You not better than dead|Apo

L'étalon n'était pas si différent de son jumeau, bien si il l'est et le sera toujours, mais l'apparence demeure la plus troublante chez les deux mâles. Apophis est un mâle très mystérieux et incompréhensible, mais autant dangereux, à sa façon. L'étalon appaloosa marchait sur le sol qui était remplis de cadavres et ne semblait aucunement troublé, c'était plutôt reposant.

« Melilla »

La dame blanche se trouvait au centre de cette vallée, et repensait à cette jument noire, qui avait donné la naissance d'un petit, pendant que Melilla l'aidait. Une jument rousse, peu après apparut et s'en occupa. Elle repensait à tout ça. Qu'étaient-ils devenus? Une odeur, une odeur ancienne, qu'elle identifia très rapidement, la perturba. Mais elle n'en montra rien. Elle resta calme, et figée.

(Apophis et Melilla se connaissaient déjà?)

Apophis sentit soudainement une odeur et son regard se promenait de droite à gauche, analysant le tout avec attention. Elle n'était pas si loin de lui.

oui, ils s'étaient "rencontrés" à la serre, quand ramsès avait fait une crise, qu'il avait blessé Noctambule & Melilla quand elle était pouliche. après, apohis est intervenu

Elle fit volte face, de toute façon elle n'allait pas se cacher. Et il était là, en face d'elle, il avançait. La copie conforme de Ramsès, très troublant. Mais, même si son odeur semblait identique à celel de son jumeau, Melilla les avait vus et sentit tous les deux en même temps, ce qui lui permettait de les différencier. Et cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu Apophis. Elle resta de marbre, devant l'étalon.

(C'est bon, merci beaucoup )

L'étalon demeurait silencieux, face à la jument et il l'a reconnu bien assez vite, c'était elle la pouliche de son passé. Apophis baissa l'encolure et l'examina minutieusement, avec une très profonde attention. Aucun mot ne sortit de sa bouche, c'était le silence de mort total.

Elle ne prononça aucun mot. Elle se rapprocha de lui, presque ses naseaux collés aux siens. Elle le regardait dans les yeux et ne prononça pas mot. Un fin sourire commeçait à se dessiner sur ses lèvres charbonneuses.

L'étalon jeta un bref regard autour et sa froideur ne changeait aucunement. Soudain, son regard se posa au finale sur la jument et il se montra indifférent. « Melilla. » souffla-t-il tout bas, glacial comme un iceberg. Il se souvenait. De tout. Ramsès aurait prit goût à cette rencontre...

Seulement, elle avait déjà ré-rencontré le jumeau d'Apophis, et il était troublé comme gêné. « Apophis. » fit-elle, sur le même ton, mais d'une voix plus mélodieuse, tout de même. Elle espérait juste qu'il n'était pas aussi intelligent qu'il en paraissait.

Promptement, le mâle se retrouva rapidement aux côtés de la jument et son regard perçant, glacial la pénétrait sans aucune gêne. Les paroles ne vinrent pas, mais l'atmosphère était étouffante et déplaisante. Ce qu'il dégageait était désagréable et inconfortable, Apophis avait ce don de rendre les autres mal à l'aise et puis, ce n'était pas parce que c'était avec Melilla qu'il allait s'arrêter au plus simple. Au contraire, le glacier était beaucoup trop intelligent et la femelle s'y perdrait si elle osait s'aventurer sur ce terrain. Enfin, c'était à elle de prendre oui ou non le risque d'aller plus loin. L'étalon n'avait qu'un semblant de coeur, car celui-ci était fait de glaces et de pierres, ce qui faisait de lui, un être redoutable autant que son aîné. Il devait poursuivre là où il s'était arrêté avant avec elle et les autres, ce n'était pas un jeu. Malheureusement non. Apo pouvait être très dangereux, c'était même à se méfier.

Melilla, était de taille mentale à Apophis, mais pas morphologiquement et physiquement. Il était redoutable, et elle le savait. Elle n'avait pas encore peur mais elle frissonnait. « Ne me fais pas mal Apophis. » déclare t-elle, en suscitant peut-être son envie meurtrière ou autre. Mais elle en avait déjà marre de tout ce qu'elle avait à gérer en ce moment, alors s'il fallait en plus qu'elle se fasse battre, elle ne supporterait plus la vie.

L'étalon n'avait pas encore l'intention d'agir, car faire durer le plaisir et l'instant présent, c'était plus alléchant que d'aller trop rapidement en besogne. Apophis détourna doucement le regard, ne laissant voir qu'une simple et légère lueur plus effrayante que d'habitude. Il le sentait très bien que Melilla n'avait nullement peur en ce moment et c'était parfait comme cela le glacier pourrait agir en prenant tout le temps qu'il désirait, c'était un être analytique, l'étalon ne laissait jamais rien passer.

