Je te vois

La grise tutoie les personnes, non pas parce qu'elle ne les respecte pas, mais parce qu'elle est amicale envers eux. Mais bien sûr, il y a des personnes qu'elle n'oserait jamais tutoyer, comme Lövojka. Comme ton frère. Déduit la grise, les regards fixes. Elle aussi, s'était fait presque tué par quelqu'un, mais après elle avait décidé de ne plus jamais essayer de se battre, contrairement a lui. De toute façon, ce n'était pas son point fort. En effet ne pas pouvoir se défendre était un point faible.

Elle n'avait ni de frère, ni de sœur. Ni de mère et ni de père. Le cœur de la grise était uniquement occupé par Nhorio, son fils. Et elle était incapable de protéger cette seule personne. Allez, bouge, on ne va pas rester là , non ? Aussitôt dit, aussitôt fait, la grise était déjà de quelques pas en avance, dans une direction prise par pur hasard. '' Le destin est prédéfinie '' lui avait soufflé un inconnu, depuis elle ignore encore plus ou elle va.

Donc, si elle a bien compris le grand noir n*4 (elle en connaît tellement, qu'elle les numérote) n'était pas très bavard. La grise sait ne pas parler, elle aussi. Mais elle préfère embêter, c'est comme ça. Désolé.
Tu vois ces traces de pas de loups. dit-elle, en montrant de son naseau des traces d'un autre animal sur le sol boueuse - parcequ'elle n'est jamais bon en dépistage, ni en orientation même si elle travaille la dessus - Nous n'allons pas par là. Logique ? et elle vire à gauche, comme si la droite n'existait pas dans sa littérature, direction prise totalement par hasard.

La grise l'écoute attentivement, impressionné par ses connaissances. Elle fixe le visage du grand noir, l'observe parler toute en continuant de marcher. Très bonne déduction, tu es très forte. À quoi dois-tu toutes tes connaissances, et ton talent d'observation ? Encore heureux qu'il n'est pas seulement un tas de muscle, il est aussi intelligent qu'il est robuste. Il fallait seulement prendre la peine de lui faire cracher ce qu'il cachait dans son cerveau.

C'est horrible. Lâche-t-elle, écoutant son histoire, en effet, la grise dit ce qu'elle pense et pense ce qu'elle dit. Elle ne réfléchit pas sur quels effets peuvent avoir ses paroles chez l'autrui. Pourquoi ont-ils fait ça? c'est affreux! dit-t-elle, curieuse, et avec envie de savoir plus sur lui.
La mère de la grise ne l'avait jamais abandonné, jusqu'à ce que celle-ci mourût et que Parantez se retrouva seule, heureusement que la chance a toujours été avec elle, et que seul ce dernier l'aidait à affronter les dangers. Elle n'avait aucune habilitée pour la survie, si on ne comptait pas son talent de se profiter des occasions, cela veut dire des personnes plus fortes qu'elle.

Les enfants sont incapables de distinguer la différence entre la mort et la vie jusqu'à un certain âge. Évidemment, il fallait prendre la peine d'expliquer à leur enfant ce que faisait d'avoir mal. Et quels êtres pouvaient avoir mal. Je suis moi-même mère d'un jeune étalon, et jamais je n'ai pensé à abandonner mon fils. Même s'il commet une faute impardonnable, ce n'est pas en le laissant mourir que je le punirais. Nhorio a toujours été un fils qui respectait sa mère, et ses décisions, en effet, il était très bon à tout pour qu'elle le punisse. Et de toute façon, la grise l'aimait énormément et a toujours été très douce avec lui, quand il était encore un petit garçon. soit, ils étaient cinglés, soit t'a fait quelque chose d'au-dessus d'impardonnable. Se permet-elle d'affirmer, sans le moindre gene. Mais, ça se fait quand même pas... Laisser son enfant au beau milieu d'une forêt, seule ! Proteste-lui la grise, d'un soupir bref, mais profond, très prise par le sujet, et aussi avec l'instinct de la maternité.

Mais j'en suis persuadée! S'exclame la jument, c'était une façon de voir les choses de bon côté. Fallait que certains vivent des difficultés pour plus tard servir les plus faibles, comme elle. Elle aussi, avait eu des difficultés au cours de sa vie, mais jamais assez pour changer son mode de vie. À présent, elle savait son rang. Elle était parmi les plus faibles, et elle s'acceptait tant que ça, même si dés fois elle rêve d'être plus forte pour se débarrasser de quelques personnes qui polluaient l'air, selon elle.

C'est tout ? S'il croyait qu'en ne pas poursuivant la conversation, il allait se débarrasser du moulin à paroles, il avait tort. Dit, Eldorado, c'est très long comme nom, ça va si je t'appelle Eldo? La grise a une expression pensive sur sa figure, mais d'un coup elle hausse un sourcil en s'exclamant avec une joie sans pareil Non, en effet, je vais t'appeler Ed ! Elle fixe ses regards au loin, Et je ne te demande pas la permission pour ça. Parceque ce surnom lui allait à merveille. Un surnom aussi court que les phrases qu'il formulait, c'est bien ça qu'il méritait. En plus, c'était très facile et amusant à prononcer.