Telle la biche ? (FINI)

Rowena arpentait l'étrange prairie, prudente. L'endroit était riche ; riche en bêtes, traces et indices, en flore, en couleurs... en odeurs. Et une en particulier, intriguait la Biche Noire. Les hommes, elle le savait, elle les connaissait, étaient des visiteurs réguliers ici. Ils ne l'effrayaient pas, mais elle avait conscience de la menace qu'ils pouvaient représenter. Les gestes de la jument étaient délicats, amples, afin de n'émettre aucun bruit. Telle la biche dans le sous-bois. Il ne lui manquait que son innocence. Car, un nouveau plan avait germé dans son esprit. Telle la biche ? (FINI) 656462342

(Je peux ? Je sais pas avec qui, alors choisis )

~~Non~~
heuu jsais pas tes persos me font tous envie donc j'ai du mal à choisir aussi :face:

J'ai une idée ; j'en élimine un, et tu choisi entre les 2 qui restent. Comme ça on se partage le travail red

J'élimine... Aenor :aa:

Eukay

OROSZLÀN.
Lui aussi les observe de loin. D'un oeil aguerrit et moins naïf qu'auraient eu bien des enfants. Son regard découpe aisément les silhouettes, un peu plus loin. Il entend des éclats de voix, ne les comprend pas. Mais ça l'intrigue. Il lui en faudrait peu pour aller voir de plus près.

gnihi \o/

" Tiens donc, tu cherches un billet simple pour l'enfer ? " Rowena s'est approchée du poulain, tout aussi silencieusement qu'elle l'aurait fait des hommes. Il lui semblait si concentré sur le campement que l'infiltration (ayé j'ai regardé trop de jeux vidéos) était presque trop aisée. Si concentré, qu'elle s'était presque attendue à le voir s'élancer vers eux avant qu'elle ne le rejoigne.

Oroszlàn ne peut pas s'empêcher de sursauter en entendant la voix à son oreille. Il tourne vivement sa tête jeune de yearling vers la jument noire qui est là, près de lui. Il ne l'a même pas entendue arriver, et il se cravache intérieurement de sa négligence. Il dévisage la jument, sans lui montrer aucune faiblesses. Pourtant, le mot « enfer » a réveillé en lui une peur inavouée. Celle de finir avec le même traqueur que son père. Le même ravisseur. Un passager aussi sombre que la voiture qu'il conduit, et qui l'a lancé à pleine vitesse sur une route non-éclairée. À contre-sens.
« Que savez-vous de l'enfer ? » demande-t-il, audacieux, sur ses gardes, aussi.

Elle ne peut retenir le large sourire presque carnassier qui s'installe sur ses traits. Confiante et amusée. " J'en suis la reine ", répond-elle comme s'il n'existait aucune autre réponse. Après tout, c'est vrai. Cette pensée la galvanise. À ces mots d'ailleurs, elle sent de violents assauts de l'au-delà, des trépassés chercher à s'approprier son enveloppe mortelle. Elle serre les dents, sans chercher à cacher au jeune cheval sa "saute d'humeur". Elle lutte, ses sujets ne peuvent la renverser. Ils ne le peuvent !! Ses traits se sont crispés, mais un sourire sombre vient illuminer son visage soudainement endiablé. Possédé, serait le mot, mais elle ne peut admettre que sa force d'esprit ploie devant ses esclaves, les morts. " Et toi, que crois-tu en savoir ? " Elle s'est déjà détachée un peu de la conversation, déconcentrée par ce phénomène, mais tient à garder contenance et lisser les apparences.

Tu vas pouvoir rejouer Murphy à travers elle si tu veux Telle la biche ? (FINI) 923492

Ohwiii

Et il voit.
L'expression de son visage qui se crispe. Cette bataille à l'intérieur d'elle. Oros laisse ses yeux s'agrandir de surprise. Mais pas de peur. Non, parce que ce n'est pas la première fois qu'il assiste à ça. Il la laisse gérer sa bataille intérieure. Attend, patiemment, avec l'indulgence d'un adulte. Pourtant, il ne la lâche pas des yeux. « J'ai déjà rencontré le Diable. » riposte-t-il, d'un ton à son tour confiant et assuré, accompagné d'une voix vibrante.

