Travelworld [A]

Le grand voyage à commencé. Aegon à l'habitude de voyager, il a fait ça quasiment toute sa vie. Mais cette fois, tout est différent : cette fois, c'est tout le peuple de galop sauvage qui voyage "avec lui". Ils ont quitté leurs terres détruites il y a déjà quelques semaines et la plupart des juments pleines ont déjà commencé à mettre bas. C'est pourquoi les différents groupes ont décidé de faire une pause. Ces pauses s'avèrent de plus en plus nombreuses. C'est pourquoi, aujourd'hui, Aegon s’octroie un petit moment pour lui, dans une petite clairière munie d'un petit point d'eau claire. Autant dire, une éternité qu'il n'en avait pas vu.

Bah voui

_ AULIA _

Tout un monde à découvrir, beaucoup de lumière pour ses petits yeux. L'inconnu aurait pu faire peur, mais sa curiosité n'avait d'égal que son énergie. Si elle ne comprenait pas pourquoi ils marchaient tous ensemble, Aulia voyait cela comme une nouvelle aventure entourée de ses copains. Elle pouvait presque sembler inarrêtable, un vrai puits à énergie. La petite hyperactive courait a gauche et à droite, un vrai petit écureuil surexcité. Ainsi, la pouliche avait faussé compagnie à ses parents pour suivre un mâle gris qui s'était éloigné de la migration. Pourquoi s'en allait-il plutôt que de rester avec tous les autres grands ? C'était là une question qu'elle souhaitait résoudre en l'espionnant sans grande discrétion.

L'odeur de la pouliche parvient jusqu'à ses naseaux. Elle n'est pas un danger pour lui, juste un inconfort. Mais l'Argenté le sait : en revenant parmi les gsiens, il doit se sociabiliser. Cesser d'agir comme un imbécile et apprendre à vivre en communauté. Alors il se contente d'écouter, laissant la gamine penser - à tord - qu'elle a réussi à le suivre discrètement. Aegon baisse la tête afin d'happer avec délectation quelques goulées d'eau, rafraîchissantes à souhait. Il en vient même à légèrement se détendre.

La petite rousse continuait de suivre le mâle gris les sourcils froncés. Où est-ce qu'il allait ? Et il était qui, lui ? L'enfant sortit des buissons et se mit à trottiner, tête haute et l'air toute joyeuse, vers le grand gris pas très loin d'elle maintenant. Bonjour !

Il l'entend approcher, mais, pour il ne sait quelle raison - inutile - il fait semblant de sursauter. D'ordinaire, l'étalon aurai envoyée péter la gamine. Mais là, il n'y vois pas d'utilité. Oh ! S'exclame-t-il, faussement surpris. Bonjour.

La pouliche vint se placer devant le grand gris, curieuse. Elle lui tendit un de ses plus beaux sourires, toute joyeuse. Ses yeux pétillants se posent d'abord sur sa robe grise avant de retourner aux siens. Si elle avait été une adulte, sans doute aurait-elle trouvé qu'il lui ressemblait un peu. Aulia était le portrait craché de leur père. Pourquoi vous étiez tout seul ? demanda-t-elle avec un brin de tristesse dans la voix. C'était triste, les gens seuls.

Étrangement, il lui rend son sourire. Parce que j'aime ça ... Il la détaille aussi, un court instant, ses prunelles onyx finissant par aller se perdre dans les prunelles douces et pures de la gamine.

La petite Aulia ne comprenait pas comment la solitude pouvait plaire aux grands, elle qui aime tant être entourée par les gens. Elle finit par se dire que c'était parce que cet inconnu éttait différent d'elle, tout simplement. Songeant à cela, elle laissa échapper un petit Oh... alors qu'elle regardait le sol. Elle remonta son regard à celui de l'étalon, la tête sur le côté. Z'êtes qui, vous ?

Qui il est ... cela fait un moment qu'il se pose la question. Garder ce nom ou reprendre celui que Maddox et Aslaug lui avaient donné ? Il ne sait ... Aegon. Cette fois, il hésite à lui demander qui elle est. Ça n'intéresse pas vraiment le grand ibérique. C'est le meilleur moyen pour apprendre à vivre en société Keljös ... Murmure la voix dans sa tête. Cette voix qui ressemble si étrangement à celle d'Maddox .. Et toi ? Qui es-tu ?

La curiosité de la pouliche semblait sans fin, mais elle se contenta de cette réponse, son nom. Aegon. C'est joli. dit-elle avec un beau sourire angélique. Petit ange cornu va. J'm'appelle Aulia, M'sieur !

Il baisse la tête vers elle, son éternelle étincelles malicieuse brillant au fond de ses deux abysses. Et il sourit. L'Argenté se prend au jeu, faisant renaître en lui le petit démon qu'il était à cet âge là. C'est gentil. C'est moi qui me le suis trouvé. Qu'il lui rétorque, laissant entendre que ce nom n'est pas son nom réel. Puis ... Et le tiens, il vient d'où ? Curiosité ? Peut-être. Cette gamine lui rappelle quelqu'un ...

Des petites étoiles se mettent à petiller dans ses prunelles foncées lorsqu'il baissa la tête vers elle. Elle ne délaisse pas son joli sourire, elle était toute contente. Puis, lorsqu'il lui dit que c'était lui qui s'était trouvé ce nom, elle fronça des sourcils tout en réfléchissant fort fort. Vous voulez dire... Comme une couverture ? Vous êtes un agent secret ? demanda-t-elle en chuchotant. À sa question, elle haussa des épaules. C'est ma grande soeur quie me l'a donné. Maman m'a dit que c'était un prénom commun en... In-do-né-sie. Un mot bien difficile à prononcer pour une fillette de son âge.

Ehhhh bingo ! Il a réussi à piquer la curiosité de la gamine. La vérité est beaucoup moins glorieuse que ce qu'Aulia évoque, mais l'Argenté estime qu'elle n'a pas à savoir la vérité. On peu dire ça comme ça ... Evoque-t-il, avec un sourire plus que malicieux. L'Indonésie. Un pays dont le mâle à entendu vaguement parler, ainsi que de nombreux autres pays, mais cela ne l'interpelle pas. Et toi, qu'est ce que tu fais ici toute seule ? Où sont tes parents ?