Soudainement, une bourrasque de vent s'enchaîna et sa crinière vola au vent lui donnant un air encore plus sévère que son habitude. La grise ne supporterait plus la vie que se soit en étant simplement avec le moucheté et c'était prédis depuis le début de leur rencontre, malheureusement. Stratégies, astuces et tromperies. Le mâle était un être fantomatique, une ombre, un spectre et il ressemblait presque à un mort-vivant aux yeux de certains, tous le qualifiait de faibles, mais pourtant... Ils avaient tous tord. Par contre, ce qui était encore plus déroutant, c'était le mystère qui planait autour de lui. Cet écervelé mystérieux et incompris. Oui, il était très dangereux.

En quelques secondes, son regard était déjà plongé dans celui de la femelle et il ne semblait aucunement attiré par autre chose qu'elle. C'était peut-être même son futur trophée, qui le savait vraiment et là, Apophis la dévorait de son regard glacial, pénétrant, perçant. Le '' monstre '' aux airs de glace n'avait ni sourire ni aura positive sur lui, cet étalon était un être presque invisible aux yeux de tous. Mais, pourquoi était-il là, face à cette jument? Elle n'avait rien de spéciale, mais le moucheté n'était pas le genre à passer à côté de qui que se soit et d'analyser le tout. Melilla avait ce quelque chose que d'autres n'avaient pas et le fou finirait par le découvrir, ce n'était qu'une question de temps. Ses yeux la transperçait et celui-ci ne clignait jamais des cils, cela donnait une mauvaise impression comme s'il était un démon.

Le silence et le calme était bel et bien là, mais c'était plus terrifiant qu'autre chose, peut-être aurait-il fallu quelqu'un pour parler afin de diminuer un peu la pression dans l'air? Peut-être... Le cadet n'en avait rien à foutre de cela, son indifférence était au plus haut et il n'était pas du genre à s'arrêter sur les petits détails stupides. Pour lui, chaque être sur Galop Sauvage avait leur secret et Apo finirait par les connaître comme Amalfi connaissait tout. Doucement, l'étalon picoté approcha son museau de la femelle et colla par ce fait même son poitrail à celui de la grise, sans retenu. Le froid du corps faisait contraste avec la chaleur corporelle de la jument. C'était à en frissonner. Puis, il posa ses lèvres sur le garrot de la femelle et se dirigea doucement vers sa croupe, respirant à plein nez son odeur. Apophis ne l'oubliera définitivement pas, jamais autrement dis elle serait en autre mot comme sa prisonnière et ce, sans qu'elle est son mot à dire, malheureusement. L'étalon analysait chaque faits et gestes de la demoiselle, il découvrait en lui ce don qu'il avait toujours eu et en prenait même un très grand plaisir.

La demoiselle n'avait rien de plus que les autres et elle n'étais pas impressionnante, mais le mâle savait que chez chacun, il y avait un secret bien caché. Il retourna doucement en face de la blanche et  demeura totalement inexpressif. C'était sûrement ce visage qui était le plus effrayant. « Mal? » répéta-t-il, sur le même ton de voix que la jument ce qui faisait bizarre à l'oreille et soudain, cette lueur qu'il avait depuis le début de leur rencontre s'éteignit brutalement dans ses yeux.

Que se passait-il chez Apophis?

Il y en avait des mots pouvant décrire Apophis. Des mots plus forts que d'autres, d'autres plus faibles. Mais aucuns ne convenaient aux yeux de Melilla. Même pas glacial, antarctique ou autre. Il était plus qu'indescriptible, quand on a vu la puissance et la maîtrise dont-il était capable. Elle frissonna tout du long, tout le long ou son contact se fit avec elle. Elle se crispa lorsqu'il atteignit des naseaux sa croupe. Elle commençait à avoir un peu peur. Pas de lui, mais de ce qu'il pouvait faire. La violer, la violenter, ou les deux à la fois. L'un ne valait pas l'autre, et il pouvait très bien combiner les deux, s'il le souhaitait. Il en avait la force, et le courage. Le courage? Non, il en avait la capacité. Lorsqu'il retira son bout de nez d'elle, elle eut envie de s'ébrouer, pour retirer le toucher du mâle. Elle prit son courage, oui, son courage et déclara « Ou du Bien? » mais savait-il un temps soit peu ce que signifiait ce mot...
Pourtant, une force d'une nature inconnue la poussa à parler, à dire ceci. Était-elle sous l'emprise d'Apophis?

