i can't believe you let me down, but the proof's in a way it hurts (k)

Fou. Il était devenu fou. Ses rancunes, sa rage, sa colère. Il avait tout lâché. Absolument tout. Et la Princesse du Nil avait tout reçu, sans broncher, exultant totalement face à la faiblesse bestiale que le mâle lui avait montré. Et maintenant, calmé, le monstre s'était rendormit, laissant place à un Zwei totalement déboussolé. Et le pire dans tout ça ... c'était qu'il ne s'en voulait même pas. Elle l'avait cherché. Et même si ce n'était pas une raison pour se mettre dans un tel état ... il ne pouvait se cacher qu'il avait apprécié le moment. Mais maintenant. Maintenant, il souffrait. Et ce n'était certainement pas de cette manière qu'il allait réussir à retrouver sa fille. Mais pour le moment, tout ce que le marwari désirait, c'était un peu de repos. N'ayant absolument pas remarquée la présence de la pouliche, le grand pie s'allongea à l'ombre d'un palmier, perdu dans les buissons sans feuilles qui entouraient le grand fleuve égyptien. Meurtris physiquement, Zwei se sentait étrangement bien mentalement. Comme apaisé.

Pour Zwei, tout se passa très vite. La chaleur, le soleil et l'humidité environnante auraient pu avoir raison de lui, vu l'état dans lequel il se trouvait, mais une odeur, pas si méconnue que ça, s'infiltra dans ses naseaux, le forçant à relever la tête, scrutant les environs avec rapidité. Ça sentait le danger. L'endroit où il se trouvait était assez éloigner du fleuve pour lui permettre sécurité par rapport aux crocodiles, mais quelque chose au fond de lui le poussa à se redresser. Et lorsqu'il aperçu la pouliche, prête à entrer dans l'eau, il bondit avec rage, oreilles plaquées en dents en avant. Rattrapant rapidement la pouliche, il referma sa mâchoire sur sa frêle crinière et la tira brusquement en arrière ... juste avant que le reptile ne bondisse de l'eau pour refermer sa mâchoire à quelques centimètres d'un des antérieurs de la petite ébène. « C'était moins une ... » Lâcha-t-il, un instant essoufflé, tout en reprenant ses esprit. De ce fait, il n'avait toujours pas regardé le visage de la pouliche.

Et c'est à ce moment que le regarde du bicolore se pose sur le joli minois de la pouliche. En quelques instants, il a l'impression que se monde s'écroule et que ses jambes vont le lâcher. Après des semaines de recherches infructueuses, elle est là, devant lui, chancelante. Sa fille. Il ouvre la bouche puis la referme, se rendant finalement compte qu'il ne savait absolument pas quoi lui dire. / Kylmä ... / Murmure-t-il alors, en l'attirant doucement à lui, contre son poitrail, heureusement totalement cicatrisé. Ce qui n'était pas encore le cas de son encolure et de son cou, encore à vif, malgré la nette amélioration.

Il l'a retrouvée. Enfin. Sa quête s'achève ici et leur nouvelle vie va pouvoir commencer. Continuant de serrer la petite contre lui, Z expire, longuement, de soulagement. « Oui, c'est bien moi ... » Lui répond-t-il, en s'écartant légèrement pour sécher ses larmes, du bout des naseaux. « Je t'ai cherchée partout ... » Continue-t-il avec un petit sourire contrit, un peu honteux de lui avoir fait subir tout cela dès sa naissance. Mais il n'avait pas eu le choix ...