My love will never die

Ce qui n’était pas un mirage, c’était qu’elle était là, à quelques longueurs de lui. Son beau soleil d’or, son amour, son plus beau cadeau. Il l’avait pisté depuis quelques temps déjà. Il avait besoin d’être avec elle et d’entendre sa voix rassurante. Après ce qu’il s’était passé avec Fiona, il avait besoin d’oublier, il avait besoin d’aimer. La voyant devant lui, il poussa un petit hennissement joyeux, histoire de l’avertir de sa présence.

Son doux parfum vint lui chatouiller les naseaux et lui donna un petit frisson électrique dans le dos. Son sourire s'agrandit et s'attendri lorsqu'elle vint le rejoindre tandis que son coeur faisait des siennes, comme à chaque fois qu'elle était à ses côtés. Il n'y avait qu'elle pour le faire sentir comme ça. Il effleura ses naseaux avec une douceur sans pareil, avant de venir déposer un court baiser sur ses lèvres cendrées. Comment tu vas, ma chérie ?

C'était peut-être parfois épuisant d'avoir ce rôle, mais il était heureux et fier de l'avoir eu, d'avoir obtenu la confiance des siens pour les guider. Ce n'était donc pas vraiment ça qui viendrait entacher son bonheur. Oui, encore plus maintenant que tu es là. dit-il doucement. Ça faisait peut-être un peu ridicule dit comme ça, et il riait légèrement de lui-même, mais c'était tellement vrai. Tous ses soucis s'envolaient quand elle était près de lui. Qu'est-ce que tu faisais par ici ? s'enquit-il en l'invitant à marcher avec lui.

Peut-être devenait-il complètement dingue et niais quand elle était dans les parages, mais elle le faisait tellement fondre qu'il ne se contrôlaient plus. Il en perdait presque ses moyens, même s'il apprenait à agir normalement avec elle au fil du temps. C'est donc de toi que les enfants détiennent le goût de l'aventure. répondit-il dans un petit rire léger. Bon, sûrement un peu des deux parents, mais s'il pouvait nier que c'était à cause de lui qu'ils étaient parfois de vraies pestes, il le ferait

L’étalon à la robe de charbon répliqua en lui donnant un léger coup de museau sur l’encolure, taquin. Pfff, tu rejètes toujours la faute sur moi plaisanta-t-il en vrai gamin. Il pouvait être parfois si sérieux que ça lui faisait du bien de décompresser et de s’amuser comme ça.

Et les voilà repartis en train de jouer comme de grands gamins. C'était peut-être ça qu'ils étaient un peu encore au fond. Sous les apparences joueuses et responsables de parents se cachaient encore leurs coeurs d'enfant. Jeunes d'esprit, comme on dit ! Njörd commença déjà avec un sprint, se donnant à fond pour la rattraper, puis la dépasser, cassant au trot avec un petit air narquois et narguant. Tu disais quoi ?

De son côté, il n’avait pas tellement une bonne endurance. Il était peut-être rapide, mais après avoir tout donné comme ça, difficile de garder la cadence. Cela dit, il n’aurait pas cru qu’elle aurait abandonné si vite Njörd s’approcha d’elle, le regard doux. Rapidement mais délicatement, il l’attira contre lui, collant son poitrail au sien. On dirait bien que je t’ai attrapée. plaisanta-t-il avec une étoile de malice dans les yeux.