Je mange donc je suis

« Alors si ça ne change pas selon le territoire, autant en intégrer un. » Avant de finir dévorée par une meute de loups. Mais il ne se résolu pas à dire une telle chose. Elle restait sa mère. Et même si il était un gosse difficile, ça ne l'empêchait pas d'aimer.
« Pas vraiment. Enfin, si. Lövojka. »

**Messages :** 2894 **Inscription :** 10/09/2016 **Age :** 34 **Pseudo :** Tyf

Hérézy haussa vaguement une épaule, elle n'avait pas encore prit sa décision, et si décision il y avait, ça ne serait pas de suite de toute façon. Son fils évoqua Lov, et un sourire illumina le visage de la grise.

- C'est vrai !? Je l'aime beaucoup, elle est merveilleuse. Tu ne trouves pas ?

Il haussa un sourcil imaginaire. « Non.
» répondit-il cash. Dans un coin de sa tête, un petit con se fendait la poire.

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Elle fronça les sourcils, inclinant la tête sur le côté.

- Que lui reproches-tu ?

Hérézy sentait son fils lui filer entre les sabots, sans qu'elle ne puisse rien y faire...

Il avait visiblement heurté un point sensible. Il savait qu'il n'était pas comme Ghanan, qu'il ne le serait jamais. Et il le vit dans le regard de sa mère. L'incompréhension. Comme si il avait attaqué l'une de ses véritables enfants. Alors qu'elle n'était rien pour sa mère, sauf une victime du trop grand coeur de la douce Hérézy.
« Elle s'y croit trop. J'sais pas. Elle me gave. »

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Aaren avait raison, la grise s'attachait bien trop vite, et elle en souffrait toujours. Mais elle était ainsi, et dorénavant on n'allait plus la changer. La déception se lisait sur son visage, mais elle resta silencieuse, se disant que de toute façon ça ne servirait à rien. L'isabelle avait toujours été tellement différent... Elle en souffrait, même si elle ne disait rien, comme d'habitude.

- Tu as rencontré Redjim et Maddison ?

Hérézy avait revue la crème il n'y avait pas longtemps, et elle pensait sérieusement que Maddie allait vouloir rencontrer tout le monde. Redjim, quant à lui, était plus... Différent. Elle se dit alors qu'ils devraient bien s'entendre, potentiellement.

« Pas Maddison. Mais Red, oui. L'autre jour, quelques jours après Lövojtruc. » Il lui adressa un certain regard. « Je savais pas qu'on était si nombreux. » Il espérait que au moins du côté de leur mère ils étaient les seuls.

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Elle eut un tout petit rire amusé, mais que l'on sentait un peu amer, au fond.

- Oui, ton père avait la fâcheuse habitude d'avoir du mal à se retenir.

C'était peu dire...
Elle, elle bien différente de ce côté-là. Un silence un peu lourd se créa entre eux. Hérézy ne savait pas tellement comment réagir face à lui, elle avait très souvent peur qu'il se referme, et la plupart du temps elle prenait beaucoup de temps pour réfléchir, afin de chercher à ne pas le froisser. Pour ne pas qu'il s'éloigne, encore plus.

Aaren ne s'estimait pas être un enfant difficile. Pour lui, il était au contraire assez peu contraignant. Plutôt indépendant, il n'imposait son style à personne. Les paroles de la grise furent accueillies par un silence lourd. Le doré ne savait pas vraiment où se mettre, ni quoi penser. Finalement, il laissa ses mots dépasser sa pensée.
« Il aurait pu essayer de faire en sorte que tous ses enfants soient cool au moins. » Il avait vraiment une petite dent contre Lov. C'était une technique pour détendre l'atmosphère. L'humour selon Aaren.

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Sauf qu'Hérézy ne le prit pas vraiment bien, de qui il parlait !? Maddison ? Non, il ne l'avait pas rencontrée, il venait de le dire. Redjim ? Peut-être. Lövojka, sûrement vu ce qu'il venait de dire. Ghanan, elle osait espérer que non.
Elle coucha une oreille sur sa nuque, redressant l'encolure, profondément blessée. Sans qu'elle ne sache réellement pourquoi.

- Pourquoi dis-tu ça ? Enfin pour qui, plutôt ?

Et plouf. Ça tombait à l'eau. Au moins il aura essayé ! Mais apparemment il avait froissé sa mère. Quelque chose serra en loin, se braqua, mais il n'en montra rien. « Pour qui tu veux que je le dise ? » Répondre par une autre question.

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Elle haussa une épaule. Même si ce moment de tension la faisait souffrir, elle n'en montra rien, et restait assez dure.

- Tu ne connais pas Maddison, et si tu parles de Redjim, c'est ton problème. Mais s'il s'agît de Lövojka, ou - pire - de Ghanan, tu devrais réfléchir avant de dire de telles choses. Tu sais aussi bien que moi qu'il n'est en rien intervenu sur ce qu'ils sont devenus.

Hérézy le toisa, de haut en bas.

- Je ne prends pas la défense de ton père, loin de là ; mais il y a des choses à dire, et d'autres non.

Elle fouetta l'air de sa queue, prête à rentrer dans un débat qui ne leur plairait sûrement pas.

Il l'écouta, mais sentait son sang commencer à bouillir. Son cœur à battre plus rapidement.
« J'savais pas que t'avais une fille en dehors de Ghanan et moi, visiblement tu l'as adoptée pendant que j'étais pas là. Désolé de revenir troubler votre petite famille si soudée. » cracha-t-il, n'y tenant plus. D'un geste rageur, il se retourna et commença à se casser.

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Elle soupire, vaguement, décidément il comprenait tout à l'envers.

- Tu n'as rien compris... Je n'accepte juste pas que l'on insulte les autres gratuitement.

Hérézy ne le retint pas, elle le laissa s'éloigner. La grise respectait ses choix, même si elle ne les comprenait pas.

- Je n'aimerais personne plus que je vous aime, ton frère et toi. trancha-t-elle, à son tour.

Aaren n'était constitué que d'un énorme ramassis de sentiment, qu'il n'étais jamais parvenu à contrôler vraiment. Et ce manque de contrôle se manifestait régulièrement par un accès de colère sourde à toute raison. « Ce n'était pas gratuit. Tu sais rien d'ma rencontre avec elle. » De toute façon, à la dernière phrase de sa mère, il n'y croyait pas.

» Je mange, tu mange nous mangeons...
» j'suis moins petit, j'suis plus vieux, mais j'ai jamais grandi
» Je suis pas mourru, nonnon je suis là, enfin presque !
» * Je suis pas une Star, j'suis un Connard.
» Tu me suis je te fuis : Tu me suis je te suis.