Bonsoir. Jev'. » J'avais dit ça à toute vitesse, comme on annonce son identité à un guichet de service-après-vente. Je voulais la rassurer, alors que j'avais moi-même la voix tremblante. Crédibilité : zéro pointé.

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La sombre l'observait, nerveuse, devant l'attitude étrange de l'étalon. Les oreilles toujours enfuies sous sa crinière, montraient sa crainte et sa méfiance. Elle regardait autour d'eux, cherchant la cause, qui mettait son interlocuteur dans cet état, mais il n'y avait rien. Elle dilata franchement ses naseaux, cherchant une odeur suspecte, mais à part celle du cheval, rien ne laissait présager que quelqu'un d'autre se trouvait en ses lieux.
Quand celui-ci s'excusa, l'attitude de la jument changea, plus par curiosité. De quoi s'excusait-il ? De l'avoir effrayée ?
Elle aurait voulu s'approcher un peu plus pour mieux le dessiner dans la noirceur de la nuit, mais sa crainte l'en empêchait.
-Euh, Bonsoir...- Il est vrai qu'elle ne savait pas trop comment réagir. Il semblait effrayé de quelque chose et sa voie tremblait.
-Qu'es qui vous effraie ainsi ?- Mystique en oublia les politesse, stressé par le comportement de ce fameux Jev' et surtout impatiente de connaître l'auteur de son comportement si étrange.

Mer 4 Mar 2015 - 21:18

Elle veut s'approcher, je sens son regard curieux me mettre à nu. D'un côté, j'en ai aussi envie qu'elle, parce que la compagnie est importante pour moi, j'ai besoin de me sociabiliser - mais de l'autre, le risque est trop grand. Je suis un maniaque du contrôle qui n'arrive pas à se mettre un harnais de sécurité. Je déglutis devant sa surprise, qui me rassure car elle maintient cette distance entre nous qui peut la sauver, mais qui me fait aussi mal. Qui me gêne, comme un caillou qu'on n'arriverait pas à enlever d'une chaussure. Ce qui m'effraie ? Un rire jaune monte du fond de ma gorge vers ma bouche, peu coopérative. C'est donc un rire à moitié étouffé qui se fait entendre. « Ce qui m'effraie ? Demandez-vous plutôt QUI m'effraie. Je m'effraie, ma dame. Je ne sais plus qui je suis, j'ai perdu le contrôle, j'ignore de quoi je suis capable, je pourrais vous blesser. Et je ne vous veux aucun mal. Et puis, il y a cette voix dans ma tête qui.. » je m'arrête, me mords la langue. J'en ai trop dit. Pourquoi diable lui raconter tout ça ? Elle me prendrait pour un fou.

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L'étalon semblait désorienté. Mystique le scrutait, presque impoliment, mais sans le vouloir. L'attitude du cheval lui en faisait même oublier sa propre gêne, celle de son regard bleuté, qui la rendait si honteuse, si peu sur d'elle.
Soudain, un rire sourd s'échappa de lui, faisant reculer la noire qui se trouvait dans une phase d'incompréhension totale. Et les paroles qui s'en suivirent n'été pas faites pour la rassurer ou peut être simplement pour la mettre en garde. Elle était perdue. Comment pouvait-on avoir peur de soit même ? Quels étaient les actes ou les pensés qui pouvaient nous mener à avoir cette crainte de nous-même.
La sombre entrepris d'abord de faire demis tour, craignant que l'étalon ne lui saute dessus, elle se mit donc au petit galop, tournant le dos à Jev', mais elle se ravisa, à la fois par curiosité, mais aussi par empathie.
Doucement, elle revint donc vers lui, reprenant sa place initiale, restant sur ses gardes, prête à prendre la fuite si cela devait dégénérer.
-Je suis Mystique...- Sa voie était douce, mais elle trahissait sa peur et sa nervosité. -Je ne suis donc plus une étrangère, pourquoi me feriez-vous du mal ?- Elle déglutis presque difficilement, à l'image du cheval massifs qui ne ferais qu'une bouchée d'elle. -Il n'y a que nous ici...Calmez-vous et respirer.- Elle tenta un pas en avant, fixant les réactions de l'étalon.