Son ton ferme et empreint de puissance la recentre soudain sur le présent. La vague semble passée, elle souffle silencieusement l'air qui s'était accumulé dans ses poumons pendant ces quelques instants en suspens. Elle ose détendre ses traits, tout en posant sur le yearling un regard vide. Un instant, son visage n'exprime plus rien. Mais elle le voit, ce jeune mâle fier et calme. Confiant. Il est insignifiant, et pourtant elle a perdu le contrôle, et d'une manière étrange c'est sa voix qui l'a ramenée. Cette petite contradiction la distrait assez pour relever enfin ses commissures en un vague sourire amusé. Et puis, cette histoire de Diable ? Elle ne peut répondre qu'avec dérision. " Tss, si tu... ! " Mais brusquement, elle se sent comme projetée en l'air, les quatre sabots pourtant encore posés au sol, son souffle se coupe et un tournis vertigineux la secoue dans son immobilité. Elle disparaît dans sa propre tête, une douleur vive la prend au crâne, non, une déchirure dans tout son corps, la violence de l'assaut contre la violence de sa résistance outrée. Son corps tremble, plus encore que d'habitude. Ses yeux ont viré au blanc en un éclair. Elle n'a rien contrôlé, et voilà que c'est un autre qui regarde désormais le jeune cheval à sa place.

Fais-toi plaiz Telle la biche ? (FINI) 653621

Il attend la suite de sa phrase avec un certaine effronterie. Audacieux, courageux ou inconscient, on peut dire bien des choses d'Oros. Pourtant, la suite ne viendra pas.
Soudainement, il croise un regard blanc. Blanc comme neige. Blanc comme il s'imagine la mort, loin d'être noire comme chez la plupart des gens, dans sa tête. Non, il imagine la mort comme une ombre entièrement vêtue d'une tunique blanche et laiteuse. Presque apaisante en fait. Dérangeante. La jument est tendue, crispée. Il discerne les mêmes réactions que celles qu'avaient son père quand il venait s'en emparer. Comme ce dernier jour que le Lion n'oubliera jamais.
Pourtant, le Prince du Nord ne recule pas. Il fait face à la noire.
Il fait face au démon. Il fait face au meurtrier de son père.
Il fait face.. à Murphy. Ou bien Solheim. Puisque ce sont ses yeux, à présent, qui le regardent.
Poignardé de plein fouet, Oroszlàn recule cette fois d'un pas, interdit. Ses grands yeux se sont écarquillés. Il voudrait parler, mais sa bouche ouverte reste muette.

Rowena sent son sang battre furieusement ses tempes, elle l'entend, et pourtant il lui semble que dans sa poitrine son cœur pulse calmement. Mais est-ce encore le sien ? Elle ne sait plus ce qu'elle voit, si c'est un cheval palomino qui se tient devant elle, ou si c'est son propre corps qu'elle voit, d'au-dessus telle une conscience flottante, ou d'en-dessous comme si elle habitait son ombre, ou toute les faces et les parcelles de son corps comme si elle se regardait de l'intérieur partout à la fois. Tout tourne, la réalité bascule. Et il y a ce cheval obscur, de cuivre et d'argent mais trop sombre pour étinceler. Elle distingue sa présence et ses traits à travers un écran autre que ses yeux, sans en comprendre la substance. Elle ne sait plus si elle existe.
Elle ne peut plus penser. Tout se bloque, elle débloque. Elle tente vaguement de se tendre vers son corps, mais il semble inaccessible. Les dieux se seraient finalement joué d'elle ? Trop perdue pour s'attarder sur cette pensée, elle assiste, impuissante et d'elle-ne-sait-où, à la rencontre entre deux êtres dans une scène dont elle ne fait plus part.

