☾ Be my princess

La petite jument blanche n'était pas venue ici depuis des mois. Le dégel des terres Nordiques avait débuté durant ces quelques mois et devant elle se déroulait un paysage tantôt enneigé, tantôt vert et accueillant. Sa dernière entrevue avec Oroslzàn datait de quelques semaines. Il avait d'ailleurs été impressionné par la taille de ses flancs, qui avaient non pas doublés de volume, mais triplé (j'invente haha ). Jamais encore une jument pleine n'avait parut aussi prête à exploser qu'Elune à cet instant. De ce fait, bien consciente que le moment fatidique approchait de jours en jour - sa croupe s'était affaissée et ses pis ciraient énormément - la belle s'était mise en quête d'un endroit calme et sûr afin de donner naissance à son enfant dans les conditions les plus favorables possible. Mais le Nord était le Nord. Ainsi, le Lac était l'un des deux seuls endroit ayant retenu son attention.
Marchant ainsi non loin de sa rive droite, en direction d'un petit bosquet déneigé et visiblement accueillant - et caché des yeux indiscrets - Elune s'apprêtait à passer les jours les plus longs de son existence. Jusqu'à ce qu'une violente douleur ne la fasse grimacer. Puis une seconde, quelques minutes plus tard. Les jours venaient de se transformer en heures, voire en minutes. Ayant atteint son but, la petite femelle s'allongea, non sans difficulté, prête à affronter les douloureux instants qui l'attendaient, tout en espérant qu'Oroszlàn passe par là à ce moment précis de son périple royal journalier.

EDIT STAFF; tu l'auras compris, les PM et PV sont interdits ici

Hawk

J'errais dans les environs. Je cherchais la dominante. Enfin, non. Je ne cherchais pas la dominante. Je cherchais une amie. Une vieille amie. Je cherchais Elune.

Depuis mon retour sur Galop Sauvage, je ne l'avais revue qu'une seule fois. Et quelle fois ! Une prise de tête. Elle avait refusé ma proposition. Mais moi, je ne voulais que son bien ! Je ne voulais pas la voir dépérir comme toutes ces autres juments qui ne sont que de vulgaires poulinières difformes. Je voulais qu'elle reste belle. Et le message n'était clairement pas passé. J'en avais été vexé.

Depuis ce jour, je ne cessais de ruminer cette fameuse journée. Me tordant les méninges à en avoir des migraines. Elle était l'une de mes seules véritables amies sur Galop Sauvage. Il y avait eu 22, certes ... Mais elle n'était plus là, à l'heure qu'il est. Et Elune, elle, elle était encore là. Alors pourquoi tant de souffrances ?

J'errais encore dans les terres du Septentrion. Cela devait faire environ 2 jours que j'y zonais ; comme un vieux chat errant en quête d'une boîte de thon. Et aujourd'hui, j'avais l'intuition que je me rapprochais d'elle. J'avançais, longeant le Lac Boréal, ne prenant pas la peine de regarder ce magnifique décor qui m'entourait. Il y avait des traces de pas et une odeur forte que seule une jument qui va mettre bas, peut produire. d'la bonne came. Plus loin, sur l'horizon blanc, je la vis partiellement cachée. Surement voulait-elle être tranquille et seule dans ce moment ...

Me contentant de réduire la distance qui nous séparait, je tentais de me faire discret pour pouvoir l'observer sans qu'elle ne le sache. C'est à ce moment-là que je vis la présence d'un autre étalon ... Tiens, d'ailleurs, il ne m'était pas inconnu ! C'était le petit jeunot qui était venu me demander mes services ... Au moins un, qui ne me repousse pas.  

(Merci le staff, c'est quand même un sujet de naissance, donc j'attend Manon )

la loi de murphy a écrit:

si une catastrophe peut arriver, elle finira obligatoirement par arriver.

Au fond, son père portait plutôt bien son nom. Même si beaucoup disait que « Murphy » était le nom « gentil », confronté à « Solheim », celui du « Diable, du Mal », son fils, lui, a toujours su que même son premier nom avait un sens.
Un sens cruel.

