Moment. |B ☾

La douce Enja était quelques peu en marge du troupeau, afin de recueillir quelques herbes médicinales sur le chemin. Elle préférait s'assurer pleinement de la viabilité des plans qu'elle prélevait, afin de ne pas se trouver dans l'embarras dans des situations urgences. Elle recueillis également plusieurs fleurs qui allaient lui servir rapidement à administrer quelques vitamines aux membres de son clans ainsi qu'aux futurs poulains.

Comme à chaque fois qu'elle recherchait des plantes, Enja y mettait toute son attention. Si bien qu'elle ne se rendit pas compte qu'elle était observée. Elle venait de trouver un plant particulièrement qualitatif, et s'efforçait de l'extraire de la terre avec soin, chose qu'elle avait appris à faire avec le temps.

Lorsqu'elle termina d'extraire la plante, son attention retomba un peu. Elle se redressa, humant l'air en pointant ses naseaux fins vers l'horizon. C'est là, à ce moment précis, qu'elle se rendit compte qu'on l'observait. Alors, quand elle croisa le regard de l'étalon noir, plus loin, elle se mit à rougir. Cela faisait combien de temps qu'il l'observait comme ça ?

L'inconnu se leva pour la rejoindre. Il portait une odeur qui ne lui était pas familière, aussi se demanda-t-elle qui il était. « Je suis guérisseuse... Ces plantes sont mes outils de travail. »

Elle fut surprise du ton employé par le mâle. Il était grand, fort, robuste. Plus d'un serait bien plus abrupte dans ses paroles, ou c'était Enja qui était pleine de préjugés, peut-être. « Bien sûr... De quoi souffrez-vous ? » Elle lui tendit un léger sourire.

Autrefois, la brune aurait pu défaillir devant une telle vision. Mais après la guerre, elle avait vu beaucoup de sang, beaucoup de choses pas agréables à regarder. Elle n'eut qu'un petit écarquillement des yeux. « Depuis combien de temps êtes-vous comme ça ? » fit-elle avant de s'approcher pour examiner les blessures de plus près. Elle devait se rendre compte de l'avancée de la cicatrisation éventuelle, de la profondeur des plaies ou d'éventuelles infections.

« Mais, c'est de la folie ! Vous n'auriez pas du rester comme ça aussi longtemps. » fit-il, quelque peu ferme, parce que c'était jouer avec sa vie que d'agir de cette façon. La brune se servis dans ses réserves personnelles, rangées dans une petite pochette de fortune et improvisée autour de son encolure. Elle prit de la mousse, et se dirigea vers le petit point d'eau à côté d'eux. Elle y trempa la moussa et revint afin de nettoyer les blessures du mâle.