Hurt.

Alcantaraz marchait dans les fleurs rouges sang. Ce paysage plaisait au grand guerrier. Il regardait chaque fleur avec attention. Il s'arrêta. C'était la toute première terre qu'il découvrait en ce lieu. Et il l'aimait beaucoup.Peut-être en ferait-il son territoire ? Les quatre frères et sœurs lui donneraient peut-être si il se battait comme il faut pour leurs idées. Il regarda les alentours, fixant ses yeux foncés sur l'horizon.

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Jiyuu venait juste de quitter Phoenix, son amie et guérisseuse. D'ailleurs, il était curieux pour elle de se dire qu'elle avait des affinités avec une autre femelle. Enfin, dans tous les cas, c'était pour le mieux étant donné qu'elle pouvait également la soigner. En venant dans cette clairière, elle avait pour projet de retrouver son conjoint.

Alcantaraz sentit bien vite une odeur inconnue. Celle d'une jument. Il tourna la tête vers l'odeur et vit une tâche rousse au loin. Il coucha les oreilles et ne fit aucun mouvement, sauf qu'il releva la tête et fixa ses yeux sur la jument rousse.

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En percevant l'odeur d'un parfait inconnu dans le coin, Jiyuu se figea. Ses oreilles se pointèrent vers l'arrière. Elle riva son regard brun sur lui durant un bref instant mais ne se dirigea pas dans sa direction. Au contraire, elle resta arrêtée, fort satisfaite de sa solitude.

Alcantaraz fixa l'inconnue sans ciller, les oreilles plaquées contre sa nuque. Qui avait l'audace de venir la déranger dans son domaine ? Il émit un grondement sourd et inquiétant mais il ne bougea pas de sa place, au milieu des fleurs écarlates. Sa robe se détachait très bien sur le fond rouge et le grandissait encore plus.

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La taille ne faisait pas la force. Par ailleurs, Jiyuu n'était impressionnée par personne, encore moins par quelqu'un qui lui aurait dit que ce territoire était le sien. Depuis que les royaumes étaient tombés, les terres n'appartenaient plus à personne, et elle en était parfaitement consciente. Aussi jouissait-elle d'une liberté totale, sans condition.

Alcantaraz balança sa queue et fit un petit demi-tour pour continuer d'observer la clairière. Il n'aimait pas la compagnie d'autrui, pas pour le moment, et il voulait être seul pour découvrir les terres. Il la surveillait du coin de l’œil tout en découvrant les paysages.

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Jiyuu arracha une touffe d'herbe à ses sabots antérieurs, puis elle releva la tête. Perdue dans ses songes, elle faisait cependant attention à la présence du mâle qu'elle voyait comme une menace potentielle. En vérité, à ce moment précis, elle réfléchissait à ce qu'elle ferait à la prochaine période de chaleurs.

Alcantaraz ayant fini son tour de piste s'approcha de la jument rousse en silence. Il prit un air peu menaçant pour ne pas la froisser dès leur première rencontre. Il s'arrêta pour lui laisse un espace plutôt conséquent. Le gris fixa la renarde sans rien dire.

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Jiyuu fut satisfaite de voir l'étalon respecter une certaine distance. Disons qu'au moins, il respectait un minimum son espace vital, chose rare chez la plupart des individus de ces terres.

- Ch'lut, lui dit-elle bientôt, la bouche pleine d'herbe.

"Salut." Il s'amusa à la regarder mâcher toute l'herbe qu'elle avait dans la bouche. Alcantaraz prit lui aussi un peu d'herbe et redressa la tête en silence. "T't'appelles comment ?" Il pencha un peu sa tête, les oreilles de nouveau redressées.

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- Mon blase, c'est Jiyuu, se présenta-t-elle.

Elle regarda ensuite autour d'eux sans trouver d'intérêt particulier à ce qui les entourait. Dommage. Elle commençait à connaître un peu trop bien les territoires, ceux-ci ne la surprenaient plus autant qu'avant.

- Pis c'quoi l'tien ? Lui demanda la renarde.

Elle était bien la seule à employer un tel jargon, mais ça lui convenait.

Blase ? C'est quoi un blase ? Il pencha vraiment sa tête intrigué. "Alcantaraz", dit-il d'un air nonchalant. "T'es d'ici ?" Il fixa la jument alezane dans les yeux, ne voulant pas passer pour un gros relou.

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Trop tard. Aux yeux de Jiyuu, tout le monde était gavant. Même ceux qui désiraient ne pas l'être l'étaient, ou tout du moins ceux qui ne lui apprenaient rien. Et pour le moment, l'étranger ne lui avait rien appris.

- Nope, j'suis d'ailleurs, lui répondit la renarde. Pis toi ?

"Non plus, je viens juste de débarquer des terres de mon père." Il se garda bien de mentionner Mukesh et toute sa clique. Il savait que pour le moment, ne rien dire était le mieux. Il voulait faire un peu la conversation avec la toute première personne qu'il rencontrait sur les terres. "T'es arrivée y a longtemps ?"

» i'll only hurt you if you let me [V]
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» Hurt. N
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