(tw) (i am alive, i'm just playing dead)

( Haaan merci, venant de toi c'est un super compliment   )

Centimètre après centimètre, elle s'approprie son corps. Tantôt avec tendresse et délicatesse, tantôt avec passion et fermeté. Sans hésiter, elle y met parfois les dents. C'est plus fort qu'elle ; elle a ce besoin, presque viscéral, d'infliger de la douleur, tout comme elle ressent le besoin d'en ressentir. C'est presque comme un exutoire, une façon d'endormir ses démons. Car ils sont toujours présents et aujourd'hui plus que jamais, elle sent les flammes de l'Enfer lui lécher la peau. Comme pour lui rappeler d'où elle vient. Comme pour lui dire qu'elle y a réchappé mais seulement pour un laps de temps. Elle y retournera.
La contre-attaque de Faucon est surprenante bien qu'attendue. Il s'arrache brusquement à ses lèvres pour venir planter ses crocs dans son flanc à de multiples reprises. La peau de Niylah est secouée de frissons tant elle peine à maîtriser son excitation qui ne cesse de monter en flèche. Elle le désire comme elle ne l'a jamais désiré. C'est même plus intense que la première fois. Bien plus intense. Peut-être parce que cette fois ci, elle n'a plus aucun tabou. Elle ose être elle même sans se mettre de barrière et ose dévoiler la partie la plus obscure de son âme, la même qui l'a pourtant tuée. La même que Faucon avait jugé comme dangereuse.
Galvanisée par le comportement dominateur du mâle, elle se laisse manipuler docilement, acceptant sans peine qu'il l'attire à lui avec autant de violence. Son corps sombre percute le sien, ses formes épousant les siennes. Et lorsque ses dents s'aventurent sur sa gorge, un léger frisson la saisie. Elle ne saurait dire si c'est l'excitation ou la peur qui fait battre son cœur si fort mais elle a l'impression de n'entendre plus que ça. Elle ressent ses battements jusque dans sa gorge, là où sont posées les lèvres de Faucon. Il détache finalement ses lèvres et une once de soulagement l'étreint. Bien qu'à vrai dire, elle savait qu'il ne lui ferait pas ça. Pas une seconde fois.
- Faucon... Souffle-t-elle à son tour, ses lèvres caressant les siennes.
Et dans le ton qu'elle utilise, il doit certainement pouvoir deviner qu'elle n'est pas loin de céder pour de bon. Elle n'a plus vraiment la patience de jouer à le séduire. Tout ce qui compte, c'est qu'ils s'appartiennent à nouveau. Qu'il prenne possession d'elle. Et qu'elle prenne possession de lui. Il mord sa lèvre inférieure, faisant couler son sang comme elle l'avait fait avec lui quelques instants plus tôt. Elle lui offre donc un énième baiser, de façon à napper ses lèvres de l'épais liquide écarlate et à goûter de nouveau à son sang. Puis elle détache lentement ses lèvres pour aller caresser son chanfrein blanc qui se teinte de rouge sous ses caresses indécentes. Son petit manège dure un moment avant que, prise d'une pulsion incontrôlable, elle fasse une pirouette pour lui présenter sa croupe. Elle a déjà trop attendu pour continuer de résister à l'évidence. Et par ce geste qui l'invite à la posséder, elle le supplie de mettre fin à cette attente qui est devenue un vrai supplice pour elle. Car quoi qu'ils fassent, ils seront toujours liés l'un à l'autre. Toujours.