hurt you

hekme

Le noiraud découvrait cet endroit assez atypique, s'amusant à courser quelques jeunes mangoustes.

EMBLEM -

Je me baladais moi aussi dans l'coin, trouvant l'endroit amusant. On y trouvait des tonnes de bestioles qui ruminaient, qui se baignaient dans de petites mares, qui somnolaient au coin d'un arbre ou encore qui s'couraient les unes après les autres. Tiens, j'ai cru voir un groponey

Et la petite mangouste que le noiraud coursait, sûrement plus maline que Hekme avait pu l'imaginer, vira de bord pour se réfugier dans l'un des trous de ses tunnels, juste au-dessous d'Emblem. Le noiraud, absorbé par son jeu, ne se rendit même pas compte qu'il s'agissait d'un poulain et en essayant de rattraper de justesse son compagnon de jeu, fonça de plein fouet dans les fesses du blond. Résultat ? Les deux jeunots tombèrent ensemble, l'un sur l'autre, à peu près gentiment.

C'est alors que Timon surgit de nulle part, prenant mes membres pour un slalom, l'arrivée étant le trou de son refuge. Trop occupé à le regarder, un sourire niais dessiné sur les lèvres, je ne remarquai pas la venue fulgurante du mâle, et ne pus donc éviter l'impact de sa tête contre mon fessier. Coming out? On se retrouva comme deux pauvres idiots, enlacés sur le sol, et une fois que j'en pris connaissance, je fis un grand écart, arborant ma mine dégoûtée. « NON MAIS TU PEUX PAS REGARDER OÙ TU VAS? Je sais que j'ai un corps de rêve mais bon, quand même » dis-je de ma (petite) voix d'enfant contrarié, qui rêvait d'avoir ces consonnances un peu rauque..

Un peu sonné, le noiraud mit davantage de temps à se redresser, clignant à de nombreuses reprises des yeux. Après tout il avait été le premier à manger le sol, et avait amortit la chute de l'autre. Il l'observa un moment, hébété, incertain d'avoir compris tout le sens de ses mots. « Euh.. j'ai confondu tes fesses avec une souche d'arbre.. » Et il se rendit compte que son excuse était bidon et de plus, pas crédible. C'est alors qu'il laissa un moment de silence s'installer avant d'ajouter, avec une hésitation naturelle et comique : « ... Pardon ? »

J'avais reçu le coup le plus doux, étant donné que la graisse de l'autre avait amorti ma chute. Je souris à cette pensée, tout en observant Hekme qui éprouvait un certain mal à émerger. La logique aurait voulu qu'on se regarde en chien de faïence, mais il n'en fut rien. Ça ressemblait plutôt à deux idiots qui ne savaient pas quoi s'dire. Mes fesses avec une souche d'arbre? J'eus une mimique de dégoût. « J'ai vraiment le cul en forme de tronc ? » si j'avais été un ours, j'aurais grondé et sorti les griffes - là j'étais juste un poulain vexé qui lançait (du moins, essayait) un regard revolver à son interlocuteur. « Et puis oui, fais pas l'étonné. Des millionnaires payeraient.. eh beh, des millions pour vendre mon corps à la science ! » c'est que j'y croyais vraiment, en plus.

Hekme resta sceptique face aux propos de l'autre, ses petites lèvres entrouvertes, en mode gros bug. Il observait l'autre sur une table d'opération en train de se faire taillader les intestins, et les gens trouvant cela passionnant. A vrai dire, il n'y trouvait rien de glorieux et c'est pour cela qu'il n'en fut pas vraiment impressionné. « Ben.. je sais pas. T'as les fesses carrées en fait.. » Sujet passionnant pour deux de pré-pubers.

Rien de glorieux? Mais ça fait évoluer la SCIENCE, mon cher ami bien bien, je vois que nous n'avons pas les mêmes valeurs, tant pis il semblait perdu dans ses pensées, et j'espérais qu'il ne spéculait pas sur mes fesses, tout bas. J'avais une certaine pudeur, quand même ! « Carrées.. » répétais-je, considérant l'idée. « Peut-être » après tout, pourquoi pas. Je n'étais jamais allé vérifier, et qui a dit que c'était un crime, d'avoir les fesses carrées?
« Ah et, ouais, donc, mmm.. j'peux savoir pourquoi tu m'as foncé dedans? ¬¬ » c'est bien Emblem, revenons-nous à nos moutons. Peut-être que mon camarade avait trouvé un jeu digne de ce nom, qu'il pourrait faire partager. Je commençais à m'ennuyer un peu, et réveillais mes vieilles tendances de poulain impatient grattant nerveusement la terre.

