Smoke and mirrors (C)

Poussant toujours plus loin son exploration des terres qu'elle ne connaissait que très peu, Callie avait entamé une longue course dans ce pré, faisant fi des obstacles éventuels. Le vent décoiffait un peu plus ses crins, faisait pleurer ses yeux, et lui tirant un rire joyeux, un rire qui s'éraillait dans les aigus.

Juste pour le titre, parce qu'Imagine Dragons c'est la vie (J'ai l'impression qu'on écoute trop toujours les mêmes choses aux mêmes périodes )

CSILLAG.
Je me prends le pied dans une racine, et tombe la tête la première dans l'herbe humide. Frustré, j'entends Gallisc se moquer de moi ouvertement à côté en plus, et ça me met de mauvais poil. Je n'aime pas être surpris en moment de faiblesse comme ça. Observant les alentours, j'essaie de percer la nappe de brume de mes yeux clairs. C'est bon, y a personne autour..., essaie de me rassurer mon ami d'un air doux. C'est ça, excuse-toi après t'être foutu de moi, ouais ! Puis une odeur inconnue vient piquer mes naseaux, et le chant d'un rire parvient à mes oreilles.

Callie continua sa folle course pendant une bonne dizaine de minutes, avant de ralentir progressivement. Elle fit bien d'ailleurs, car avec cette nappe brumeuse qui recouvrait l'endroit, elle aurait été bien incapable d'éviter la petite boule grise qui se profila devant elle à la dernière seconde. D'un écart plus ou moins maîtrisé, la brune s'esquiva. -Oulah, pardoooon ! S'écria -t- elle, bataillant trop avec son équilibre pour se montrer plus douce. -Oh euh... Pardon petit, je t'avais pas vu !

C'est pas faux
Et quand tu veux pour le RP :éhé:

Petit ? Elle m'appelle petit ? J'essaie de me grandir, mais c'est vrai que sur mes longues et fines jambes frêles, je ne lui arrive qu'au poitrail. Cruauté du monde Je lève fièrement la tête, laissant Gallisc s'effacer et ne plus dire un mot. Il est souvent timide devant les inconnus. Ce que moi, je ne suis pas du tout ! « Y a pas de mal, vous ne m'avez même pas touché ! Sinon, peut-être que vous seriez tombée »

Callie pouffa discrètement lorsque le petit essaya de gonfler le torse et de s'étirer autant qu'il le pouvait, en vain. Il n'était quand même pas bien grand :éhé:, elle était donc tout à fait dans son droit lorsqu'elle l'appelait petit (merci moi pour la phrase la plus obvious du monde ). -Ah ben tant mieux alors ! Ouais, je serais sans doute tombée, sur toi en plus, et tu te serais fait écrasé par un pachyderme !

Je me mets à rire, avant de m'apercevoir que je n'ai pas bien tout saisi. « Un Papyderme ? C'est quoi ? Un papy... quelque chose ? » demandé-je avec de grands yeux bleus ouverts et curieux, hâtif de tout apprendre, de tout savoir.

Callie, cette fois, éclata franchement de rire devant l'innocence et la curiosité du jeune gris, qui lui rappelait bien ses premières années. -Un pa-ch-derme ! Un éléphant si tu préfères, mais c'est aussi une image pour désigner de très lourd... Du moins de beaucoup plus lourd que toi... Tu vois ? Expliqua -t- elle calmement, et le plus pédagogiquement possible. [b]-Mais sinon, dis-moi... Qu'est-ce que tu fais ici, tout seul ? Où sont tes parents ?

Je l'écoute très attentivement, me promettant de ressortir ce terme dès que je le pourrai. « D'accord, je vois » Un peu, tout du moins. J'incline la tête sur le côté. « Mes parents ? Je sais pas. Maman est sûrement en vadrouille, Papa sûrement au Couchant Mais je suis pas tout seul ! » protesté-je, sûr de moi. Je lui désigne d'un mouvement de tête, un peu plus loin, la silhouette qu'elle ne verra pas. « Je suis avec mon meilleur ami. Il est toujours avec moi. »

-Je vois... Et ce sont qui tes parents, au fait ? Insista -t- elle, cette fois par pure curiosité... Si elle savait, tiens . A l'évocation dudit meilleur ami, elle tourna la tête, mais son regard ambré ne trouva rien d'autre que voile éthéré de la brume, au ras-du-sol. -Euh, je ne le vois pas... Il est parti se cacher ? Tenta la brune, un peu désemparée.

« Ruyn et Almageste ! » réponds-je tout de go, fier de mes origines. Enfin fier de quoi, je ne sais pas trop en fait Je regarde derrière-moi, c'est vrai que Gallisc n'est plus là. Je fronce les sourcils, lance un petit rire gêné. « Il doit se cacher dans la brume, il est un peu timide parfois. Gallisc, vient ici, elle ne va pas te manger ! » je l'appelle, avec un sourire doux. Ce qu'il peut être étrange parfois, ce grand gaillard qui a plus peur des gens que moi. Peut-être que c'est parce qu'il se sent à l'écart, parce que les gens disent parfois de lui qu'il n'existe pas. Ça a de quoi vexer, ce genre d'insulte.

-Alma ? S'exclama -t- elle un peu trop fort. Comment ça, Alma ? Cette enflure s'était bien gardée de lui dire qu'il était papa ! D'ailleurs, la mère, ce n'était pas la soeur de son père ? -Pardon, c'est juste que je connais très bien ton père... C'est mon meilleur ami d'enfance. Finit-elle par avouer, avec un sourire amical. Puis Csillag appela son ami. Sans résultat, du moins aux yeux de la jeune brune, qui ne savait quelle attitude adopter.

Je sursaute à sa révélation, et pousse un cri de joie. « C'est vrai ? Mais c'est géniaaaaaal ! » Je fais quelques bonds autour d'elle. « Ça veut dire qu'on est amis aussi, toi et moi ? » demandé-je, plein d'espoir, avec les yeux dignes du chat potté.
Gallisc ne voulait pas se ramener, alors je décide de le laisser dans son coin tout seul et ne m'occupe plus vraiment de lui. « Papa et toi, vous étiez poulains en même temps ?? »

L'enthousiasme du petit la fit rire aux éclats, autant que son air suppliant. -Bien sûr qu'on est amis ! S'empressa -t- elle de confirmer, attendrie. Elle en oublia même le fameux meilleur ami de son jeune interlocuteur. -Ouais, sauf que lui, il est toujours un peu poulain dans sa tête !

Je me mets à rire. « Ouais c'est vrai, tu as raison Et encore, tu connais pas mon grand-frère » Je rigole encore un coup. C'est vrai qu'Adà est du genre encore grand grand gamin.

Décidément, on en apprenait tous les jours ! Intriguée par la soudaine existence de ce frère aîné, Callie pointa les oreilles en avant. -Tu as un grand frère ? C'est qui ?