ain't nothin' gonna break-a my stride // N

Le roi n'était pas rentré chez lui directement. Il avait préféré faire une halte dans la clairière pour profiter du coucher du soleil, qui éclairait et colorait ce lieux avec ses teintes éclatantes. C'était un de ses petits plaisirs, de venir observer l'astre solaire décliner dans cet endroit où le calme régnait.

**Messages :** 189 **Inscription :** 22/01/2020 **Pseudo :** Mateen

Capitaine - solitaire - dix-sept ans - ~~meurtrie de cicatrices~~

Elle s'ennuyait Mamie aujourd'hui. Bien sûr, le Soleil brillait, bien sûr les oiseaux piaillaient comme à leur habitude et bien entendu tout semblait aller pour le mieux mais aujourd'hui semblait être une journée monotone comme elle détestait. Dix-sept ans qu'elle vivait, dix-sept ans qu'elle s'emmerdait réellement. Oh bien sûr la venue des bipèdes, la vision qu'elle avait pu avoir d'eux avait égayé un minimum sa vie, mais aujourd'hui plus rien. Aujourd'hui, ils avaient disparu et elle ne savait que faire de ses journées. De plus, la plupart des chevaux semblaient se planquer aussi et donc elle ne pouvait raconter ses histoires à ses congénères. Un profond soupir passa ses lèvres et elle prit le galop. Elle devait voir autre chose, elle devait découvrir quelque chose qu'elle ne connaissait. Au bout de plusieurs minutes, voire d'heures de galop, la vieille jument s'arrêta dans une clairière et posa son regard autour d'elle. Soudain, là, au loin, elle vit une ombre. Un sourire passa ses lèvres brièvement et elle vint au trot vers l'ombre, s'arrêtant juste derrière lui.

" Magnifique couché, n'est-ce pas ? " dit-elle, tout simplement, comme si de rien était.

L'ébène glissa son regard sur le paysage que le froid et la neige avait épargné pour le moment. Les fleurs dansaient toujours au rythme du vent, leur parfum enivrant chaque personne qui passait par là, comme pour les retenir quelques minutes de plus dans ce lieu féerique, enchanteresses. Il glissa ses prunelles sur le sol coloré, son regard s'arrêtant sur un bouquet de fleurs en particulier. Myosotis. Ses lèvres s'étirèrent et il vint en caresser les petits pétales du bout de ses naseaux, avant de redresser vivement la tête lorsqu'une voix le tira de ses pensées. Oui, c'est vrai. Et c'est comme ça à chaque jour de beau temps, ici.

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Capitaine - dix-sept ans - solitaire - ~~meurtrie de cicatrices~~

Cet étalon noir était superbe, il fallait bien l'avouer mais elle n'était pas là pour en juger. En réalité, elle se moquait pas mal de la beauté des étalons, des juments ou même des poulains. Ils n'étaient pas intéressants pour elle, actuellement. Oh bien sûr, à une époque, elle aurait parfaitement pu être maternelle, pouvoir supporter d'avoir un poulain, mais aujourd'hui elle s'en moquait pas mal. Et puis, de plus, n'est-elle pas trop vieille ? Son dos était déjà bien trop cassé pour pouvoir supporter une gestation. Finalement, à la réponse du mâle, elle eut un petit sourire mi-figue, mi-raisin. Sans hésiter une seconde, elle vint se mettre à côté de l'étalon et observa le ciel, avec une sagesse qui lui était propre.

" Vous habitez ici, apparemment. Moi, je vous avoue que je préfère le coucher de Soleil bien plus au Sud qu'ici, ou même sur la grande étendue d'eau. " dit-elle tout simplement.

