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Le jardin était définitivement un endroit qu'il adorait. Le parfum des plantes qui flottait dans l'air était apaisant, d'autant plus que la vie qui y grouillait était si captivante. Njörd aimait s'y retrouver pour relaxer un peu entre ses patrouilles.

Lorsque l'odeur de son épouse se mit à flotter jusqu'à ses naseaux, il était en train de caresser les pétales d'une rose du bout des naseaux, humant le parfum apaisant qui s'en dégageait. Le noiraud tourna lentement la tête vers la dorée, un sourire étirant ses lèvres. Sa démarche féline ne passa pas inaperçue et son sourire s'agrandit encore plus. Elle n'avait pas besoin d'user de ses charmes pour être magnifique, mais ça lui avait manqué de la voir aussi... confiante. Njörd s'approcha lui aussi, charmé, et brisa la distance qui restait entre eux. Bon matin mon amour. lui souffla-t-il. Il n'avait pas eu le temps de la saluer, il s'était levé tôt pour aller patrouiller avant l'aube. Elle dormait encore quand il était parti et il n'avait pas osé faire plus que déposer un baiser sur son front et sur celui de leur fille. L'ébène saisit ses lèvres avec amour et tendresse, heureux qu'ils puissent se retrouver tous les deux.

C'était fou comment il pouvait détester le nom de son titre, mais adorer quand elle le prononçait. Quand ça sortait de sa bouche, ça sonnait différemment, ça sonnait doux et positif. Ça lui arrachait toujours un petit frisson discret. Njörd vint se lover contre elle, balayant le jardin du regard avant de le poser sur elle. J'étais certain que ça te plairait. Il fallait dire que les Nilaak avaient fait quelque chose de beau avec ce jardin, autrefois si peu entretenu. Et maintenant, à chaque fois qu'il venait ici, il pensait à sa douce et à son affection des fleurs. Et c’est toujours plus beau lorsque tu y es.

Lui ne la quittait pas des yeux. Son rayon de soleil, sa beauté resplendissante. Elle était l'élément clé de ce lieu enchanteur, c'était elle qui rehaussait tout la beauté du jardin. À chaque fois qu'il la regardait comme ça, il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il avait de la chance de l'avoir dans sa vie. Je vois pas de quoi tu parles. lâcha-t-il innocemment avant de s'approcher pour lui voler un baiser.

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L'étalon de charbon se laissa faire, tout frissonnant. Les gestes et la voix de la dorée faisait tressaillir sa peau. C'était comme si elle le contrôlait comme un pantin, elle pourrait lui faire faire n'importe quoi juste pour ses beaux yeux. Ses naseaux vinrent caresser son encolure, montèrent le long de sa gorge et de sa ganache pour finir vers son oreille. Quelle sera ma sentence ? demanda-t-il, joueur. Sa voix était provocante, mais surtout taquine.

L'ébène aussi se laissa ensorceler par sa belle, tellement qu'il avait la sensation d'avoir le corps en guimauve. Il ne cacha cependant pas sa surprise à sa proposition et il écarquilla légèrement les yeux, bien que son sourire ne s'effaçait pas. Encore ? fit-il, taquin. Il lui caressa délicatement la joue, content de reprendre peu à peu ses aises avec elle. Ça lui avait manqué, cette proximité, cette confiance. Je dis pas non, mais j'aimerais qu'on prenne du temps pour nous deux avant. Avoir un bébé, c'était parfois épuisant. Et il savait que s'ils remontaient la pente, les derniers temps avaient été difficiles pour eux. Il avait envie de prendre du temps pour reconstruire à 100 % ce qui avait été endommagé par Kieser. En attendant, je peux prendre congé pour la journée, histoire qu'on passe un peu de temps en tête-à-tête. souffla-t-il malicieusement.

Elle n'avait pas tort, ils n'auront jamais trop d'enfants. Il adorait être père, elle le savait. C'était une des choses qui le rendait le plus heureux. Mais il savait aussi qu'il n'était pas tout à fait prêt. Il avait besoin qu'ils se réapprivoisent intimement d'abord avant de songer à essayer d'avoir un bébé.
L'étalon noir sourit doucement, rassuré de la savoir sur la même longueur d'onde que lui. Ils avaient fait beaucoup de chemin, mais il savait que le dernier droit vers la guérison complète était la partie la plus difficile. Alors il avait besoin d'y aller doucement. C'est pourquoi, aprs lui avoir rendu son baiser, Njörd vint déposer quelques baisers tendres et délicats le long de son encolure avant de venir déposer son front contre le sien. Je suis fier de toi ma chérie. Tu es vraiment une battante. lui souffla-t-il sincèrement. Son museau s'égara à nouveau dans son cou mais cette fois pour venir jouer avec ses crins, comme au début de leur histoire, taquin.

S'il ne s'obstine pas en disant que c'était elle qui avait fait la majeure partie du combat et donc que sa participation n'était pas vraiment à prendre en compte, c'était parce qu'il savait bien qu'elle disait vrai. Il l'avait accompagnée dès le début et dieu sait que ça a été difficile pour lui aussi. Difficile de voir le corps de sa femme se faire malmener par quelqu'un, difficile de faire que chaque toucher ne soit pas douloureux pour elle, difficile de renouer avec elle après tout ce qu'il s'était passé. Mais il était fier de dire que c'était presque derrière eux maintenant.
Njörd se laissa surprendre par les chatouilles de Myosotis et bondit vers l'arrière, sensible. Il secoua sa crinière, le sourire aux lèvres. Il vint lui mordiller le poitrail avant de se reculer à nouveau, comme un poulain qui voulait jouer. Ah oui, quand il s'y mettait, il n'avait plus rien du roi respectable et sage qu'il pouvait être.