• Quand le matin se lève enfin.

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J'aime pas la nuit. J'aime pas ça du tout. Et puis d'abord, ça sert à quoi la nuit, hein ? C'est pas juste qu'il fasse noir, ça fait peur. Je suis bien content que le matin se lève enfin. Maman m'a autorisé à aller jouer dans la plaine, si je reste dans son champ de vision. Alors, comme d'habitude, j'obéis et je ne reste pas très loin d'elle. Après tout, j'ai pas envie de me faire manger pas un monstre. Qui sait, peut-être qu'ils traînent toujours dans les environs après la nuit, dans les ombres, là où on ne peut pas les voir.

|Blöthr
De son éternelle démarche, le jaguar noir marche lentement dans la plaine. L'encolure arquée, le visage fermé, il sut la quelque haute herbe qui caresse sa robe sur son chemin. Un poulain est dans la plaine avec lui mais il ne fit pas forcément attention à lui, restant à une certaine distance de lui. Loin de là l'idée qu'il déteste les poulains, bien au contraire.

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Je vois un inconnu pas très loin mais je sens que maman n'est pas sereine. Elle n'est qu'à quelques mètres derrière moi mais je crois comprendre qu'elle ne connaît pas le monsieur qui est là. Je reste donc sagement à ma place en l'observant curieusement. C'est drôle, je n'avais encore jamais vu de cheval tout noir avant lui !

Alors qu'il s'avance ignorant la jument et son poulain, ces oreilles se dressent. Il entend quelque chose, quelque chose de mauvais. Il tourne sa tête et voit un fauve se déplacer dans les hautes herbes, ventre à terre, en direction du poulain.
- Attention ! Cria-t-il de sa voix rauque.
Sa voix résonne dans la plaine, le fauve surpris fêle en direction de l'étalon noir, surpris par le cri.
Blöthr se met au grand galop vers le prédateur venant le percuter de plein fouet sur le côté. Un craquement d'os se fait entendre. Il a dû lui casser des côtes.

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Aussitôt, Jiyuu s'élança devant son petit, avant que le prédateur ne l'atteigne. Elle l'avait vu approcher de loin et avait réagi derechef, sans se poser de question. La guerrière savait se débrouiller face à un prédateur mais elle n'eut pas besoin de faire grand-chose étant donné que l'étalon noir avait décidé de se débarrasser du fauve à sa place. Les oreilles plaquées contre sa nuque et les dents sorties, elle attendit.

Je suis derrière maman, en un quart de seconde je l'ai vue se mettre devant moi. Il y a un danger, j'ai vu la bête, le monstre aux dents blanches. Mais je ne l'ai pas vu beaucoup. Au lieu de ça, j'ai fermé les yeux et j'ai attendu, avant de sentir la présence de maman juste devant moi. Tout va bien.

Il vient se cabrer à demi et frappe de toute cette force au sol. Le fauve se met à déguerpir à la vitesse de la lumière. Il souffle, les naseaux dilaté le regard noir.
Tout se passe à deux milles dans son cerveau, l'adrénaline avait pris possession de lui. Ces muscles se détendent et les trait de son visage aussi.

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Jiyuu frappa un de ses antérieurs contre le sol et le gratta de la même façon, les oreilles toujours plaquées contre sa nuque. Ses yeux ne lâchèrent le prédateur que lorsqu'il eut déguerpi, avant qu'ils ne viennent se river sur l'étalon noir. Elle ne le connaissait pas et même s'il avait éloigné un danger pour son fils, il n'en restait pas moins un inconnu. Il faudrait qu'il fasse ses preuves au sein de la horde pour qu'on lui fasse confiance, surtout lorsqu'on s'adressait à une mère aussi protectrice que la guerrière alezane.

Je sens que maman est tendue. Sans doute que le monsieur tout noir, elle ne le connaît pas. Papa m'a dit de ne pas parler aux inconnus, alors je n'ai pas voulu lui dire bonjour. Je sais que ça a rassuré maman, mais pour l'instant elle est stressée. Je reste derrière elle, pour ne pas l'inquiéter davantage.

