Boom Boom Clap.

Whiskey


Errant à n'en plus savoir où aller; j'étais néanmoins arrivé là. Un château se dressait devant moi. Il avait quelque chose de mystérieux, d'intéressant et c'est ce qui attisait ma curiosité. Il me donnait envie de le visiter. Il faisait froid, aussi bien dedans que dehors. Tout semblait désert ici. Tout sentait la mort. Tout reflétait la solitude. Le tintement de mes sabots retentissait dans cet endroit sans vie. Je m'y sentais presque bien. Pour moi, il semblait invraisemblable que quelqu'un d'autre vienne à y entrer.

C'aurait pu être totalement vrai mais malheureusement pour l'étalon, Aslaug s'était abritée de la pluie dans la château depuis la veille. Dans la nuit, tout lui avait paru noir, bruyant et horriblement effrayant mais le sommeil avait pris le dessus et elle s'était finalement assoupie au pied d'un grand escalier.

Les pas résonnent dans les yeux de la nordique qui ouvre lentement ses yeux, peu inquiète d'une éventuelle autre présence. S'étirant largement sous les marches du château, elle laisse ses pupilles s'habituer à la pénombre et la déjouer. Alors elle distingue une silhouette qui passe dans un couloir et qui s'enfuit. Sa curiosité piquée, elle se relève d'un geste vif et manque de tomber avant de s'enfoncer dans les méandres de ce lieu, les sens éveillés, pointés vers l'avant, pistant l'inconnu.

Les petits naseaux de la blanche frétillent et elle s'arrête, un sourire se dessinant lentement sur ses lèvres à mesure qu'elle comprend qui chercher à la fuir.
« Je te connais.. » Chuchote-t-elle sur un ton chantant, amusée, taquine comme à l’accoutumée.

Son sourire s'élargit alors qu'elle entend les premiers mots du mâle; cette fois-ci, il a lâché sa première syllabe rapidement.
« Si vous saviez comme je vous ai cherché » Ment la petite nordique pour énerver le brun tout en s'approchant de lui en sautillant.

Son sourire ne cesse de s'agrandir, personne sur GS ne sait la faire rire de la sorte.
« Je sais bien que je ne suis qu'une de plus sur la liste de vos admiratrice mon cher..? » Fait-elle, tendant une perche pour qu'il lui avoue enfin son nom même si elle sait pertinemment qu'il n'en fera rien. De la même façon, elle s'approche un peu plus vite de lui, se doutant d'un quelconque stratagème pour la perdre.

(T'inquiètes, question lenteur de réponse, je bats tout le monde Prends ton temps !)

Aslaug le voit baisser les oreilles mais elle croit déceler l'once d'un sourire, l'once d'un haussement de lèvres, l'once d'une neurone qui voudrait sourire ! Alors elle est satisfaite et décide de lui laisser un peu d'espace, pour le féliciter en somme.
« Et sinon ? On visite quoi ? » Fait-elle comme si le mâle était son guide touristique et qu'elle visitait Versailles en vue d'un achat.

Aslaug s'arrête, se plante au milieu du couloir, le fixe malgré l'obscurité grandissante et rit.
« T'as vraiment cru que ça pouvait fonctionner ? » Désolée mon grand, la nordique n'était pas née de la dernière pluie et elle imaginait bien qu'il commencerait bientôt à manigancer des plans farfelus pour lui échapper.
« En revanche, on peut aller tous les deux de ce côté » Fait-elle en le poussant avec l'épaule.