Il erre dans le Nord. Il erre dans sa propre maison, dans ce territoire qu'il affectionne tant. Qu'il a érigé, construit. Qui le détruira, aussi. Un refuge. Qui finira, un jour, par devenir sa plus belle prison. Il secoue la tête. Une odeur dans l'air l'interpelle. Mais ça n'est pas l'odeur de quelqu'un. C'est l'odeur du danger.
Le Lion vit avec la peur, aujourd'hui. Depuis tout petit, en fait. La peur de finir comme son père, la peur de le décevoir même s'il n'est plus là pour le juger, la peur de croiser Rowena, la peur de laisser son côté sombre ressortir, la peur de perdre son fils, la peur de perdre ceux qu'il aime, la peur de perdre tout le monde, la peur de se voir enlever le Nord, la peur de...
Il a peur de tout. Il n'en montre rien, jamais. Il a apprivoisé cette peur, parce qu'elle est devenue sa plus grande amie. Elle est toujours là, ne le lâche jamais, ne l'abandonne pas. Bien triste contradiction que d'avoir pour alliée un si vicieux sentiment.

Il accélère. Il se déplace aisément sur les rives du lac gelé. Jamais son sabot n'a glissé ni trébuché. Il est né ici, il connait chaque faille, chaque risque. Il sait le Septentrion être un territoire froid et hostile, dangereux même, lorsqu'on ne le connait pas. Mais lui en connait chaque poussière de neige. Il la voit, un peu plus loin. Mais il les a vus aussi. Red, qui se cache, et puis un étalon blanc comme neige qu'il ne connait pas. Il fronce les sourcils. La grise est au sol, et le coeur du Lion ne fait qu'un bond dans sa cage thoracique. Il ne montre pas qu'il a vu les deux voyeurs, ce n'est plus dans ses priorités. Il se passe quelque chose. Il va se passer quelque chose. Il arrive près d'elle l'instant d'après. Les températures doivent à peine être positives, mais Oroszlàn a chaud. Un coeur brulant, un corps en fusion, un crâne en surchauffe. Tout le temps. « élune, ça ne va pas ? » demande-t-il, le souffle court, avisant son ventre qu'il a vu s'alourdir, grossir, détaillant sa position et se crispant, immédiatement.
C'est aujourd'hui.

La blanche souffle. Souffre et retient ses gémissements. Oui, c'est aujourd'hui. Elle s'en était douté, après tous : tous les signes étaient là. Ronflant des naseaux sous la douleur d'une contraction, Moon laisse sa tête tomber au sol, étalée de tout son longs, les postérieurs tendus sous l'effort. Ça la déchire, de l'intérieur. La Reine à envie de hurler. Mais elle n'en fait rien, bien trop consciente d'être observée. Les odeurs de Redjim et d'Hawk mêlées lui sont parvenues, mais elle n'a pas la force de les interpeller. Car la douleur est telle que la belle en a les larmes aux yeux. Et elle pousse. Une fois. Deux fois. Trois fois. Elle a mal. Elle a mal mais elle a peur. Et si Oroszlàn ne venait pas ? Et si, pour seul soutient, elle n'avait que ces deux voyeurs qui ne voulaient pas interférer avec les lois de la nature ? Se redressant, Moon jette un œil vers sa croupe, mais déjà, une autre contraction la force à se rallonger. Où en est-elle ? Impossible de le savoir. Alors elle serre le dents, étouffant un nouveau gémissement, un nouveau râle, au fond de sa gorge. Même sa première mise bas n'avait pas été aussi douloureuse.

Mais enfin, il arrive. Au premier abord, perdu dans son affolement, il ne vois pas que le travail à commencé. À la question que le doré lui pose, Elune se contente de le regarder, avant de fermer les yeux et de pousser, une nouvelle fois. Son corps de nacre déjà humide malgré le froid, la jument sera bientôt à la limite de ce qu'elle peut endurer. Il faut qu'il sorte et vite. Le travail à déjà commencé depuis de longues minutes. Se redressant à nouveau, la petite femelle peu maintenant distinguer la tête, brune, de leur enfant. Tête accompagné de deux petits antérieurs, qui percent le sac amniotique, déversant au sol un mélange de liquide transparent et visqueux et de sang. C'est presque la fin. La fin d'une épreuve, de son épreuve. Mais elle n'en peux plus, elle fatigue, alors que le petit n'est qu'à moitié né. Suivant le mouvement d'une dernière contraction, la jeune mère expulse totalement son rejeton, avant de se laisser choir là, éreintée.