« Bah.. c'est moche. » Fit-il d'une petite voix, espérant après coup que l'autre poulain ne l'ai pas entendu. Il ne voulait pas s'attirer les foudres de Dieu, aha. Hekme se releva définitivement, s'ébrouant avec l'énergie que lui procurait sa jeunesse fraîche. Puis il regarda l'autre calmement. « Je jouais au loup avec Timon, mais il a disparu dans le trou, là. » Et il montra de son sabot le trou, ou il posa le pied. Seulement, quand il essaya de le retirer, son pied était bloqué. Et ça, c'est emmerdant. « Euh.. eh.. mec.. euh.. je crois que je suis québlo là... C'est.. critique comme situation.. si ça se trouve je vais mourir là.. mais je veux pas mourir.. vas-y aide-moi » C'était nerveux d'être autant une tapette.

« C'toi le moche » répliquai-je, avec ma voix de gosse bien prononcée. Non mais pour qui il se prenait, l'autre energumen là? Il me racontait sa course folle avec un certain Timon, je haussai un sourcil. Comme si j'étais purement débile, il se sentit obligé de me montrer le lieu exact de la fuite de la bestiole, et manque de pot, se retouva le sabot coincé dans l'trou. Sadique, je ne pus m'empêcher de rire. « Ah ouais, et tu peux me dire ce que j'aurais en échange ? » toujours vexé, je comptais le faire patienter encore un peu avant de le secourir.. ou ptète le laisser là ¬¬. Il avait l'air tellement con que ça lui donnerait une bonne leçon. Fier de mon idée, je souriais comme un niais, un peu comme ça ->

Le noiraud remarqua la figure de l'autre palomino et fit une tête dans ce genre-ci : . L'autre se permettait donc de se foutre de sa tronche ? Il essaya de se dégager tout seul, mais c'est après avoir sentit son membre craquer tout l'effort qu'il revint à ce genre de tête-là : . « Tout ce que tu veeeeeeeux ! » Déclara-t-il en secouant sa petite queue de droite à gauche.

Mon regard ne quittait pas celui du mâle d'ébène, furibond, j'arborais un sourire satisfait. Il luttait encore, tandis que son corps refusait de se sortir de ce pétrin. « Tout ce que tu veeeeeeeux ! » hurla-t-il finalement de désespoir, comme un ours à l'agonie. Je levai les yeux au ciel, exaspéré - quel comédien, celui-là ! « Mouais. TOUT ce que JE veux. C'est vot' dernier mot Jean-Pierre? » répétais-je doucement, insistant bien sur chaque mot histoire d'en rajouter une couche comme il le fallait.

( il est noir )

Le poulain fit la moue, observant avec quel sadisme l'autre acceptait de le voir galérer dans son trou. Il hocha frénétiquement la tête, ayant bien l'air d'un imbécile, impatient que l'autre l'aide à sortir de son trou,peu rassuré à l'idée de mourir aussi affreusement.

Gné, j'suis con ¬¬ je corrige

Rah lala, mais que ferait le monde sans.. moi? eh bien ? Dans un élan de grande bonté, lorsque l'autre hocha frénétiquement la tête, je fis craquer mes muscles. Le secret des super-héros, c'est l'ÉCHAUFFEMENT, les enfants ! Eh ouais. Je fis comme si j'avais des manches à retrousser, et mis la main à la pâte dans tous les sens du terme. Je tirai un bon coup, sans grand succès, pis usai finalement de toute ma force pour extirper le petit mâle de sa prison, en vain. « Haaaa, oui ! » comme si j'avais compris comment faire pour le sortir de ce cauchemar.. « je vois. En fait, t'es bloqué » déclarai-je, en analyse professionnel que j'étais. Merci Emblem, merci moi !

« AIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE ! » Hurla-t-il alors que le palomino tirait son son pauvre membre qui émit un craquement sinistre. « TU M'AS FAIS MAAAAAAAAAAAL ! » Cria-t-il de nouveau, la petite larme à l'oeil tellement la douleur était lancinante. Il se mordit la lèvre, un air boudeur en voyant la face presque amusée de l'autre. « T'es pas cool. » Et en plus il était encore coincé.