sang pour sang

Lun 23 Nov 2020 - 22:17

NARVAL

Le petit matin se lève péniblement, comme flemmard, le soleil imposant ses lueurs avec difficultés, un épais brouillard ne décidant pas à se dissiper. Il connait les terres par cœur, il n'a pas besoin de luminosité ou de grande visibilité pour retrouver le chemin qui le conduirait jusqu'à l'île. Au bout de quelques instants, il finit par attarder son regard glacial sur les lieux, et c'est là qu'il se rend compte qu'il est sur le territoire des loups. Non pas que cela l'effraie, rien n'est capable de le faire, mais les souvenirs de son dernier passage ici sont encore flous, instables, inexactes. Il se souvint d'un combat, d'une mise à mort plutôt. D'une grande jument noire dont lui nom lui est toujours inconnu à ce jour. Des coups, innombrables. De la violence, spectaculaire. Du sang. Mais pas de la douleur, jamais, incapable de la ressentir et ce depuis sa naissance, même lorsque cette inconnue de jais à brisé ses os et entaillé de manière indélébile sa chair. Narval remarque seulement qu'il s'est arrêté, sans savoir ce qu'il attend exactement. Peut être de ressentir enfin la douleur de cette boucherie. Mais son espoir est vain, comme toujours.

Mer 25 Nov 2020 - 18:41

Allez je ramène ma fraise :aa:

Farouk, de son côté, continue de chercher des terres suffisamment inhospitalières pour que, d'après elle, les humains ne viennent pas l'y chercher. Elle a pris des risques en s'aventurant dans leur campement - pour rien, finalement - et une petite voix dans sa tête persiste à lui souffler qu'ils la tracent peut-être. Et c'est ainsi que, sans s'en rendre compte, elle débarque sur un territoire où les prédateurs sont plus dangereux que les hommes. Mais elle l'ignore encore. En apercevant un étalon blanc, Farouk décida de s'approcher, tranquille, intriguée par cette présence qu'elle est la seule à croiser depuis un bon moment.

Ven 27 Nov 2020 - 13:14

Bonne chance

Le fantôme pince ses naseaux et soupire d'un air las et agacé avant de reprendre son chemin. Il ne s'inquiète pas des loups, de roder sur leur territoire, seul. Il ne s'inquiète jamais de rien. Il se sent invincible, supérieur, et même si il lui arrive quelque chose, il s'en remettra, comme il l'a toujours fait n'est ce pas ? Il déambule donc, hautain et arrogant rien que dans sa démarche. Sa route finit par être interrompue par un individu, une inconnue, qui s'approche de lui avec un air de curiosité peint sur son visage fin. Narval s'immobilise de nouveau, sans masquer son irritation. Il pose sur elle son regard de glace et attend de savoir ce qu'elle lui veut.

Ven 27 Nov 2020 - 17:20

La jument perçoit son irritation et s'arrête. Ses petites oreilles se reculent légèrement, et Farouk baisse les yeux. "Oh...je vous dérange, j'ai l'impression."

Sam 28 Nov 2020 - 20:03

Narval pince les naseaux et lève légèrement les yeux vers le ciel, l'innocence et la douceur qui émanent de chacun des pores de la peau de la jument l'exaspèrent. Lentement, il repose ses yeux d'un bleu glacé sur elle, ne se gêne pas pour l'observer de haut en bas, bas en haut, avant de revenir à ses yeux de biche. La vie n'est faites que de dérangements. Bons et mauvais. Rétorque t-il de sa voix glacial. Ce n'est pas à elle de déterminer si elle le dérange ou non. Que veux tu ?

Dim 29 Nov 2020 - 19:28

Farouk n'est pas aussi blanche qu'il peut le croire. Au propre comme au figuré. Si son apparence respire la douceur, c'est grâce à l'héritage de sa mère. Alors qu'il lui répond froidement, elle pose son regard incisif dans le sien, légèrement méfiante désormais. Il n'a pas l'air d'un enfant de coeur celui-là. A chaque fois qu'elle croise un individu de ce genre, Farouk craint de retomber dans ses vieux démons. Comme si les gênes de grand-père Ramsès pouvaient soudain s'activer. Lentement, elle secoua sa tête, trouvant ses propres pensées ridicules. "Vous me faites la morale ?" Demande-t-elle, en haussant un sourcil, presque amusée. "Rien. Simple curiosité. Tu es sans doute le seul équidé loin à la ronde et je me demandais pourquoi." Explique-t-elle, en songeant à ses propres mots qu'il y a quelque chose de suspect.

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