Elle était si bien, au chaud. En sécurité. Mais en quelques minutes, tout à changé. Passant du confortable et chaleureux ventre de sa mère, la pouliche se retrouver expulsée sur quelque chose de dur. De dur et de froid. Son instinct, ou quelque chose dans ce goût là lui ordonne d'ouvrir la bouche, ainsi que les yeux. Alors, c'est ce qu'elle fait, toussant, crachant. La petite avale sa première goulée d'air, puis la seconde, douloureuses. Les autres se suivent. Elle ouvre aussi ses jolies petites mirettes bleues-vert sur le monde, tandis que tout son petit corps trempé tremble, sans répit.

J'allais m'approcher davantage pour montrer à Elune que j'étais là, malgré notre froid. Au fond de moi, elle était toujours mon amie et le resterait.

Mais avant même d'arriver à sa hauteur et de la rejoindre, un étalon doré accourt et me vole ma place. Surement était-ce le père du petit. Je m'arrête et regarde la scène, avec comme une espèce de rancoeur. Une sorte d'amertume. Je préfère alors rester en dehors de tout ça, de cette famille. Je n'en fais pas partie ... Mais je me demande bien ce que fait ce Redjim par ici. Est-il tout simplement venu là par curiosité ? Sacré personnage. Il devrait commencer son programme sportif, au lieu de s'intéresser aux potins des autres.

Je me dissimule derrière un amas de buissons, me laissant quelques minutes d'observation. C'est bien la première fois que j'assiste à une mise bas. Bientôt, un nouveau personnage entre en scène ; tout petit, tout mouillé, tout frétillant de vie. Bonjour mini Elune.

Il a compris, mais se refuse à cette éventualité. Il savait pourtant que ce moment arriverait. Il a un fils et pourtant, c'est la première fois qu'il assiste à la naissance de son enfant. À une naissance tout court en fait, à bien y réfléchir. Un peu perdu, sans savoir quoi faire pour l'aider (peut-il seulement la soulager de sa douleur, de son travail ?), il la regarde avec de grands yeux affolés, le parfait père inutile et paumé. Il frissonne à intervalles réguliers. Lorsqu'il tourne la tête, il croise le regard de son fils, qui s'est rapproché. Le coeur gonflé de soulagement qu'il soit venu, qu'il soit là, qu'il ait décidé de faire entièrement partie de leur famille lui arrache un sourire qu'on n'a encore si peu vu sur les lèvres du Nordique. Il l'invite d'un mouvement de tête à s'approcher, à le soutenir, lui aussi.
Il cherche brièvement des yeux l'inconnu qu'il avait deviné en arrivant, sans parvenir à le localiser dans son champ de vision. Qui est-ce ? Sûrement un proche d'Elune. Il frémit, tout d'un coup. Et si c'était plus que ça ? Pourquoi s'imaginer une quelconque jalousie là, aujourd'hui, alors que leur enfant nait ?

Il s'ébroue et un bruit étrange le réveille de sa torpeur. Ses yeux se braquent sur le corps mouillé et frêle de sa fille. Son coeur se serre. Les images s'entrechoquent devant ses yeux. Il revoit le corps tout aussi fragile de Red, le jour où sa génitrice l'a abandonné. Les deux silhouettes se superposent. Cette petite a une famille, une mère. Son regard perlé cherche celui de Redjim. Il espère qu'il trouvera en Elune la figure maternelle qu'il n'a jamais eu. Il ne bouge pas, ne dit rien, incapable de réagir réellement à ce qu'il vient de se passer.