Sam 7 Mar 2015 - 22:22

Peu à peu, je vois la peur monter en ses grands yeux, comme des nuages qui annonceraient la pluie. Elle recule légèrement, et je sais qu'elle va s'en aller. Mon regard la suit, la suppliant presque de rester, alors que je sais que la fuite est la meilleure solution. À mon tour je me prépare à partir, plus rien ne m'attend ici. Mon corps pivote, quand je sens une ombre se rapprocher de mon positionnement. Un coup d'oeil vers l'arrière m'annonce qu'elle revient sur ses pas, et la surprise me cloue sur place. Mystique.. c'est ainsi qu'elle se nomme. Je suis ravi de l'entendre, mais ne bouge pas pour autant, bloqué par la possibilité de pouvoir la blesser si ma raison déraille. Son regard, d'un bleu aussi pur que l'océan, deux perles d'azur virevoltant dans les airs, me foudroie. Sa voix douce est une berceuse qui dompte mes peurs. « Je.. je ne veux pas vous faire de mal. Croyez-moi. Je ne voulais juste pas... » un soupir quitte ma gorge et sonne creux dans l'air. « Je ne voulais pas que vous me voyiez ainsi. Si.. bizarre. Sachez que je ne suis pas la meilleure fréquentation que vous puissiez avoir. » je lui avoue ça, non sans mal, avec une note de mélancolie. « Mais si vous persistez à vouloir me connaître, je reste à votre entière disposition »

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Lui aussi était prêt à s'en aller, comme si rien ne venait de se passer, comme s'il acceptait un échec, presque déçus que cela se soit passé ainsi, pas du tout comme il l'avait convenu... comme si c'était habituel pour lui.
La sombre s'approche doucement, ses mouvements se faisant sans précipitation. Elle ne veut pas le brusquer, le contrarier, le tout sans le quitter du regard. Elle n'arrive pas à le cerner, tant de choses semblent passer dans son regard et dans son esprit.
Un sentiment de tristesse s'empare de la jument face à cet étalon qui semble se débattre de lui-même, et de plus la curiosité de son comportement la chatouille. Elle à envie d'apprendre à le connaître. La différence est tellement plus belle que l'ordinaire.
-Je pense pouvoir juger moi-même de mes fréquentations.- Elle lui sourit, amicalement et sincèrement.
Mystique était d'un tempérament discret, difficilement sociable de par son passé, et allé vers les autres, elle ne le faisait jamais. Jev' sans le savoir avait décroché l'exclusivité de cette attitude.
-Qu'es qui vous fait si peur en vous ?- Elle continuait de l'observer, mais elle prenait bien soin de ne pas croiser son regard, gênée par la couleur bleu de ses yeux. Considéré par le passé, comme la monture du diable de par sa robe charbon et ses yeux azure, elle avait réussi à s'en convaincre elle aussi tant on le lui avait fait payer. -Tout le monde à une ombre en lui qu'il souhaiterait cacher.-

Dim 8 Mar 2015 - 23:21

Quelque chose dans son comportement me fascine - malgré ses airs de méfiance, une grande douceur règne dans son regard, dans ses gestes. Je n'ai pas besoin d'un diplôme en psychologie pour savoir qu'elle n'est pas comme ça d'ordinaire, qu'elle est beaucoup plus réservée, mais que ma crainte l'intrigue (l'inquiète, la peine ?), au point où elle ose faire le premier pas. Cette attitude m'apaise réellement, et mon cœur trouve peu à peu son rythme habituel. « C'est vrai.. » admis-je dans un souffle, avec un faible sourire. Le sien est plus franc, mais aussi plus crispé - comme si elle n'a pas l'habitude de se dévoiler ainsi. Elle mérite que tu prennes sur toi & que tu te surpasses. De quoi as-tu peur, Jev' ? Cette question me foudroie. Mes yeux se lèvent vers le ciel pour se bloquer sur deux oiseaux en plein vol. Aveuglés par la lumière, ils finissent à nouveau leur course sur la silhouette de la noiraude. « J'ai peur.. de ne pas pouvoir être celui que j'aimerais être » Je réalise que ma réponse manque de clarté. « Voyez-vous, j'ai.. oublié mon passé, mais je suis persuadé que j'étais quelqu'un d'affreux. Je suis convaincu d'avoir fait de terribles choses, sans savoir lesquelles. Je le sais, parce que j'ai un terrible pressentiment, qui me hante nuit et jour. Des voix dans ma tête qui me répètent que je suis un assassin... » Je réalise la portée de mes mots, et elle me terrifie. « Je doute qu'il ne s'agisse que d'une part d'ombre, ma dame. »

