can't stop thinking about if and when I'll die...

Néant.
Un rêve perdu, dégagé au réveil douloureux. Le passé attaque les esprits fatigués.

Marchant sous la plainte de la sphère de feu, Wuuthrad se remet de sa nuit. Ses sabots martèlent le sable du désert, soulevant un fin nuage de poussière. Son pas est lourd.
Écumant, maculé d'une couche de sueur, son corps se faufilent à travers ce paysage aride. Dépourvu d'âmes qui vivent actuellement, il profite de sa solitude.
Néanmoins, ses pensées néfastes rongent son esprit. Elles s'imprègnent dans sa tête tel un virus coriace.

Présence identifiée par Wuuthrad.
La solitude collé à sa peau. Néanmoins il ne change pas de direction. C'est vers elle que ses pas le guident lourdement.

Elle s'était arrêtée un moment, laissant son regard planer devant elle et après un moment, une silhouette bien bâtie commença à se faire voir. La bicolore demeura muette et discrète, ne connaissant pas la personne, mais au bout d'un moment, elle lui montra un doux sourire. Timidement, elle fit quelques pas afin d'obtenir une bonne distance entre eux et ses yeux bleus se posèrent dans les siens, impressionné par la prestance de cet inconnu. Elle ne savait plus par quoi commencer, elle était bouche bée par la situation et enfin, Irisviel se réveilla aussitôt. « Ah.. euh... Bonjour! » lança-t-elle, un peu gênée par son propre comportement.

Son rêve lui revient en tête comme un écho. Chasser ses pensées pour essayer de ne pas perdre la raison.
Devant cette nouvelle rencontre, son moment de solitude prend congé. Il garde un calme absolu. Une indifférence arrêtée sur son visage, le regard accroché aux prunelles azurs de la jument.
Silence. Un moment où les deux protagonistes sont plongés dans un mutisme le temps de se jauger.
Wuuthrad attend qu'elle perce le silence. Il n'est pas le meilleur pour engager les conversations, ne maniant guère les mots à la perfection. La plupart du temps, il se contente d'être muet.
Un « Bonjour » hésitant délie la langue de l'inconnue.

« Ne vous embêtez pas, je ne fais que passer. »
Il décide de lui répondre. Il juge la gêne de la jument. Veut-elle rester seule ? Cela ne dérangera pas Wuuthrad, très peu enclin à la compagnie.
Néanmoins, il s'est arrêté, face à elle. Son corps imposant dépasse la silhouette frêle de la jument.

Elle se retrouva face à cet inconnu très mastodonte et surprenant, ses yeux étaient impressionnés par la prestance de cet individu, il fallait le dire, c'était tout un étalon. Gênée, elle recula de seulement deux à trois petits pas et baissa les yeux, se sentant un peu intimidée par ce que pouvait dégager le noir. « Êtes-vous un connaisseur de ces terres? Je me suis... perdue. » lâcha-t-elle, avec un petit rire nerveux.

Alors que son silence perdure, la femelle parle. Les yeux, dénués d'émotion, transpercent le regard de l'inconnue. Il jongle entre l'idée de la laisser en plan ou de lui tenir compagnie. Il n'est guère agréable d'avoir comme partenaire Wuuthrad.

Lui, qui a perdu son sens de la vie, qui erre sans objectif précis. Telle une carcasse où l'âme a pris bord dans un autre navire. Malgré sa froideur, la jument semble restée. Elle lui pose une question et les naseaux de l'étalon se dilatent pour soupirer.

« Perdue ? Mh... »

Il peut s'avérer serviable et lui proposer de l'accompagner durant sa traversée du désert. Il n'est pas spécialement perdu puisqu'il vagabonde avec aucun but apparent. Le regard qui s'égare sur l'étendue de sable. Une seconde à scruter le paysage avant de retenter son intérêt sur l'inconnue.

« Nous le sommes tous. »

Être perdu est fréquent dans un désert puisque les êtres vivants perdent leurs repères quand ils se lancent dans cette traversée. Stupidité que de s'élancer dans cette quête. Il fait partie de ces espèces stupides. Néanmoins, il traîne juste. Il se fiche de mourir déshydrater ou d'une autre chose qui pourrait l'atteindre.

« Nous pouvons essayer de trouver... la terre verte. »