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Il fronça des sourcils. Le changement d'attitude de la jument était étrange. Permettez-moi de vous dire que vous mentez mal. dit-il avec un petit sourire espiègle. Il était clair qu'elle connaissait son fils. Ça me dit quelque chose, j'ai dû entendre ce nom quelque part.

Son regard se durcit et un mur froid fut érigé entre eux en comprenant enfin. C'est avec toi qu'elle s'est battue. Il était passé au tutoiement, simplement car elle ne méritait pas cette forme de politesse. Son ton était implacable, mais ne laissait pas place à l'animosité. Il voulait juste lui faire savoir qu'il n'aimait pas ça, et qu'il y avait toujours une alternative au combat.

Il serra la mâchoire. Qu'on s'attaque à ses proches était une chose impardonnable à ses yeux. Vas-y. Il ne savait pas vraiment ce qui le poussait à vouloir écouter. Peut-être l'espoir de comprendre ou alors d'apaiser la tension et éviter un futur combat.

Il ne se défit pas de son air dur et froid, contrastant complètement avec le Vagabond chaleureux et poli qu'elle avait eu le temps de rencontrer un peu plus tôt. Le visage fermé à toute expression si ce n'est que la colère, il prit cependant le temps de l'écouter. Le seul fait qui le toucha était qu'elle ait perdu son bien-aimé, bien qu'il ne le montra pas. Il ne s'imaginait pas sa vie sans Jiyuu. Mais pour le reste, il restait impassible, autant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Je connais mon épouse, je sais qu'elle peut se montrer méfiante et froide aux inconnus, mais dîtes-vous qu'il y a une raison pour cela. Mais je sais aussi qu'elle serait prête à tout pour défendre ceux qu'elle aime ainsi que notre dignité et la sienne. Elle a toujours voulu ce qu'il y avait de mieux pour notre fils. Il renâcla comme pour évacuer sa frustration. Je sais qu'elle est une grande et puissante guerrière, sans doute la meilleure d'entre toutes. Mais posez-vous une question. Admettons qu'un accident survenait, auriez-vous privé un enfant de sa mère ? L'auriez-vous rendu orphelin de mère ? Vous qui avez perdu votre compagnon avant l'arrivée de votre fils seriez en mesure d'y réfléchir correctement. Il lui laissa un répit de quelques secondes, avant de reprendre avant qu'elle n'argumente. Jiyuu n'est pas une mauvaise personne au fond, sinon je ne me serais pas marié avec elle. Et s'il y a une chose qu'il faut que vous gardez en tête à partir d'aujourd'hui, c'est que je serais prêt à tout pour préserver son bien être, à mon fils aussi d'ailleurs, et croyez-moi, je ne suis pas aussi clément qu'elle, même si je préfère la paix à la violence. Ce n'était pas vraiment des menaces, juste une façon de lui montrer à quel point l'amour pouvait faire des choses. J'espère sincèrement pour vous que vous êtes honnêtes à 100 % dans ce que vous me dîtes. Je n'accepte pas les mensonges. Et puis, si vous voulez une chance d'apaisez les choses avec notre famille ainsi qu'à notre groupe, prouvez-nous que vous êtes capable de faire preuve de bon sens et de bonté en allant vous excuser sincèrement. Je sais qu'elle est rancunière et qu'elle ne vous pardonnera sans doute jamais, mais ça pourrait au moins nous faire passer l'envie de vous faire comprendre de la manière forte qu'on ne touche pas aux Wiha et encore moins à ma famille et moi.

La sincérité manquante dans les mots de la grise éveillèrent de soupçons dans l'esprit du grand bicolore. Ses yeux sombres ne quittait pas son regard alors qu'il guettait le moindre mouvement de son visage qui pourrait trahir quoique ce soit. Il ne savait plus trop quoi penser, en fait. Mais s'il savait une chose, c'était qu'il allait la surveiller. Si les choses s'arrangeaient, eh bien tant mieux. Sauf qu'il veillerait sur ses proches et il ne tolérerait aucun signe d'animosité. Il la salua d'un signe de tête à son tour avant de prendre la route rejoindre son épouse et leur fils.

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