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Attentive, et toujours sur ses gardes malgré tout, elle l'observe, mais surtout elle l'écoute. D'abord, elle ne comprend pas son comportement, puis le dessin prend forme et elle assimile les révélations de l'étalon pie.
Oublier son passé, elle en avait rêvé. Elle en était encore marquée au fer-blanc, et tout, dans son comportement, d'habitude craintif et méfiant, était la cause de ce qu'on lui avait fait subir. Bref, tout la ramène en arrière, un rien la submerge dans l'enfer dans lequel ses démons veulent la noyer. Mais pour une fois, elle se reprend facilement, peut être à cause de la détresse de son interlocuteur. Il la fascine, mais elle ne veut pas le montrer, par contre elle aimerait pouvoir lui apporter son aide. -Pourquoi se focaliser sur un passé qui n'existe plus ? De plus, s'il est si sombre que vous semblez l'affirmer, pourquoi se contraindre à vouloir retrouver la mémoire ?- Elle avait perdus son sourire, affichant un air sérieux et doux à la fois. -Vous pouvez devenir qui vous voulez, vous faire de nouveaux souvenirs, et des bien plus heureux que ceux dont vous douter l’existence.- Chacun à ses fardeaux à porter, mais si ils finissent par disparaitre de notre esprits, il nous libère de nos remords, de nos regrets, de nos peines et de tout ce qui nous retiens d’avancer.
La sombre soupira, car elle n'était pas prête de se libérer de tout ce poids qu'elle portait sur son dos, et un jour, elle finirait par exploser, elle le savait ! Mais toutes ses paroles lui semblaient logique, elle ne comprenait pas clairement l'état de Jev'. -Et cette voie, dans votre tête, c'est la votre Jev', vous avez la capacité de la faire taire...-

Mer 11 Mar 2015 - 9:37

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Elle n'arrive pas à me comprendre, et je ne lui en veux pas - moi-même, je n'ai jamais vraiment réussi. Je soupire et un nuage blanc se forme autour de ma bouche, manifestation de la fraîcheur de la nuit. « Parce que j'ai l'impression d'être un lâche. Je me sens coupable d'oublier tout ce mal.. Est-ce que je mérite vraiment de tout oublier, de repartir de zéro ? J'ai besoin de tout savoir pour en être convaincu. » Je me révèle à elle, comme si j'avais fait ça toute ma vie. Pourquoi ? La réponse reste suspendue à mes lèvres, mon cerveau marche au ralenti. Soudain, une luciole se pose sur l'encolure de la jument, et je l'observe, coi, avec une admiration d'enfant. Je ne dis rien - le silence est d'or. Ses paroles me font réfléchir et m'apaisent à la fois. « Vous le croyez ? Réellement.. ? » demande ma voix, dans un souffle, au sujet de mon propre destin. Du pouvoir de refaire ma vie, d'être heureux, de faire taire ces conspirations intérieures qui me rendent fou.

Jusqu'ici, j'ignorais que l'espoir portait un manteau noir d'encre, mais elle est la preuve vivante que dans chaque part d'ombre se cache la plus belle des lumières.