Mais Oroszlàn n'a jamais souhaité cette scène.
Il n'a jamais souhaité ces retrouvailles qui n'en sont pas. Cette confrontation d'outre-tombe. Croiser de nouveau ce regard haineux. Qui n'est pas celui de son père. Puisque Satan n'est pas Solheim ! Il fait quelques pas en avant pour lui faire face de nouveau. La peur a déserté le corps du yearling blond qui se dresse maintenant devant lui (sans savoir s'il parle d'elle, de son père, ou du démon) avec des yeux emplis de colère. « Va t'en ! Laisse-le en paix ! Laisse-le, laisse-le, LAISSE-LE ! » crie-t-il alors avec rage et véhémence, le souffle court, la tête qui tourne.

Et la force est là, la même qui avait fait reculer le premier assaut de l'âme. Une détermination pure, communiquée par la voix rageuse du jeune garçon. Il rugit comme un fauve, puissant, en colère. Rowena sent un passage, elle s'accroche, s'extirpe hors de l'oubli, revient parmi les vivant, dans son propre corps, l'espace d'un instant. " Vas-y, le Lion... Continue, tu peux le foutre dehors... ! " suffoque-t-elle avant de se sentir projetée de nouveau. Elle fulmine, mais économise ses forces, pour le moment où l'autre sera plus vulnérable. Mais pour l'instant, elle sent l'esprit de son hôte s'affermir dans sa chair, comme en réponse à la tentative de la jument de reprendre le dessus. Elle le sent, car soudain il met son corps en mouvement, et voilà que son corps s'avance vers le yearling.

(tu peux le faire causer à travers Row stuv, je nsais pas ce qu'il dirait moi Telle la biche ? (FINI) 425826

)

Ok merci

Et soudain, il s'avance vers lui. Ses yeux meurtriers fixent son fils. Son propre enfant. Comme s'il allait le tuer. Le dévorer vivant. Ou bien le posséder, à son tour. D'abord, le Lion recule de quelques pas, son instinct de survie lui hurlant de s'enfuir sans se retourner. Mais quelque chose le retient. Tout cette mascarade.. Et les yeux de son père, là, qui l'observent au fond des orbites d'une jument inconnue.
Alors il rugit et bondit en avant. En une seconde, il est face à lui. Il lui fait face, vaillamment, inconsciemment aussi, peut-être ? Il dresse haut la tête, fier, pour pouvoir le regarder dans les yeux. Mais avant qu'il ouvre la bouche, c'est l'autre qui s'exprime. Et loin des intonations féminines, c'est la propre voix de son père qui le frappent de plein fouet, comme un ouragan. « Pour qui te prends-tu, gamin ? Tu oses me tenir tête alors que c'est TOI qui m'as tué ? » L'enfant – parce qu'au fond, Oros n'est encore qu'un enfant – reste figé, interdit, blessé, bouleversé. Les mots de « Solheim » réveillent en lui sa culpabilité qui ne tend pas à disparaître. Celle d'avoir été celui à le pousser du haut du bateau. À le propulser droit dans les flots tumultueux. À le tuer ? Mais il reprend un peu de forces. « Oui c'est bien TOI que j'ai essayé de tuer ! Toi, le démon, le Diable, appelle-toi comme tu veux ! Je sais qui tu es. » Il fulmine. Colérique, ses membres encore fins tremblent et le yearling peine à se contrôler. Avec un regard assassin, il cherche pourtant au fond des prunelles où ne brille qu'un gouffre noir sans fond, une lueur qui rappellerait la jument à elle. Parce qu'il ne tiendra pas tout seul. « Réveille-toi ! Réveille-toi, reviens, fais-le partir ! »

ctait quoi d'ailleurs, le truc avec murphy/solheim ou chépakoi ? =o Tu veux bien me raconter l'histoire ? :chx:

Rowena entend la conversation résonner, du néant où elle se trouve. Elle a lâché prise, le temps d'écouter ce qu'il se passe, parce que c'est intéressant Telle la biche ? (FINI) 1954544246

Soudain, la lumière du yearling l'appelle de nouveau, en repoussant son hôte qu'il appelle 'Diable'. Elle hésite, pour une raison étrange. Puis décide de faire la sourde oreille, quelques instants encore. Il lui semble que cette confrontation a un sens, illogique et malsain, mais bien là.

» biche ∆ A
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