Elle est épuisée. Comme jamais encore elle ne l'a été. Se forçant à se redresser, la jeune mère s'assois, puis se lèvre, péniblement. Son corps est trempé de sueur et sa queue autrefois d'un blanc quasi-immaculé arbore dorénavant une teinte rouge-marron. Elune ne prend même pas le temps de parler à son amant, ni même à Red', qui s'est rapproché. Assurément, elle lèche, réchauffe et frictionne le corps de la pouliche, qui arbore une jolie robe champagne ambré, héritée de son père. Et certainement de sa grand mère. Une fois son travail fini, elle encourage la petite à se lever, avec de petits coups de nez. Rien ne presse, mais la petite femelle préfère la savoir rassasiée avant tout.

La première chose que la pouliche ambre découvre en ouvrant les yeux, c'est le visage d'un personnage qu'elle ne connais pas encore. Frigorifiée, elle détourne le regard, cherche instinctivement quelqu'un. Et ce quelqu'un arrive rapidement vers elle, en la personne d'un ange. Du moins c'est ce que ses jeunes prunelles lui laissent croire. L'ange la sèche en quelques instants et étonnement, ses tremblements cessent. Elle n'a plus froid. C'est déjà ça. La petite cligne des yeux plusieurs fois de suite, hébétée. Et maintenant ? Que doit-elle faire ? La réponse lui est donnée, à la fois par la petite voix dans sa tête, mais aussi par l'ange, qui la pousse, doucement. Lèves-toi. Ne pouvant résister à un tel appel, l'enfant lune se redresse, sur ses jambes trop longues. Elle tente, pour la première fois de sa jeune vie, de se lever. Et elle y arrive. La princesse est debout. Tremblotante, certes, mais debout.

Toujours en silence, Moon observe son enfant se battre contre la gravité terrestre. Son fils, à la naissance, avait dû s'y reprendre à trois fois. Mais pas cette enfant. En quelques minutes à peine et seulement après un essai, elle se tient là, sur ses frêles jambes. Peu assurée, certes, mais debout. C'est seulement à ce moment là qu'elle regarde enfin son Roi, son Lion, son Amant, avec un grand sourire. Fière. Vidée et éreintée, mais fière. « C'est déjà une battante ... » Murmure-t-elle avec un sourire, ravie. « Petite Maddison .. » Cela avait été décidé depuis le début. Maddison pour une fille, Joran pour un garçon. Et ils venaient d'avoir une fille. Puis, elle regarde Redjim et lui sourit à lui aussi, comblée. D'un signe de tête, elle l'invite à venir accueillir le nouveau membre de leur famille. Puis ... « Hawk pas la peine de te cacher gros bêta, 'aboule ton derrière princier ici mon pote ! » S'exclame-t-elle dans leur langage si particulier, bien à eux, tandis qu'instinctivement, Maddison se dirige vers ses mamelles pour engloutir goulûment le colostrum qui gouttait au sol jusque là.

J'approche quand elle m'appelle. Comme un pantin, dont on gère les faits et gestes. J'avance d'un pas lent et hésitant. Le regard que me lance Redjim ne me donne clairement pas envie de rester plus longtemps. J'arrive bientôt à hauteur de cette petite famille. Mais ce qui m'intéresse avant tout, c'est le nouveau né et l'état de santé de la mère. "Comment vas-tu ?" lançais-je à la blanche, tout en regardant cette petite boule de poils qui tente de se mettre debout. Instinctivement, je lui souffle un air chaud et réconfortant sur l'ensemble de son petit corps humide. Comme pour l'identifier. Cela ne dure que quelques maigres secondes et je me redresse ensuite pour faire face aux trois adultes. "Je ne vais pas rester plus longtemps ..." annonçai-je finalement, tout en reculant doucement. "Ravi de t'avoir revu, Elune. Bon courage pour la suite !" Je lui souris et j'envoyai aux deux étalons un simple signe de tête, se voulant amical.