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Han moi aussi :chx:

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Certes, elle ne pouvait le comprendre, il était compliqué de se mettre à la place de quelqu'un d'autre. Le jugement fait partie de toute être capable de penser, de réfléchir. Personne ne peut dire qu'il n'a aucune opinion, cela voudrait simplement dire qu'il ne réfléchit pas, qu'il ne pense pas.
Avant que l'étalon pie ne fasse son apparition, des plus "remarqués", la jument sombre se morfondait seule au bord de cette cascade. Trop de penser se battait dans sa tête, et c'était encore pire quand elle fermait les yeux, car une fois plongé dans le noir complet, tout devenait plus menaçant, plus lugubre. En entendant parler de cette cascade de l’espérance, elle avait d'abord levé les yeux au ciel. Ce n'était qu'un nom, attribué à un lieu. Personne n'avait encore prouvé que les désirs qu'ils se voulaient réaliser ici, leur avait été donné. Mais aujourd'hui, Mystique pourrait en affirmer le contraire.
En se rendant ici, elle avait l'infime conviction, de trouver une certaine paix avec elle-même, que pour une fois, ses cauchemars la laisserai tranquille. Et Grâce à Jev', s'était arrivé ! Il lui faisait ouvrir les yeux, sans le vouloir, sur la possibilité de vivre une nouvelle vie.
Cette fois-ci, c'est un grand sourire qu'elle lui offrit, presque enfantin, envahit par un sentiment d'insouciance qu'elle n'avait plus ressenti depuis des années. -Bien évidemment, j'y crois, vous me le faites réaliser.- Elle détendit sa posture, plus à l'aise. Elle s'ébroua doucement pour chasser la petite luciole qui semblait avoir trouvé l'endroit confortable, car celle-ci tenait bon et ne semblait pas vouloir partir. La jument finie par abandonnée en gardant le sourire, reportant son attention sur le grand pie. -Si je le peux, je vous aiderez...- Proposer son aide, elle ne faisait jamais, toujours dans la crainte de décevoir, mais cette fois, elle voulais essayer.

**Messages :** 5231 **Inscription :** 15/02/2008

Cupidarion s'amusait dans l'eau de la cascade, après tout c'était bien son lieu de prédilection; ici les amoureux s'amourachaient. Dans la même veine, la scène qui se déroulait sur ses yeux bienveillants - ou non - lui plaisait tout particulièrement. Les deux chevaux semblaient timides, peu sûrs d'eux mais tellement fascinés l'un par l'autre.
Cupid n'avait pas franchement d'idée pour les aider, il se contenta de poursuivre de les observer du haut de sa cascade.

Mer 11 Mar 2015 - 21:50

Elle semble voguer sur les flots de ses pensées, et je continue à la regarder en me demandant à quoi elle peut bien songer. Mon regard croise le sien, que je maintiens quelques secondes avant de tourner la tête vers le vide, gêné par toute l'intensité qui y est concentrée. Maladroit, je n'ai jamais vraiment su comment m'y prendre dans ces moments de silence et de tête-à-tête avec les autres, et encore moins avec les dames. Toutefois, son sourire finit par capter mon attention, aussi soudain et radieux qu'un arc-en-ciel narguant les cumulus gonflés de pluie. Il me donne confiance, et je lui retourne mon plus beau sourire freedent -> « Vous venez de chasser les gros nuages gris qui obscurcissaient ma tête, là. Vos paroles me vont droit au coeur » dis-je avec une voix toute mignonne, innocente, enfantine. Comme si l'espoir m'habitait à nouveau. « J'accepte votre aide avec le plus grand des plaisirs, Princesse d'ébène. J'espère juste que.. je ne vous décevrai pas. J'essayerai de prendre un nouveau départ. Je vous le promets. » Les promesses, ça n'a jamais été du vent pour moi, et j'ai vraiment l'envie d'écouter ses conseils. Peut-être que cette fois, je crois vraiment au fait de pouvoir aller mieux. Mais, en parlant de moi.. j'en oublie les autres. Une des phrases de la noire me revient subitement. « Vous.. vous avez dit tout à l'heure, que chacun avait une ombre qu'il souhaitait cacher. Comment un sourire aussi radieux que le vôtre voudrait masquer quelque chose d'aussi sombre ? Je sais que chacun a ses vices, mais.. les vôtres ne me semblent pas si terribles. »

» Heart of ice
» if a had a heart
» Welcome to my heart
» You can take my heart
» • In your heart.