» are you my nightmare ? or i'm yours ? - O

Désolée pour le temps

Hönir, lui, était abrité sous un grand arbre, à l'orée du chemin. Ou plutôt : l'arbre en question, certainement centenaire, était mort depuis longtemps et son tronc, assez gros pour accueillir un ours et deux oursons, semblait avoir été creusé pour en faire un abris. Passant par là au moment où le temps avait commencé à se dégrader, l'isabelle s'y était réfugier, s'évitant ainsi une douche froide et peu désirée.

Il ne fallut que quelques cours instants à Hönir pour repérer la jument, visiblement totalement détrempée. Et à en juger par sa réaction, elle aussi l'avait vu. Faisant vrombir ses naseau, le grand mâle se décala de quelques centimètres, laissant une place à la nouvelle venue dans son abri. Bonjour La salua-t-il avec un petit sourire.

Le sourire qu'il arborait déjà s'agrandit lorsque la demoiselle ouvrit la bouche pour la première fois. Elle avait l'air joviale et enjouée, c'était une bonne chose. Ne pouvant se décaler plus qu'il ne l'était déjà, Hönir lui fit un petit signe de tête. Allez-y je vous en prie . L'invita-t-il, toujours en souriant. Elle était détrempée ...

Frissonnant au contact de la peau et des poils mouillés de la jument, Hönir ne montra cependant rien, se contentant de regarder au dehors. J'espère qu'elle ne va pas durer ... L'isabelle n'aimait pas la pluie. Il la trouvait morne et ennuyante. Puis, jetant un rapide coup d’œil à sa nouvelle compagne d'infortune, H lui offrit un petit sourire. Ce n'est rien, nous n'avons pas le choix, étant donné l'étroitesse de cet abris Solennel, Hönir ? Nooooon absolument pas !

Visiblement, quelque chose en lui semblait la mettre mal à l'aise, sans qu'il puisse savoir quoi. Peut-être était-ce sa simple présence ? Allez-savoir ... Souriant à nouveau lorsqu'elle se présenta, l'isabelle mémorisa son nom avant de prendre à son tour la parole. Hönir, enchanté Fit-il en la regardant, tout en prenant soin de bien laisser son toupet à sa place, cachant ainsi l'état déplorable de son visage.

Bon. Il devrait faire avec la gêne d'Oktori. Se retenant de lui dire qu'il n'allait pas la manger, l'étalon se contenta de regarder au dehors, de concert avec elle. Jusqu'à ce qu'elle lui pose une nouvelle question. Et qu'il repose les yeux sur elle. J'ai passée la nuit ici donc on peux dire que oui Répondit-il, tendis que son esprit se perdait dans ses expectations. Elle semblait si frêle et si fragile ainsi et pourtant, elle avait l'air si joyeuse et pleine de vie. Tellement, qu'on avait l'impression que rien ne pourrait l'abattre. Et vous, vous vous êtes faite surprendre je suppose ? Questionna-t-il à son tour, avec un grand sourire.

Bof, j'ai vu mieux ... Confia Hönir, en réponse à la première question d'Oktori. Plus le temps passait et plus il avait l'impression qu'elle se retenait. Pourquoi ? Pourquoi cacher ainsi sa vraie nature en sa présence ? Était-il si impressionnant que cela ? Lui faisait-il peur, avec son allure de gangster et ses cicatrices ? Pouffant de rire à l'évocation du programme ensoleillé que s'était imaginé la jument, il s'ébroua, tout en prenant garde à ne pas trop secouer la tête - ne savait-on jamais qu'elle regarde vers lui au moment où sa blessure au visage soit découverte le temps d'un instant. Je pense qu'il va falloir attendre un moment avant de revoir le soleil ... Fit-il, pensif. Le passage de l'hiver au printemps n'avait jamais été très sec, ni une partie de rigolade. Se tournant à nouveau vers la bicolore, H lui offrit un nouveau sourire, avant de reprendre la parole. Et sinon, vous êtes ici depuis longtemps ? Enfin sur galop sauvage. Curieux, Le Gardien ? Non, absolument pas .