** Slave of his desires

La vérité fait mal. Tellement mal, que la Louve ne trouve rien à répliquer. Alors, c'est un long silence qui accueille les conclusions de l'étalon. Un silence qui veux tout dire, cependant. Et sans un mot, Maddison emboîte le pas à Maddox, oreilles plaquées : le bruit qui coure à leur approche ne lui annonce rien de bien ... Je préfères te prévenir : la dernière fois que j'ai lâché prise j'ai faillit tuer ma mère. Ça, personne ne l'a jamais su. Elune ayant emporté ce secret dans la tombe, Maddox se retrouve maintenant seul dans la confidence. En cette simple phrase, le colosse lui permet de mesurer toute la dangerosité de ce qui hurle en elle. Car tous les nordiques, tous les gsiens savent à quel point la fille d'Oroszlàn peut-aimer sa mère.

Elle le suit. Elle l'écoute. Et étrangement, sans comprendre pourquoi, sans savoir pourquoi, elle lui fait confiance. La farouche et irrascible Maddison laisse la méfiance tomber face au bicolore. Pourquoi ?Mieux ne vaut-il pas chercher à savoir. Quoi qu'il en soit, c'est un autre défit qui s'élève devant elle. Le colosse hésite. Se demande si c'est bien utile. Et elle le regarde, intensément. Avec profondeur. Que cherche-t-il à provoquer, au juste ? La dorée ne comprend pas. Pourquoi vouloir qu'elle libère tout ce qui s'entrechoque en elle alors que le but est justement de ne plus s'en préoccuper ? Maddox semble si sûr de lui. Alors, fermant les yeux, Maddie inspire une grande goulée d'air, avant de l'expirer, calmement. Et elle abaisse tout. Toute les barrière. Elle libère la tourmente qui l'habite, depuis si longtemps. Tu l'aura voulu. Sa voix est rauque, presque bestiale. Animale. Gutturale. Dans un mouvement de tête, la jument envoie sa crinière voler de chaque côté de son encolure. Elle piétine, puis laisse l'ouragan la propulser en avant. Droit sur son dominant. Droit vers le gouffre en contrebas. L'eau gicle autour d'elle. Autour d'eux. Et toute la rancœur qu'elle a entretenue contre lui, contre l'adversité explose à cet instant même.

Le choc est rude. L'eau, sa puissance, couplées à celle de Maddox déstabilisent la jument, qui doit user de toute ses force pour se maintenir à flot. Là, les membres écartés, les sabots plantés dans les sol pierreux, le colosse d'or s'ébroue, détrempée. Elle observe. Tous ses mouvement. L'ouragan semble disparu, mais elle sait qu'il n'est pas loin. Qu'il reviendra, pour la pousser à le tuer, dès qu'elle en aura l'occasion.
Sauf que ce n'est pas ce qu'elle veux, elle. Maddison ne désire qu'une chose : le battre. Lui prouver qu'elle vaux bien mieux que ce que tout le monde crois savoir d'elle. Se sortir de cette impasse dans laquelle elle s'est elle même engouffrée, de nombreuses années plus tôt. Alors elle repart à l'attaque, dents en avant, pour tenter de lui saisir le cou. Mais pas à un endroit stratégique. Juste là où elle pourra avoir une assez bonne prise pour le mettre à terre, d'une torsion d'encolure.

(Oulalala désolée pour le retard !)

Elle émerge, se relève, s'accroche et se cramponne. Dans tout les sens du terme ? Il l’espérait, car il n'allait pas la ménager. Maddison s'élance vers lui, avec une assurance calculée qu'elle avait tant tardé à lui dévoiler. Il lui faudrait tout de même un peu plus de persévérance pour venir à bout du guerrier.
Maddox devine son point d'impact, qui pour lui était au contraire des plus stratégiques justement pour le mener à la chute, mais pas des plus logiques pour ceux qui ne cherchaient qu'à foncer dans le tas la tête baissée, comme elle, quelques mois auparavant. Il se dérobe au dernier moment, et la bouscule volontairement, ainsi qu'un peu exagérément, au niveau de l'épaule. Pour la déstabiliser mais aussi pour la titiller. Aller Maddison, montre moi de quoi tu es capable.

