Nightmare (C)

La pauvre jument semble complètement perdue. Sydän arque sa large encolure de manière rassurante comme le ferait un père de famille pour rassurer un poulain. Sa voix reste calme malgré la gravité de la situation. " Vient. Suis moi " souffla t il en laissant apparaître son regard bleu et pur qu'il cachait sous ses crins depuis leur rencontre.

Il s'attendrit lorsqu'elle se rapproche enfin de lui. Elle était plutôt mignonne, probablement encore une petite jeune séparée trop tôt de sa mère. Et si c'était le cas, pas étonnant que le monde extérieur la face flipper après ce qui lui était arrivée. L'étalon lui donne un petit coup de nez affectif sur l'épaule pour lui faire reprendre ses esprits tout en gardant un oeil vigilant sur les alentours.

Après avoir guetté longuement l'apparition d'un nouvel ennemi l'étalon proposa une nouvelle fois à la yearling. " Partons " d'un ton plus sec. Il fouaille légèrement de la queue pour montrer son impatiente. Non pas que ce lieu n'était pas charmant là au bord du précipice qui surplombait la vallée mais il n'avait pas envie que le groupe de carnassiers se ravise. Pourtant, il remarqua bien vite que la jument ne semblait pas du tout "connectée" s'en fichait elle de ce qu'il disait ? Non. Il avait plutôt l'impression qu'elle ne comprenait pas. Peut-être qu'elle parlait une langue étrangère ? ou bien qu'elle était sourde ?   Quoi qu'il en soit, il se mit à piaffer pour lui montrer son envie de départ. Il secoue l'encolure de haut en bas en essayant maladroitement de lui faire comprendre qu'il fallait partir.  

Elle semble avoir compris, dieu soit loué ! Il exécute une petite croupade avant de prendre le trot en direction du petit chemin en terre qui conduisait à la sortie de la forêt. " Quel est ton nom ? " demanda t il en glissant son regard pétillant dans le sien. Sa cadence ralenti un peu pour l'attendre.

Sydän sourit, amusé. " Moi, Sydän " un peu à la manière : Jane-Tarzan. Le fameux Disney. Il se désigne en appuyant son museau sur son torse, encolure courbée dévoilant sa musculature d'athlète.

Il rit de bon cœur devant sa mine exaspérée. " Je plaisante " glousse t il en la bousculant d'un léger coup d'épaule amical.

Il ne peut s'empêcher de pouffer de rire et serre les dents pour ne pas la vexer. " Pardon " Il augmente la cadence car il avait hâte de quitter la forêt. Ses foulées deviennent précipitées et il prend un petit galop attife.