◉ Sir Duke

ASLAUG
Aslaug n'aime pas les marais, elle n'aime pas l'humidité et elle n'aime pas ce qui sent mauvais. Ses gênes de princesses balafrée ne pouvaient s'empêcher de ressurgir et de lui donner un air empotée alors qu'elle tentait de s'extirper des eaux boueuses l'ayant fait prisonnière. La nordique soupire, il était bien compliqué de venir rencontrer sa descendance quand celle-ci dirige un territoire rempli de boue et de brume.

zohra

Effectivement, son territoire était un BB. Boue et Brume. Magique. Sincèrement, Zohra adorait ça, l'odeur mystique des lieux, et surtout quand on connaît tous les recoins de ces merveilles. Alors qu'elle traînait ses sabots dans une eau peu profonde mais vaseuse, elle voit une forme grise qui lui dit étrangement quelqu'un.Heppp, papiers svp Oui, elle y allait mollo cette fois-ci, parce que y'avait un truc qui clochait quand même  

(Gentille Zohra avec mamie hihi ¬¬)

Les oreilles d'Aslaug pivotent lentement sans pour autant que son corps ne se tourne vers l'inconnue qui l'interpelle. « Qu'est-ce que tu veux ? » Grogne-t-elle alors qu'elle est occupée à se désembourber.

Moi: savoir qui vous-êtes. Vous vous sortir de là, non ? Elle n'allait pas DIRECTEMENT proposer son aide quand même. Il fallait un peu quémander avant. 

« J'suis grande, j'ai pas besoin d'aide » merci, grimace-t-elle en se forçant à être un minimum polie. L'âge de la rendait pas plus agréable à vivre, bien au contraire. « Vous êtes qui ? » Interroge-t-elle tout de même parce que Célia veut qu'Aslaug réalise qu'elle parle à sa petiote.

Lilou comprend bien Zohra la regarde alors se dépatouiller comme elle peut, même si finalement c'est une franche galère, n'est-ce pas ?J'ai demandé avant il me semble. Et ouais Aslaug, c'est bien ta petite-fille, têtue comme toi  

Aslaug finit par poser un sabot sur la rive moins marécageuse. Elle se redresse alors et fait face à la jeune pie. « Je me nomme Aslaug » Répond-t-elle avec une insolence en décalage avec son âge. Elle qui devrait plutôt arriver à l'âge de raison et qui, finalement, continue de prendre de la graine.

Ça me dit un truc fait-elle en fouillant dans ses souvenirs. Elle ferme les yeux, et tente de se remémorer la scène où elle a entendu ce nom. La mer étoilée, des gros mots, une meuf, qui s'appelle Luce, qui lui dit que Osna est sa soeur, et Aslaug sa grand mère ! AH MAIS C'EST TOI ! Non, sans blague, elle venait pas de le dire ?

Aslaug plisse les yeux, ah bon ? Elle est connue ? Retenant un petit rire atrocement mégalo, elle reporte son attention sur la pie. « D'où connais-tu mon nom ? »

D'Osna ... non, de Luce ! T'es ma grand mère il parait ! Et cela compte beaucoup beaucoup pour elle, qui n'a jamais eu de parent. Il y avait Hawk, oui mais ... il y avait pas cette fierté du sang, avec lui. Alors le fait de savoir qu'elle avait finalement de la famille - vivante - sur Galop Sauvage en plus, c'était énorme bordel. 

Les petites oreilles d'Aslaug pivotent au-dessus de sa tête. Elle ne semble pas surprise, ni heureuse, ni rien du tout finalement. Alors, lentement, elle se sort du marécage et attend enfin la terre ferme. « Tu es Zohra donc ? La fille d'Almageste ? » Aslaug ne voulait pas prononcer le nom de Pa, le fait que son fils ait fricoté avec elle, la met mal à l'aise.

Oui ! Et de Pa ! Mais elle, elle est fière de ses parents. Enfin fière ... non. Mais elle aurait aimé les avoir avec elle. Trop heureuse et trop curieuse, elle lance d'un coup d'un seul Tu voudrais vivre ici ? Luce viendra sûrement ! Tant de joie et de gentillesse. 

Soit, elle n'avait pas l'air d'être une imposteur quoi qu'on l'avait décrite plus hargneuse à Aslaug. « Tu viens à peine de retrouver le seul ascendant qui n'est pas mort ou on ne sait où, et la première chose que tu cherches à faire c'est de l'enrôler dans ton troupeau ? ¬¬ » La nordique ne s'attendait certes pas à des effusions d'amour, mais à quelque chose de plus personnel certainement.

Oui, j'aimerais ... avoir quelques personnes sur qui je peux compter, au près de moi. C'était délicat, de dire tout ça, en exprimant le moins possible de sentiments. Même si elle voyait que mère grand était peu pratiquante de la joie, pour Zohra c'était quasi la fête du slip. 

Aslaug comprend vite que l'abandon est une tare qu'elle laisse à ses descendants. « Je ne suis pas sûre que les marécages soient le lieu qui me sied le mieux, vois-tu.. » Confie-t-elle alors avec plus de douceur, n'ayant pas envie de laisser croire qu'elle était une vieille aigrie sans coeur. Alors que c'est ce qu'elle était, totalement, irrémédiablement.