Il se tourna face à la jument et son petit. Il fit un petit signe de tête respectueuse face à la réaction qu'a eue la mère, beaucoup auraient protégé leurs petits mais pas aussi courageusement.
Il se mit en marche pour s'éloigner, il n'aime pas forcément parler, il sait qu'il est un étranger comme avait dit l'étalon qu'il avait croisé plusieurs tôt dans la journée. Alors sans un mot, ces pas le guidaient plus loin pour venir brouter quelque herbe.

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- Qui êtes-vous ? Demanda alors la renarde.

Jiyuu garda les oreilles plaquées contre sa nuque en regardant l'étalon noir. Elle restait bien devant son poulain, même si l'étranger ne semblait pas intéressé plus que ça par ce dernier. On jouait plus souvent de prudence que de laisser-faire en tant que mère, ce qui était parfaitement normal par les temps qui couraient.

Ces oreilles se dressent sur sa tête quand il entendit la voix de la jument. Il tourne la tête et la regarde.
- Blöthr. Souffle-t-il.
Il voyait bien qu'elle était méfiante, il comprenait, lui l'était beaucoup moins, mais il se demande si c'est la situation elle-même ou si c'était juste lui qui procuré cette méfiance.

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Elle le regarda pendant encore quelques instants avant d'inviter son petit à venir à ses côtés. Apparemment, tout danger était écarté mais elle restait sur ses gardes. On ne savait jamais trop de quoi les mâles solitaires étaient capables.

- Je suis Jiyuu, et voici mon fils, Yume, se présenta-t-elle, puis elle présenta son fils de la même façon. Son père, Vagabond, n'est pas très loin.

Elle précise que papa n'est pas loin, surtout pour qu'on ne puisse pas se dire qu'on pourrait me faire du mal. Maman est intelligente, elle sait quoi dire pour refroidir les méchants.

Le noir se retourne alors pour faire face à la jument, question de politesse.
- Enchanté. Il baisse légèrement la tête et un sourire se forme sur son visage dur quand il s'adresse au poulain. Bonjour petit bonhomme. Sa voix était rauque mais pourtant une pointe de douceur se fait entendre dans celle-ci.
Il se remit droit, comme à son habitude, le sourire avait disparu de son visage. Blöthr savait se montrer chaleureux auprès des enfants, ils n'étaient pas un danger.

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Je me mets devant le poitrail de maman pour observer l'inconnu de plus près sans pour autant m'approcher. Je sais qu'elle ou papa ne voudrait pas que je m'approche trop près, surtout d'un mâle. C'est apparemment plus dangereux qu'une femelle, de ce qu'on m'a dit. Surtout les solitaires.

- Yume ! Je m'exclame alors, tout fier de mon prénom.

Il pose ces yeux rieur sur le petit poulain.
- Tu es un grand bonhomme Yume ! Tu ressembles à ton papa. Ment-il.
Effectivement, il ne connaissait pas son père, mais il savait que les poulains, contrairement aux pouliches, ils admirer leur papa grand et fort.

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Cependant, la renarde sentait l'odeur de Vagabond qui traînait dans le coin. Le noiraud l'avait-il croisé sur sa route avant d'arriver jusqu'à elle et son petit ?

- Papa ! Je m'exclame de nouveau, tout content.

Je suis fier d'avoir un papa comme le mien. D'ailleurs, je trouve qu'aucun autre ne lui arrive à la cheville. Mon papa, c'est le plus fort et le plus gentil. Et tout ça, en même temps !

» Le soleil se lève enfin
» Quand le matin arrive
» Quand on se sent enfin chez soi [DOMINANT]
» Enfin!!!! Enfin chez soit [ Dominant ]
» Quand un arbre tombe, on l'entend, quand la forêt pousse, pas un bruit //F//