L'inconnu ne le salue même pas. Et rien que cela irrite légèrement le Lion, qui ne laissera pourtant pas ses principes de politesse venir gâcher cet instant magique. Il ne doit en garder que le meilleur. Il l'observe donc, sans le saluer non plus, observant simplement sa fille pour les laisser converser entre eux, vu que visiblement, il n'y a qu'Elune qui est présente pour le mâle blanc. Il s'approche de Maddison, soufflant à son tour dessus, la couvant d'un regard bienveillant et protecteur.
Tout comme il l'a fait et fait encore pour Redjim, il donnera sa vie s'il le faut pour elle. Il se recule quand l'autre s'approche de la pouliche, ne pouvant pas empêcher ses muscles de se tendre un peu. Son flanc se colle un peu plus à celui de Red, comme s'il y cherchait un quelconque soutien. Il croise son regard, devine bien qu'il pense la même chose, même plus encore que lui-même.

Finalement, il salue l'autre d'un mouvement de tête simple et cordial, se reportant sur la petite. « bonjour ma grande... » murmure-t-il tendrement, retrouvant rapidement son émotion qui ne viendra pas s'entacher de colère ou de jalousie. Non, pas aujourd'hui.
Il garde ses tourments pour la nuit. Quand ses démons rampent jusqu'à lui, à l'intérieur de son crâne, qu'ils s'en prennent à ce qu'ils veulent puisqu'ils ont tous les passe-droits de son intérieur.

En silence, Moony observe les alentours et les protagonistes de l'histoire. Elle étudie chacune de leurs mimiques, chacune de leurs réactions. Le père et le fils ne sont visiblement pas ravi de la présence d'Hawk, ce qui se comprend. Mais la petite femelle l'a déjà envoyé paître une fois, pourquoi le ferait-elle une seconde fois ? Enfin, le blanc s'approche. Lui aussi ressent la tension élevée à son encontre, Alors, Elune lui sourit : elle l'a bien entendu. Un signe de tête répond à chacune de ses questions, accompagné de sourires. « Je viendrai te voir plus tard .. » Fait-elle en réponse à son au revoir. Elle le regarde quelques instants, puis reporte son attention sur sa fille, qui vient de terminer son premier repas, sans se soucier de tous ses souffles sur son dos.

Voilà qui est parfait. Juste délicieux. Avec gourmandise, Maddison se repais de ce chaleureux colostrum, jusqu'à plus soif, tandis que tous les adultes présents lui soufflent sur le cul, on ne sait pourquoi. Tradition ? Puis elle titube vers l'arrière, encore peu assurée sur ses fins membres. Son corps commence à se déplier, révélant une ossature déjà bien costaude, ainsi qu'une taille de géante. Pas étonnant qu'elle aie eu autant de mal à naître. La pouliche champagne ambre jette un regard circulaire tout autour d'elle, scrutant chacune des prunelles se trouvant là. Elle écoute aussi, chaque mot. Ma ... ddison ? Coasse la petite, en regardant l'ange blanc qui lui sourit. Ma ... man ? La jument acquière, et lui dépose un baiser sur le front. Donc, cette belle dame est sa maman. Et eux, c'est qui ? Interloquée, Maddie zieute les deux mâle, qui la regardent avec des yeux de merlan frit. Qui ... ? Elle n'a pas vu le troisième s’éclipser. En fait, elle ne l'a pas vu du tout.

La jeune mère sourit, déjà conquise par son enfant. Ce qui semble aussi être le cas de son père et de son frère. Retenant un petit rire, Elune embrasse la princesse sur le front, tandis qu'elle enchaîne déjà les question. « C'est toi Maddison. C'est ton prénom. » Explique-t-elle en réponse à la première. Elle hoche affirmativement la tête à la seconde et manque d'exploser de rire à la troisième. « Tu vois mon ange, le grand monsieur à la crinière argentée, là, c'est ton papa. Et à côté de lui, c'est ton grand frère. » Et elle la pousse gentiment vers eux, du bout des naseaux, l'encourageant à aller les voir.

Argenté : papa. Noir : grand frère. Encouragée par l'ange blanc, Maddison s'approche l'entement de l'Argenté, pour, instinctivement, aller lui déposer un bisous sonore sur les naseaux. Papa ! Puis elle se dirige vers l'autre, souriant pour la première fois de sa vie et ... lui attrape les crins. Grand ... frère ? Fait-elle en tirant légèrement sur la chevelure ébène du mâle.