Pardon du retard, soucis IRL :/

t'inquiète, je comprends tout à fait ain't nothin' gonna break-a my stride // N 4210004060

Le noiraud se permit de l'observer brièvement. Elle semblait plus âgée que lui, plus rouillée peut-être aussi. À en juger ses cicatrices, elle avait dû vivre pas mal de péripéties. Mais il ne s'accorderait jamais le droit de juger quelqu'un pas son physique. Elle semblait encline à la conversation, c'était tout ce dont il avait besoin de savoir. En fait, mon clan et moi sommes établis près d'un lagon pas très loin d'ici. Les couchers du soleil sont tous aussi magnifiques. Le ciel se reflète sur l'eau. dit-il en souriant légèrement. Pour rien au monde il n'échangerait l'emplacement de son clan.

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Capitaine - dix-sept ans - solitaire - ~~criblée de cicatrices~~

Cet étalon semblait si gentil, il fallait être honnête mais elle s'en moquait en réalité. En effet, la vieille jument ne songeait qu'à parcourir le monde, à regarder autour d'elle, mais surtout à observer les paysages qui défilaient autour d'elle. Cependant, il lui manquait quelque chose, quelque chose de très intéressant ; eux. Ces êtres à deux jambes, ces êtres qui lui ont permit de découvrir une vie qu'elle ne connaissait pas encore, mais qu'elle regrettait tellement. Finalement, lorsqu'elle entendit une parole de l'étalon, un sourire étrange naquit sur ses lèvres. Un roi, alors ? Très intéressant dis-donc.

" Oh donc, vous êtes chef d'un troupeau ? Intéressant dîtes moi. Ce n'est pas trop de responsabilité d'avoir autant d'âme à votre service ? Mais surtout, autant d'yeux à surveiller et de langues à lier ? "

Elle avait donc un bien fort caractère celle-là. Mais ce n’était pas du genre de l’étalon de juger quelqu’un dès la première offense. Ses oreilles ne s’orientèrent même pas vers l’arrière, l’air posé. Votre opinion sur les chefs de clan semble être bien préconçue. À ce que je sache, vous ne savez rien de moi et de ma façon de diriger les miens. Sa voix était douce, comme s’il cherchait à la comprendre plutôt qu’à se fâcher. J’aime mon clan, je ne suis pas le genre de rois qui imposent leur pouvoir par la terreur.

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Capitaine - dix-sept ans - solitaire - ~~criblée de cicatrices~~

Cet étalon avait prit mal ce que la vieille jument venait de lui dire, mais surtout les questions qu'elle venait de poser. Enfin, il avait eut une réponse assez étrange. Pourtant, pour une fois dans sa vie, elle ne le jugeait pas, elle posait ces questions avec curiosité. Après, peut-être l'avait-elle faite de manière offensive ? Sans aucun doute puisqu'elle était souvent comme ça, voire tout le temps en réalité. Elle était souvent agressive envers les autres et elle ne saurait dire la raison. Finalement, à la parole de l'étalon, elle lui adressa un étrange sourire.

" Je ne vous jugez aucunement en réalité, je posais la question par pure curiosité. " dit-elle en finissant par perdre sa curiosité.

Puis à la dernière phrase de l'étalon, elle haussa légèrement un " faux-sourcil ", dubitative. Il n'était pas ce genre de roi ? Mais tous l'étaient au bout d'un moment. Car la tyrannie est obligatoire dans un royaume, sinon le peuple finirait pas bouffer son roi. Elle en était convaincue.

" Je comprend, mais ayant été solitaire toute ma vie, je ne peux que vous croire. Cependant, selon moi, un roi doit souvent avoir une part de tyrannie sinon il se fait bouffer. "

Alors elle ne le jugeait pas ? De la pure curiosité, tiens. Il avait un peu de mal à y croire. Cela avait été si brutalement posé qu'il en était un peu sceptique. Mais bon, il finit par baisser sa méfiance d'un cran, lui accordant une deuxième chance. Il était quelqu'un de pacifique, il n'aimait pas entretenir de mauvaises relations avec les autres. Mon clan est comme ma deuxième famille. Alors oui, c'est moi qui prends les décisions importantes, mais je ne les prends qu'après les avoir tous consulté. Il n'était pas du même avis qu'elle sur la tyrannie. Un roi apprécié de son peuple n'aura jamais à abuser de ses pouvoirs pour se faire entendre.