Les yeux fermés, l'étalon demeurait dans un mutisme infini et ce qui semblait se dégager de lui donnait réellement froid dans le dos. Apophis n'était peut-être pas comme son aîné, mais lorsque la situation se transformait en celle-ci, Ramsès pouvait sembler moins effrayant. Le mystère et l'inconnu sont deux choses plus terrifiantes que ce qui semblerait déjà connu à l'oeil. Le glacier n'était pas quelqu'un de connu et ce qu'il était nul ne pouvait vraiment le savoir, ce qui l'avantageait dans toutes sortes de choses.

Doucement, le '' monstre '' s'avança vers la femelle et s'imposa brutalement en plaquant son poitrail à celui de la jument. Son regard était mortellement dangereux et subitement, il la força à reculer. Ce qu'elle ne savait pas et ne voyait pas, c'était que derrière elle, il y avait des bêtes féroces. Apophis avait analysé et comprit ce qu'elles pensaient en ce moment dans leur tête. Vivement, le mâle rua dans la femelle et se mit à trotter afin de s'éloigner de Melilla pour la laisser seule avec le troupeau de loups affamés. Son calme allait le sauver comme toujours et sa capacité à dévier des obstacles, son agilité, sa souplesse, tout ceci allait réellement lui donner un avantage de plus comparé aux loups qui semblaient beaucoup plus intéressés par la demoiselle.

Puis, un peu plus loin, le moucheté s'arrêta et observa de là où il était pour vérifier qu'elle était réellement en danger. Apo n'avait jamais de sourire même dans ce genre de situations et c'était un véritable être mystérieux, personne ne le comprenait peu importe le nombre de fois que certaines personnes se tenait en sa présence. Le soleil se couchait rapidement et on arrivait à peine à y voir clairement, c'était bientôt la nuit. Melilla devait se dépêcher à choisir une option intelligente : Se battre ou fuir simplement. Alors, une chose qui était certaine, l'appaloosa n'était pas un cogneur comme son jumeau, dans le cas d'Apophis, celui-là était plus du genre à bousculer ou simplement demeurer dans un calme effrayant. Mais, sachez qu'il est tout autant un danger si vous le mettez dans une colère d'enfer. Il faut dire aussi que le picoté ne se fâchait jamais... S'il devient dangereux, c'était parce qu'il s'était passé quelque chose qui l'aurait poussé à agir. Autrement, vous aurez toujours ou bien la plupart du temps affaire à un mâle silencieux, mystérieux, indifférent et glacial.

Qu'est-ce qui lui avait prit. Qu'est-ce qui s'est passé. Pourquoi, elle, d'une intelligence innée, s'était faite manipulée, si facilement. Elle s'en rendit compte lorsqu'il se plaqua à elle. Elle comprit qu'il se passait quelque chose et que, elle n'en avait pas été consciente avant. Mais là, elle avait repéré. Il y avait quelque chose derrière elle. Une fine odeur, lui suffit pour qu'elle trouve ce qui allait la mettre prochainement en danger. Des loups. Des grognements, et leur répugnante odeur de sang séché, probablement sur leurs poils collés, et leurs crocs aiguisés.
Il la bouscula puissamment, et tête relevée, elle se trouva au milieu de trois louves, affamées. Elle vit aussi, les petits non loin. C'était ça, la clé. Les loups était synchronisés et organisés pendant leur attaque. Il fallait être plus maline que cela, Melilla.
Rapidement, elle trouva une solution. Elle allait sauter, par dessus celle qui était dans l'axe des petits, à une vingtaine de mètres.
Se sentant observée, elle s'y impliqua encore plus. Comme testée. Elle prit une foulée d'élan et sauta, le plus, le plus loin possible. Elle n’atterrit en fait que juste derrière le canidé, et effectua une ruade.
Une en moins.
Elle se précipita vers les petits, plus rapides que les deux autres à ses trousses, qui avaient sûrement compris sont manège, bien que trop tard. Elle y parvint, et plaça son sabot sous la nuque de l'un d'entre eux. Les femelles avaient compris. Elles grognaient tout bas, baissant la tête, comme si elles s'inclinaient. Melilla était satisfaite. Elle se dégagea de la petite meute au trot, attentive, frappant le sol férocement. Elle se rendait compte que, elle n'aurait jamais pu faire cela. Jamais. Mais alors, comment, oui, comment, avait-elle pu accomplir un tel exploit.

Elle ne savait pas, mais elle n'avait pas réagit comme la nature le souhaitait généralement. Elle avait déjoué ses pièges, avec son intelligence formidable.
Bravo, dame blanche.