crown

Au loin une ombre, postée dans un des creux rempli d'eau, attendant simplement le lever du soleil. La brise quant à elle était bien présente en avance malgré le fait qu'elle était dans le sud.

Enja s'était réveillée tôt, aujourd'hui. Elle avait eu envie de voir le soleil se lever, et s'était mise en tête de trouver là où il sortait du sol. Suivant donc la lumière, elle était arrivée aux Terrasses Nacrées, l'endroit où elle avait dormi se situant encore plus au Sud. Bien acclimatée à la chaleur grâce à ses origines, elle se sentait parfaitement bien à son aise. Et puis le sable c'était sympa quand même ! Elle croisa bientôt la route d'une jument noire, d'un magnifique aspect, et se prit quelques instants afin de la contempler. Elle est vraiment très belle... fit-elle intérieurement, avant de s'approcher doucement, un peu timide. « Madame ? Pardon de vous déranger... Je cherche l'endroit où le soleil se lève, savez-vous où c'est ? »

Et oui, rien n'est plus beau, plus vrai que le réveil du jour. Tout est jeune, éblouissant, le ciel devenu couleur rosâtre tournant au jaune, les terres accueillantes au loin, tout était beau sur la vue de la louve. Mais une petite voix l'interpella, une toute petite voix timide et accueillante en même temps, celle d'une enfant. Léïne ne pût s'empêcher de se retourner, et de tomber face à une jeune pouliche toute mignonne, son sourire se décrocha. Tu es au bon endroit, et à la bonne heure, lui murmure-t-elle en pointant la vue sur le ciel.

Contente de cette révélation, la petite brune osa s'approcha de la noiraude, et s'apprêta à partager un moment magique avec une parfaite inconnue. Un moment qui restera probablement gravée dans sa mémoire tant ce lieu était empreint de beauté, bercé par une aura orangée et chaleureuse. Une brise chaude caressa son petit corps qui ne demandait qu'à grandir et voir les beautés de ce monde. Son ombre s'allongeait d'instant en instant sur le sol sablonneux, mais les yeux sombres de la petite créature étaient rivés sur la ligne d'horizon d'où commençait à naître le soleil. Médusée, elle fit silence durant de longues minutes, refrénant les questions et les idées qui traversaient son jeune esprit.

La petite avait l'air d'être comme la nomade ébène, elle s'intéressait aux nombreux spectacles que pouvaient offrir ces terres un peu partout. Cela la fît sourire de l'intérieur, quant au lever du soleil, Léïne semblait être totalement apaisée face à celui-ci et prête pour engager un nouveau jour. L'aurore ressemblée à un regard d'une tendresse et d'un réconfort inconnu et les voilà, les rayons tant attendus qui venaient caresser les visages des deux équidés, si agréable...

Le soleil termina de naître sur la ligne d'horizon, inondant le monde de ses rayons chatoyantes et déjà si agréables. Enja eut le réflexe de fermer les yeux, éblouie par la puissance de cet astre de lumière. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Elle se sentit heureuse, baignée de chaleur. Elle n'aurait su dire comment ni pourquoi, mais la chaleur du soleil lui procurait une intense sensation d'amour et de sécurité. Comme si, durant ces quelques instants, il ne pourrait rien lui arriver.

C'est tellement agréable, n'est-ce pas ? Lui souffle-t-elle doucement pour ne pas perturber la fin du spectacle. Les yeux de l'ébène fixée le soleil qui était à moitié sorti du sol, avant d'éblouir légèrement, provoquant un léger plissement des yeux. Pour Léïne, le soleil était une source importante, distributeur de bonheur et de confort à tous.

« J'aime beaucoup le soleil. Ce serait tellement bien si il pouvait ne jamais s'en aller ! » fit-elle avec un petit sourire. Un monde constamment baigné par le soleil, dans une douce chaleur. Enja voyait difficilement le bonheur autrement que sous les rayons chatoyant d'un soleil clément. « Et puis la nuit, c'est beau mais triste... » ajouta la petite brunette, sans vraiment savoir comment qualifier ce que lui évoquait la nuit.