**Messages :** 189 **Inscription :** 22/01/2020 **Pseudo :** Mateen

Capitaine - dix-sept ans - solitaire - ~~criblée de cicatrices~~

Elle pouvait parfaitement comprendre que l'étalon reste dubitatif à son comportement. Tous les chevaux qu'elle avait pu rencontrer durant sa longue vie avaient réagit de cette manière. En réalité, depuis toute petite, la jument a toujours été quelqu'un de très spécial, d'étrange à comprendre. Elle s'est toujours cachée derrière un masque, derrière une comédie qu'elle se créait elle-même. Peut-être cachait-elle quelque chose de plus fort derrière tout cela ? Peut-être manquait-elle d'une certaine confiance en elle ? Personne ne le saura, puisqu'elle ne se confiera jamais là-dessus. Lorsqu'il parla de son clan, elle hocha la tête machinalement. Elle n'avait jamais connu cela ... Alors, elle ne comprenait pas réellement. Finalement, à sa seconde phrase elle plongea son regard vers lui. Un roi apprécié dit-il ? Pour elle, un roi ne devait pas être apprécié, mais seulement respecté et craint.

"Selon moi, tout le monde peut mettre un couteau dans le dos à quiconque, même quand il apprécie son roi. Donc il faut se méfier, c'est pourquoi la tyrannie et la crainte sont obligatoires. Mais chacun son opinion, n'est-ce pas ? " Elle avait un opinion différent, certes, mais elle n'était pas fermée à la conversation.

Njörd n'en démordrait pas, il se savait un peu têtu. Mais il semblait que la jument était dans le même cas que lui. L'étalon noir était tout de même quelqu'un qui savait faire preuve d'une très grande ouverture d'esprit, si bien qu'il hocha de la tête à ses paroles. Oui, chacun son opinion. Et puis, il pouvait tout de même comprendre qu'elle pensait ainsi. Les rois de la plupart des troupeaux traditionnels étaient craints, mais les Nilaak était un clan bien différent. Si vous voyez un brin d'autorité comme de la tyrannie, alors je vous le concède, j'en ai été contaminé. répondit-il dans un petit rire amusé. Vous dîtes avoir été solitaire toute votre vie. Peut-être serait-il temps pour vous de voir ce que la vie en communauté a à vous offrir ? proposa-t-il calmement, curieux de voir ce qu'elle en aurait à dire.

Jeu 5 Mar 2020 - 5:33

Capitaine - solitaire - dix sept ans - ~~criblée de cicatrices~~

Cet étalon était têtu, très têtu et cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas rencontré un congénère avec ce style de caractère. Souvent, elle avait rencontré des chevaux qui préféraient l'éviter - et d'ailleurs elle préférait cela -, d'autres fois elle en rencontrait d'autres qui voulaient la combattre - ce qu'elle avait accepté volontiers - et enfin, elle avait fini par rencontrer des chevaux qui voulaient lui parler avec gentillesse. Elle détestait la gentillesse. Elle rendait les autres chevaux vulnérables. Elle en était convaincue. A la phrase de l'étalon noir et surtout à son rire, elle poussa un profond soupir. Il avait peut-être raison, mais il était hors de question qu'elle l'accepte. Puis à son autre question, elle secoua vigoureusement la tête. Toute sa jeunesse, elle avait vécu en communauté et elle avait fini par voir le mal que cela avait pu provoquer en elle. Ses parents n'étaient pas des chevaux biens, il était hors de question qu'elle retourne dans une communauté. Alors elle recula légèrement et plaqua les oreilles en arrière.

" La communauté n'est pas faite pour moi, croyez-moi. J'ai testé pendant ma jeunesse et mon corps en a encore les marques. Donc il est hors de question que je refasse confiance pour qu'on m'anéantisse. " Elle venait de se livrer à un inconnu sans même s'en rendre compte.

