[TW] I've got nothing to lose but you ▬ N

- O - Oroïne avait galopé comme si les chiens de l’enfer étaient à ses trousses. Depuis qu’il avait fui, il n’osait se retrouver. Il galoper, sans réfléchir, se demandant comment ses jambes le portaient encore. Il avait mal, partout, mais ne préférait pas y penser. Son esprit le portait, n’importe où mais loin de ces terres maudites. Oh, s’il garderait quelques traces et cicatrices de fouets, son esprit serait le plus long à guérir.

- O - Il ne voit pas, il ne regarde pas. Le mâle galope. Vite, loin, il a peur, il souffle et renâcle. Mais, une voix, une voix familière, qu’i avait peur de ne jamais revoir le tire de cette transe de l’effroi. Il dresse les oreilles et voit une forme familière qui se découpe devant lui. « Niylah ! » Il pourrait presque pleurer tant il est heureux de la revoir, tant elle lui a manqué. Il galope alors plus vite pour venir, à son tour l’étreindre aussi brutalement. Le mâle est brulant, en sueur, sa course avait été effréné. Son esprit un amas de pensées emmêlé. Mais elle était là. Il la voyait, il la sentait. Il enfouissait son nez sous ses crains, passant son nez le long de ses courbes, les parcourant, la redécouvrant. « Niylah… J’ai cru que je ne te reverrais pas. » Il s’écarta doucement, passant ses naseaux contre sa ganache, avant de venir l’embrasser, sans même réfléchir. Il ne voulait plus réfléchir, juste l’avoir pour lui, profiter.

- O - Leurs lèvres ne se quittent pas. Pendant un temps ils échangent un baiser endiablé. Un baiser qu’il n’a jamais eu avant. Un baiser qui met en exergue ses sentiments profonds pour la jument. Le gris n’a jamais aimé avant elle. Il ne sait pas, ne connais pas et se laisse porter par chacune de ses sensations. Il soupire, lui aussi laisse aller quelques larmes solitaires. La douleur semble s’être envolée, disparue, métamorphosée en désir profond. Celui de partager ce qu’il ressent.

Alors qu’elle se recule, il reprend son souffle et la détaille. « Moi aussi. » murmure-t-il incapable d’en faire plus. Il avait tant à lui raconter, à lui dire. Des plaies aussi, qui auraient dû être soignées, mais pour le moment, rien ne comptait plus que Niylah. Il ne voyait qu’elle, ne voulait qu’elle.

Il fit un pas en avant, glissant ses naseaux contre sa peau, il vibrait, respirait son odeur a plein poumon, comme s’il l’avait oublié, comme il ne voulait plus jamais l’oublier. Il mordille sa peau, ça et là. S’arrête sur son dos, avant de revenir sur ses lèvres, désireux.

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- O - Même si elle avait commencé à l’observer sous toute les coutures, le gris ne l’aurait pas laissé faire. Non, son corps brulait pour elle et pour la retrouver. De la sentir, de la voir de la toucher. Il vibrait, se sentait défaillir. Elle était là, et lui aussi. Combien de fois avait-il pensé qu’il ne la reverrait jamais, que c’était la fin que jamais il ne la reverrait. Qu’il ne serait qu’un cheval enchainé à la solde des humains et à leur bon vouloir. Mais, il avait fallu un miracle. Il était là et il la voyait, en chair et en os. Sa bien-aimée. Il ne voulait plus jamais la perdre. Jamais.

Sous chaque caresse, chaque baiser à un endroit sensible ou trop sensible, le mâle soupire, et se décale, doucement, sa que jamais ses lèvres ne lâchent sa peau. Continuant le long de son dos. Alors que ses odeurs lui montent aux naseaux. Il a de plus en plus de mal à garder le contrôle. Sa vue n’est plus que celle de la jument. Ses courbes, son odeur. Tout. Il renâcle doucement, tandis que ses dents viennent mordre sa peau. Il a du mal à garder son calme. Ses hanches bougent sans qu’il en ait le contrôle, mais il continue ses caresses, jusqu’à être parfaitement derrière elle. Impatient et brulant et pourtant encore doux dans ses caresses.

« Niylah… » Le mâle lui demandait l’autorisation. Chose incongru dans la situation, mais l’affaire avec Etosha l’avait assez marqué pour ne pas reproduire la chose.

- O - Oroïne ne se fait pas prier, se glissant sur son dos, tandis qu’un nuage magique venait se mettre juste devant eux. On retiendra simplement que c’était bon et puissant et que quand les quatre sabots du mâle était de nouveau sur le sol, il respirait fort, plus que satisfait, le cœur tambourinant, heureux d’avoir scellé son amour avec la jument, de commencer à fonder leur famille. Il était sur un nuage. De bonheur et de plaisir, ses muscles tremblaient encore avant qu’il se colle doucement contre elle, l’embrassant tendrement.

« Je t’aime Niylah, plus que tout » souffla doucement le mâle. Ça sonnait comme une évidence dans sa tête maintenant. Il était fou amoureux de la jument.

-E- Oroïne ne peut s’empêcher de sourire, venant prolonger le baiser avec autant de tendresse qu’il est possible de faire. Il s’écarte un instant pour la regarder, se glissant contre elle pour un câlin. Ne songeant qu’à la famille qu’ils allaient fonder, qu’ils étaient entrain de fonder. Il pose doucement sa tête sur son encolure, sous ses crins, s’en servant de couvre-chef.

« J’ai cru ne jamais te revoir… J’étais mort d’inquiétude… » lâcha le mâle à voix baisse. Son séjour chez les cowboys l’avait profondément affecté, il n’oublierait jamais.

Mais avoir la jument près de lui, contre lui, c’était rassurant, comme jamais. C’était comme se sentir à la maison. Non, c’était se sentir à la maison. Ici, il n’avait plus rien à craindre.