\ water-poule.

La yearling gardait ses yeux rivés sur lui en attendant sa réponse. Elle s'approcha un peu plus de lui et s'installa plus confortablement dans le bassin, décidément pas prête de s'en aller. Qu'est-ce qui pourrait te faire changer d'avis ?

Il réfléchit, encore. Orion ne s'arrête jamais, son cerveau toujours prêt à fonctionner, fonctionnant toujours, en fait. Il met, comme de coutume, plusieurs longues secondes à répondre. Tout et rien à la fois. Tout parce qu'il ne sait pas vraiment ce qui pourrait faire qu'il n'apprécie pas cette soirée et, en même temps, peut-être que rien n'est capable de le faire changer d'avis. De marbre, il secoue son encolure sans crins avant de plonger sa tête dans l'eau, appréciant son contact doux et chaud.

La rouquine attendit patiemment sa réponse. Elle ne comprenait pas du tout ce qu'il se passait dans la tête de l'adolescent à ses côtés, mais c'était ce qui l'intriguait en même temps. Est-ce que ma compagnie risquerait de te faire détester la soirée ? demanda-t-elle, curieuse. D'un côté, elle se foutait un peu de sa réponse, dans les deux cas elle allait probablement en rire.

Il parle beaucoup plus qu'à son habitude, généralement, c'est une réponse sur deux, voire pas du tout. Il la considère un instant, la détaille de nouveau, ses yeux translucides se promenant sur ses poils roux virant au blanc rosé. Il remonte enfin dans ses yeux, les ancrant dans les siens, avec une fermeté naturelle. En quoi ta compagnie le pourrait ? demande-t-il, réellement curieux de savoir ce qu'elle pouvait faire ou être pour lui faire détester un moment.

De sa part, elle s'attendait plus à un oui ou à un non, mais pas à ça Il se montrait d'autant plus imprévisible et elle avait du mal à le cerner. Que de surprises $\ water-poule. - Page 2 653621$ . Ses yeux de braise s'accrochent aux siens, pâles, se laissent attraper dans la fermeté du yearling. Certains pourraient me trouver agaçante.

Il la fixe toujours, ignorant que ça pourrait être désagréable ou gênant. Pour lui, le contact est visuel est le plus important, avec celui physique peut-être. Ils remplacent largement les mots, du moins à l'avis d'Orion. Qu'importe ce que "certains" pensent ? l'interroge-t-il réellement.

Elle n'avait aucune gêne, le contact visuel ne la dérangeait absolument pas. Au contraire, elle se surprenait à l'apprécier. Cette fois, c'était elle qui gardait le silence, faisant mine de réfléchir alors que la réponse s'imposait inévitablement. Un petit sourire vint se loger sur ses lèvres. Non, en fait j'm'en fous, j'étais curieuse, c'est tout.

De par sa réponse, Orion sait qu'il a gagné. Même si elle ne le dit pas, son comportement et son allure, eux, le disent. Bien plus que les mots, comme dit auparavant. Il ne dit rien pourtant. Il l'a faite réfléchir un peu, peut-être, et si c'est le cas, cela lui suffit. Alors, non, ta présence ne me dérange pas. Si c'est ça qu'elle voulait savoir à la base.

La rouane afficha alors un petit sourire malicieux et satisfait. Tant mieux alors, puisque je ne suis pas prête de te laisser tranquille. fit-elle avec des airs de grande gamine, accompagnant le tout d'un petit clin d'oeil espiègle.

La petite a de la répartie, et bien que ça ne soit pas son domaine favori, il l'apprécie pour ça. Il secoue son encolure, l'éclaboussant sans le faire exprès par la même occasion. Il voit son clin d'oeil, lui lance le même bien que son visage reste fermé, comme une porte scellée. Ses yeux, eux, sont toujours deux feux-follets bleutés qui l'épient sans arrêt.

Au' émit un petit rire amusé en recevant quelques gouttelettes au passage sans chercher à se venger et à lui rendre la pareille. Elle se contente de le regarder encore, lui qui restait silencieux de nouveau. Elle sentait son regard sur elle sans que ça la gêne pourtant. Tu aimes ce que tu vois ?

La question ne le dérange pas. Pour lui, les mots ne sont que des mots et ne peuvent receler plusieurs facettes ni même plusieurs significations. Il répond donc, de la même façon qu'il les entend, par simple franchise : Oui. Il incline la tête sur le côté, observant la yearling sans s'interrompre. J'aime ton corps robuste et rouge comme le feu.

C'est la première fois que quelqu'un lui dise aimer son apparence, elle qui ne prenait pas un soin particulier de son physique. Le confort était plus important pour elle que la beauté. Pourquoi ? Juste un mot, un seul pour l'inciter à expliquer.

Expliquer devient plus difficile pour Orion. Rechignant avec le fait de parler quand il était enfant, il s'est un peu amélioré même s'il préfère toujours s'en passer. Pourtant, il fait l'effort, de nouveau. Sans détacher son regard du sien, comme s'il y était incrusté fermement. Il me fait penser à un volcan. Comme le Piton, sur leurs terres nouvelles. Fort, majestueux, taillé à toutes épreuves.

Mais peut-être que c'est ce qu'elle a toujours été, un volcan. Un volcan endormi qui semble apaisé mais qui un jour explose sans merci. Qui peut devenir dévastateur lorsqu'entré en erruption. Intéressant. commenta-t-elle avec malice.

» Fais la poule, fais la poule, tu verra tu s'ra plus cool =D
» I like water.
» Papa poule ( ou pas )
» Une poule et deux poulets.
» jamais d'oeufs sans poule