sensation forte.

IWA
te voilà, dressée, le regard sondant le paysage. tu es au bord, pensant à la mort. cette dernière t'attend. un pas de plus et tu l'enlaceras.

et le néant attractif rend ton corps captif. tes yeux bleus aux pupilles dilatées ne bougent pas du vide.
tu es entre la vie et la mort. tout peut finir en un seul pas, tu peux sceller ton sort. tu vis pour mourir. tout cessera, la douleur et la peur. c'est ton choix, de mettre fin au chemin du destin. c'est toi qui as les cartes en main.

mais que faire, que dire face à cette odeur ? tu peux fuir ou rester. tu n'en sais rien. nox est bien là. il s'approche, toi tu t'agites. le regard qui se perd sur sa silhouette noire qui contraste à la lueur du soleil. il n'a pas changé. enfin, physiquement. tu détournes les yeux à nouveau pour les accrocher au vide. sauter. maintenant ou jamais ? trop de questions qui tourmentent ton esprit. ton équilibre aussi est compromis. depuis longtemps, tu ne sais plus sur quel sabot danser. tu es perdue, tu laisses le temps assaillir ton cœur fatigué et ton esprit épuisé.

et à sa phrase, tu retournes tes yeux bleus vers lui. à croire que la mort me veut. une réponse lâchée aléatoirement. tes naseaux se dilatent et tu t'imprègnes de son odeur. tu n'oublies pas votre enfance. il a toujours été là, pour toi. tes pupilles se dilatent, le bleu disparaît pour laisser le noir prendre toute la place dans tes orbites.

nox... tellement de mots qui te traversent l'esprit que tu ne sais lesquels choisir. tu te retiens de l'enlacer, de l'éteindre et pouvoir goûter à sa chaleur corporelle. il t'a manqué, énormément. néanmoins, tu gardes tes distances avec lui comme si une ligne blanche était tracée entre vous et qu'il ne fallait pas la mordre.

le front collé à celui de nox, tu frissonnes à son souffle qui se dégage contre ta bouche. sa chaleur est source de bonheur et peu à peu tes pensées néfastes se dissipent. tout le monde s'est séparé. il n'y a plus de jolly rogers. tu recules, posant ton regard sincère dans les yeux de ton ami le plus cher.

quelle drôle de famille qu'on fait. cette phrase qui claque toute seule dans ta gorge. tu as l'estomac noué, te souvenant de ta fille disparue et surtout que tu ne l'as pas dit au père. le paternel, qui est juste devant toi, qui a le droit de savoir. mais au fond, tu as peur. tu crains sa réaction. tu déglutis, ton regard fuit vers l'horizon. cela se voit que quelque chose te tracasse, mais tu te dépasses en souriant.

je suis heureuse de te retrouver, nox... tu retournes tes yeux bleus vers lui, de la sincérité qui suinte de ton regard. tu t'avances vers lui, t'enivrant de son parfum. l'étalon noir a toujours été là pour toi, tu le considères comme ta famille. enfin, parfois tu te tortures par des questions et réflexions sur ce qui vous lie. ce lien t'angoisse, tu ne veux pas qu'il se rompt. pour toi, il est tout. c'est grâce à lui que pouliche tu as réussi à survivre.

tu te tortures pour rien, de garder en toi tout ce qui t'attriste. il a toujours été là, il ne te jugera point. fais confiance, il ne t'a jamais laissé. notre fille... tu déglutis, le poids sur tes épaules et tu baisses ta tête. elle a disparu. tu ne pensais pas, mais tu as fait la même erreur que ta mère. malheureuse, tu finiras seule...

il te surprend, mais d'un côté tu le connais. il ne t'a pas grondé. ton regard bleu au rideau de larmes se soutient à celui de nox. tu t'approches et tu l'étreins davantage. ta joue se frotte contre son encolure et tes naseaux se nichent dans ses crins noirs. soudainement, tu t'arraches de lui et tu sens tes chaleurs coulées le long de tes postérieurs. tu fuis son regard, tes sentiments corrompus par tes hormones.