La nuit représente pour moi le calme et le respect , dit-elle car pour l'ébène, la nuit était tellement plus apaisante que le jour. Tournant ses yeux bruns vers la petite pouliche, on aurait pu croire Léïne étant petite avec les mêmes paroles. Oh, je suis Léïne et toi ?

« Le respect ? » s'enquit-elle, piquée au vif dans sa curiosité. Le respect, c'était quelque chose d'important, mais la petite Enja avait du mal à se représenter en quoi la nuit avait un lien avec ça. « Je m'appelle Enja, madame. Enchantée ! »

La petite Enja semblait être pleine de vie, et d'envie de découvertes aux yeux de l'ébène. Oui, envers les esprits ! Autant être franche, libre à chacun de croire ou non de penser s'ils existaient réellement mais pour la louve, ils étaient bel et bien là lors des nuits de pleine lune.

« Les esprits ? Les fantômes ? » Enja ouvrit un peu plus grand les yeux. Le soleil commençait à vraiment réchauffer leurs deux corps, les caressant d'une douce chaleur apaisante. Rien n'y fera : Enja était persuadée que le lever de soleil était son moment préféré de la journée. Elle ne saura se passer de ces caresses, de cette odeur de sable chaud qui se réveille. Elle pria pour que chaque jour de sa vie commence comme celui-ci. « Moi ils me font peur... » souffla-t-elle doucement, baissant un peu la tête. Elle s'imaginait des ombres ramper sur le sol et taquiner ses nerfs en l'effleurant sadiquement dans la pénombre.

C'est vrai que les esprits faisait peur aux jeunes enfants de son âge, du moins ceux qui ne sont pas habitués à voir des horreurs dans les 4 coins des territoires. A vrai dire, l'ébène n'a jamais eu peur de ses esprits, mais elle craignait ceux dans sa tête qui pouvait parfois prendre le dessus mais désormais, c'était limité grâce à son mentor qui lui avait appris à les maîtriser. Tu es jeune Enja, ils ne te feront jamais rien car ils n'ont aucune haine à avoir contre toi, Léïne lui sourit touché par les paroles de la pouliche et lui donne une tape amicale sur le chanfrein. Puis s'ils t'embêtent, tu m'appelles, d'accord ?

La petite Enja tendit un splendide sourire à son aînée suite à ses paroles et à ses gestes. Elle était heureuse de rencontrer une nouvelle personne qui soit si bonne avec elle. On ne peut pas dire que la brunette ait été malchanceuse depuis qu'elle était venue au monde : elle n'avait jamais rencontré qui que ce soit de désagréable, ni franchement connu le danger. Elle avait connu le plus bel accueil qui soit en naissant du giron de Phoenix, puis avait rencontré tour à tour Aventura, Jiyuu, Snow et désormais Léïne. Tous avaient eu grand cœur avec elle. Jiyuu était celle dont le tempérament était le plus difficile à cerne, c'était pour dire. Ceci dit, elle était désormais convaincue qu'en chaque personne résidait beaucoup de lumière. « Léïne, qu'est-ce que c'est, la haine ? J'ai du mal à imaginer qu'on ne puisse pas aimer quelqu'un... »

La petite n'avait pas tort mais le monde à ses raisons qu'elle ignore totalement. Chacun a une part sombre en soi, et décide de la faire grandir en haine pour tous, c'est le choix de la personne. Mais dire et expliquer ça à une jeune de son âge, cela pourrait s'avérer être compliqué.Et pourtant, ça existe. Généralement , ce sont les personnes qui ont été blessé dans le passé qui subisse ce début de haine, bon elle avait tenté d'expliquer avec ses mots, l'ébène baisse les yeux alors pour voir son reflet. Après, ce n'est pas un choix et ils vivent avec depuis leur enfance...

» You should see me in a crown // N
» • crown of thorns
» She wears her loneliness just like a crown.
» i stay alive for my crown [V]