Jeu 5 Mar 2020 - 6:02

Malheureusement, le passé qu’elle traînait comme des lourdes chaînes semblait-il, il l’ignorait de a á z. Difficile pour lui de prévoir une telle réaction. Mais Njörd ne flancha pas, l’observant seulement d’un air un peu intrigué. Sa curiosité avait été piquée, mais il se doutait que ce n’était pas le bon moment pour poser des questions. Je comprends, vous avez vos raisons. Mais si vous changez d’avis, venez me voir. ajouta-t-il avec un fin sourire. Il se sentait un peu mal à l’aise d’avoir causé une forte réaction chez elle, même s’il savait qu’il n’y pouvait pas grand chose. Vous savez, laisser les autres essayer de vous connaître ou de vous aider ne vous fera pas nécessairement de mal. dit-il en posant son regard sur le paysage, comme s’il disait ça avec nonchalance. Avec une attitude comme celle de la grise, pas facile de faire la conversation. Peut-être ferait-il mieux de ramasser son bouquet de fleurs et de s’en aller.

Jeu 5 Mar 2020 - 18:32

Capitaine - solitaire - dix-sept ans - ~~criblée de cicatrices~~

La vieille jument est parfaitement consciente qu'elle était difficile à cerner, mais aussi très difficile à supporter. Mais ce que l'étalon devait savoir, c'est qu'elle n'a pas toujours été comme ça. En effet, lorsqu'elle était jeune, elle était une belle jument à la robe grise pommelée, au regard à la lueur enfantine et surtout à l'âme joviale. Oh je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle était gentille : même avec la vieillesse, nous ne changeons pas de caractère. Mais elle n'était pas insupportable. Cependant, son passé a fait en sorte qu'elle le devienne, qu'elle se protège de quiconque veuille la cerner, mais surtout de quiconque voulant être gentil avec elle. Elle se méfiait de la gentillesse, car elle permettait de manipuler plus facilement les autres. Elle l'avait trop souvent utilisé pour le savoir. Il l'invitait à entrer dans sa communauté, à vouloir l'accueillir et la protéger ? C'était bien trop beau pour être vrai. Alors, elle recula une seconde fois, comme apeurée par sa gentillesse. Ses oreilles étaient mouvantes, comme complètement paniquée. Finalement, à sa seconde phrase, elle secoua la tête et en même temps, elle ne voulait pas qu'il parte. Etrangement, ça lui faisait du bien de parler avec lui mais elle en avait peur : véritablement peur.

" Je pense que vous ne savez absolument pas qui je suis, ni même ce que je recherche. Mais je vous avoue que vous m'intriguez et en même temps, vous me rendez nerveuse. Donc je ne sais plus quoi faire ... Peut-être ferai-je mieux de partir ... " dit-elle presque aussi apeurée qu'une pouliche devant un étalon dominant.

Ven 6 Mar 2020 - 0:16

Pourtant, il ne la trouvait pas insupportable. Il avait seulement envie d'apprendre à la découvrir. Elle était comme un mystère à élucider. Son passé qui avait laissé des marques sur sa robe grise attirait sa curiosité, en fait. Et il était persuadée qu'il y avait quelque chose de profond à sa personnalité.
Njörd fronça des sourcils en la voyant agir avec... peur ? C'était curieux. Il n'avait pas cherché à lui faire peur. Il abaissa l'encolure, cherchant à lui montrer qu'il n'était pas là pour lui faire du mal ou quelque chose du genre. En fait, c'était la première fois qu'il rendait quelqu'un nerveux. Il ne savait pas trop quoi dire et faire face à ça. Je ne vais pas vous retenir si vous voulez vous éloigner de moi, ce serait mal vu. Mais si je peux me permettre, je ne veux pas vous rendre nerveuse, j'en suis désolé. dit-il en reculant d'un pas, pour lui laisser son espace. Je sais très bien que je ne sais pas qui vous êtes, mais si vous ne vous ouvrez à personne, personne ne saura apprendre à vous connaître. dit-il sagement.

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