Va falloir qu'on clôture poulette

Elle trébuche. Encore une fois, elle n'a pas été capable de prédire, de réfléchir sur les réactions et les gestes du mâle. Maddison s'en rend compte trop tard, puisqu'elle manque de s'étaler au sol. Seul so incroyable équilibre la boule de muscles qui lui sert de corps réussissent à la garder à flot. Néanmoins, sa tête fini à l'eau, elle. Jusqu'au yeux. Ça pique, ça gêne, ça brûle. Elle en ronfle de douleur, mais ne se décourage pas pour autant.
Observant son adversaire du coin de l’œil, la Louve le regarde se mouvoir, tente de déceler chez lui une faille, une fissure. Quelque chose dont elle pourrait se servir pour prendre le dessus et lui prouver, une bonne fois pour toute, qu'elle n'est pas si ... animale que cela. Et pour se prouver à elle aussi qu'elle est capable de composer avec ce qui vit en elle. Sans pour autant se battre avec, jours après jours, nuits après nuits.

Et elle revient à la charge. Mais cette fois, de manière plus subtile, se forçant à garder son esprit connecté, pour réfléchir, analyser et décider. Et cette fois, ce n'est pas l'encolure de Maddox que le colosse vise. Mais une ancienne blessure, une cicatrice bien visible, au niveau de son postérieur. Le faire flancher. Lui imposer un handicap. Car si elle arrive à heurter cette vieille blessure, la douleur qui se réveillera pour quelques instants lui permettra d'avoir un réel avantage et d'en faire bon usage.
Jusqu'à ce que son corps, sa condition et ses flancs légèrement arrondis ne viennent allumer une ampoule dans l'esprit du dominant. Avant qu'il n'arrête le combat. Qu'il lui pose des questions. Qu'elle le déçoive. Et qu'elle lui annonce son proche départ.

Elle lutte. Elle lutte contre la fatigue qui l'envahit, contre la douleur qui commence à se faire ressentir. Sa grossesse n'est pas encore totalement visible, mais elle est déjà bien avancée. Ainsi, difficile pour la Louve de supporter un tel rythme sans se mettre en danger. Mais elle ne peu perdre la face. Alors elle continue. Son assaut sur la jambe de Maddox à porté ses fruits : il est affaiblit.
Alors, dans un dernier assaut, le colosse tente cette fois de mettre son adversaire à terre. Seulement, elle n'y parviendra jamais. Elle s’effondre, à bout. Ses flancs lui font terriblement mal. La mise bas est encore loin, mais il lui arrive parfois de subir des contractions isolées. Comme un douloureux rappel de sa connerie.

Et l'eau la submerge. Tandis que la douleur la terrasse.

Les quelques instants de battement entre sa chute et sa sortie de l'eau lui semblent comme une éternité. Une éternité passée dans le néant. Un trou aussi noir et tumultueux qu'un trou de vers. Douloureux aussi. Mais, subitement, alors que la dorée était sur le point de se noyer, l'air pénètre à nouveau dans ses poumons. Et au font d'elle, Maddison est déçue. D'ailleurs, sa voix, rauque à cause de l'eau, s'échappe alors de sa gorge. Tu aurais du me laisser mourir. Lâche la Louve, en s'allongeant en vache. Elle tousse. Expulse le reste de liquide de ses poumons. J'ai merdé Maddox. Comme ça, au moins, le message est clair.

Elle grimace. Se relève, non sans tituber. Le regarde droit dans les yeux. J'attend l'enfant d'Hooker. Le couperet tombe. Et dans sa voix, toute l'amertume du monde. Contre elle. Contre ses instincts, ses envies. Ce qu'elle n'a pas su réprimer.

J'attend l'enfant de cet erreur de la nature et Nelrya s'est envolée dans la nature, paniquée à l'idée de devenir mère à son tour. En bref, le dilemme de sa vie. Rester ici et élever cet enfant non désiré et abandonné sa fille, ou abandonner cet l'enfant à venir et retrouver Nelrya pour l'aider à passer ce cap ? Dans ses yeux, il est facile de voir à quel point elle est déboussolée.