[LIBRE] I love you like a love song, baby

En plus de cela, l'étalon avait prit le soin de se rouler dans la boue pour camoufler son odeur corporelle et ce, parce que quelques heures plus tôt, il y avait eu beaucoup d'averses. Là, c'était devenu plutôt calme et la température n'avait pas beaucoup descendu, nous étions plutôt bien, en ce moment. Les feuilles se mirent brusquement à chanceler d'un côté à un autre et le vent devint plus puissant. La bourrasque de vent passa et le calme resurgit donc par la suite.

Le moucheté demeurait caché et il observait la jument de l'endroit où il était perché. Cependant, Apophis a un jumeau que plusieurs connaissent à la seule différence qu'il peut être lui-même Ramsès. Ce n'était pas un problème, définitivement. Soudain, le mâle sortit de sa cachette et se posta face à la femelle, un fin sourire sur les lèvres. Ramsès.

Effectivement, le soit dit Ramsès ne la connaissait pas encore très bien, mais il comptait justement s'y acharner pour en ressortir quelques petites informations essentielles à son savoir. Son regard était décidément plus vivant, plus brûlant et flamboyant que celui qu'aurait eu originalement Apophis, mais étant donné qu'il vouait corps et âme dans ce rôle où il incarne son jumeau, cela n'avait plus d'importance. Alors, comme cela, cette charmante demoiselle portait le nom de Noregs, c'était un joli nom et justement, elle n'était définitivement pas laide.

Son corps se mouvait avec force et rapidité, tandis que ses naseaux avides se dilataient convulsivement, s'enivrant de cette odeur inconnue, nouvelle. L'étalon se rapprocha de la femelle et vint poser ses naseaux contre son encolure, décidé à ne pas oublier cette odeur pour son aîné. Cette grise lui semblait malgré tout bien naïve, mais bon ce n'était rien de très inquiétant et le mâle continuait son observation. « Un nom qui vous va à ravir. » commenta-t-il en la détaillant de haut en bas, sans s'en cacher et d'une voix suave. Son tout premier objectif était... secret.  Il glissa le long de son flanc, la contournant par derrière, son museau effleurant comme par hasard sa queue noire. « Et d'où venez-vous, belle déesse ? »

L'orage était de plus en plus présent, l'atmosphère s'était lentement refroidis et l'on ressentait les bourrasques de vent qui devenaient de plus en plus fréquente. Ramsès qui était autre que le cadet Apophis vit le malaise chez la dame et sourit simplement, sincère. « Désolé, simplement qu'il est rare que j'ai la chance de rencontrer une telle beauté. » souffla-t-il, dans le creux de son oreille, charmeur.

L'appaloosa se devait de l'amadouer du mieux qu'il pouvait et ainsi lui montrer à quel point il n'était pas méchant, elle devait avoir confiance en lui le plus rapidement possible. Alors, Noregs ne savait pas comment expliquer d'où elle venait? L'étalon souffla doucement et hocha simplement la tête, hypocrite sans laisser rien paraître. Le picoté se détacha de la jument et lui laissa l'espace qu'elle avait besoin, peut-être qu'ensemble naîtrait une relation très spéciale.

Il s'approcha d'elle, près de son visage et plaça son poitrail contre le sien, gardant sa tête de l'autre côté pour avoir accès à son oreille. « Personne ne viendra protester si ... « commença-t-il en susurrant à son oreille d'une voix légèrement sensuelle. « si je vous fait la cours ? » finit-il, en posant ses lèvres sur son cou. Ramsès était intéressé ou peut-être n'était-ce que comédie? Lentement, l'étalon recula la tête et ses yeux croisèrent ceux de la grise, le silence était bel et bien présent.

L'étalon la frôla délicatement avant de la contourner et de passer le bout de son museau sur la croupe de la grisette. Le soit dit Ramsès s'arrêta un moment sur le côté et l'observa discrètement. « J'aimerais bien entendre parlez de vous un peu. » souffla-t-il, intéressé et curieux. Oui oui, il était aussi curieux l'aîné d'Apophis. Un vent doux vint virevolter ses crins et lui donner un aspect très séduisant, l'étalon allait peut-être avoir une bonne prise avec celle-là. Son regard se nourrissait du sien, la dévorant et se délectant presque de ce contact indirect.

Il eut des yeux ronds. « Vous n'avez jamais pouliné? » répéta-t-il, si surpris.