/ damned home

Il ne sait même pas combien de temps il a cavalé. Il a la bouche aussi sèche que le désert, sa gorge lui brûle, ses yeux aussi. De larmes ou du vent violent qu'il s'est pris en continu. Il a gardé des sillons humides sur son poil gris, sur le visage. Il ne savait pas où aller. Alors, il a tracé vers les montagnes. Il se cale contre le rebord d'une falaise, à l'abri du vent, à l'abri des regards, où il pourra exploser. Aszio pleure, sans doute pour la première fois depuis longtemps, si ce n'est depuis toujours.

Invité

LYV a écrit:: Au début, elle avait suivit Tsunami, comme d'habitude. Par curiosité, mais c'était devenu un réflexe. De loin, elle guette. Puis une ombre lui passe devant, si vite qu'elle a du mal à le reconnaître. Poussée par la curiosité elle cavale derrière lui, et l'observe de loin.

C'est caca mais c pr pas quon pik ma place lol

pff chut, c'est nickel

Il était tellement agité dans sa course qu'il ne s'est pas senti suivi. La tête contre la roche, les yeux clos, il se laisse aller, déchargeant toute cette tension, toute cette colère. Un instant, il pense au vide devant lui. Il lui suffirait de quelques pas, d'un grand bond tout au plus. Je reviens vite. Non. Il n'a pas le droit de faire ça. C'est lâche.

LYV a écrit:: Elle n'avait pas pu entendre, bien trop loin dans son espionnage. Lyv n'avait vue que des formes, et une odeur nauséabonde sur tout le chemin ; c'était quoi ce bordel encore ? Oreilles tendues, elle avait essayé d'écouter, mais en vain. Et cette ombre, si vive, qu'elle en a le souffle coupé. Un battement de cœur qui se loupe. Lovojka ? ( y a pas les deux points sur mon tel haha) C'est de cette manière qu'elle s'est retrouvé à lui courir après.
Et maintenant, le vide. Et des pleurs. Malgré sa carrure d'ours, la frisonne d'approche à pas de loup, son tracé calculé. Elle plissé les yeux et cette fois elle en est sur : c'est Aszio. Il avait tellement grandit. Doucement, elle vient se mettre proche du vide, laissant de la distance entre eux- assez pour qu'il ne se sente pas oppressé, pas trop pour pouvoir l'empêcher de sauter. Et, silencieuse, elle admire la vue.

t'es pardonnée pour les trémas

Soudain, une ombre gigantesque se place entre lui et le soleil. Entre lui et le vide. Aszio se recroqueville. De dos, il croit que c'est Bryséis. Putain, elle va le buter. C'est sûr. Il tremble, toute colère l'ayant quittée pour ne laisser qu'un amas d'émotions maltraitées, déformées. De la peine, de la rancune, de la culpabilité. Il ne sait même plus si ce qu'il a dit est juste ou pas. Il renifle et c'est là qu'il sent que l'odeur n'est pas celle de sa tante mais celle de... sa demi-soeur. Il écarquille les yeux et en hâte, secoue la tête pour essuyer ses larmes tant bien que mal. Il a un peu honte. Il ne dit rien, la gorge encore trop nouée.

LYV a écrit:: Un demi sourire courbe le coin de ses lèvres sombres, sans moquerie dans cet acte. Ça fait du bien, hein.
en vérité, elle l'ignore. La seule et unique fois où elle a pleuré, c'est en rencontrant, et découvrant Asmund. Depuis, peu de larmes avaient quitté ses yeux noirs. Toute cette colère Lyv l'encaisse, ravale, étouffe. Et redoute le jour où elle explora. La frisonne ne lui demande rien, si il avait envie de parler, il le fera tout seul.

Aszio est soulagé qu'elle ne l'humilie pas. Pas vraiment, fait-il en haussant les épaules. Maintenant qu'il avait hurlé sa colère et pleuré sa tristesse, il se sentait terriblement vide, sans aucune émotion à laquelle se raccrocher. J'comprends maintenant pourquoi tu tiens tant à ne pas faire partie de cette famille. Il serre un peu les dents, sans se relever, épuisé.

LYV a écrit:: Tu te sentira plus léger.. et fatigué. C'est donc à cause d'eux qu'il est dans cet état. Avec toute la force qu'elle étouffe, Lyv se retient d'éclater de rire. Décidément. Discrète, la frisonne l'observe du coin de l'œil, toujours recroquevillé sur lui-même. Tu dois vivre comme bon te sembles.

Elle a raison ! Bon sang, elle a raison. Il se relève, comme requinqué. Il cherche son regard, cette fois, sans plus le fuir. Mais oui, tu as raison ! Je suis capable de vivre ma vie sans eux ! affirme-t-il avec une assurance qu'il est loin de posséder à cet instant-là.

LYV a écrit:: Elle tourne aussitôt sa tête dans sa direction lorsqu'il semble tonifié par ses paroles. Ses yeux s'accrochent aux siens, se voulant à la fois dure et compatissante. Elle reste ta famille. Tu en auras bien besoin, tôt ou tard. lui au moins avait reçu de l'amour à sa naissance.

Il se durcit un peu. Ah bon ? Et pourquoi ? Il avance d'un pas vers elle. Toi, tu en as besoin ? attaque-t-il sans douceur.

LYV a écrit:: Mais cela n'inquiète aucunement Lyv, qui soutient son regard sans bouger. Viendra un moment où tu en aura besoin, c'est tout. Moi aussi j'en ai besoin, mais ma famille n'est plus celle-ci. Elle ne l'a jamais été.

Capricieux, malmené par ses sentiments, l'étalon couche ses oreilles en arrière. Ce n'est plus la mienne non plus.

Elle pousse un léger soupire. Elle a l'impression de se voir dans un miroir, son elle du passé. Doucement, elle se rapproche de lui. Et qui est-elle, à présent ?

J'ai pas besoin de famille, crache-t-il avec un soupir pour lui aussi, sans la regarder, les dents serrées. Tout est encore trop frais pour qu'il puisse avoir les idées claires.

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