Thalasso //F//

Toujours malade, Fiona s'était allongé sur la rive des gorges d'azur. Le climat tropical et humide ne pouvait qu'être bénéfique.
Même si elle croyait guère que cela suffirait à éradiquer le mal qui la ronge, la jument jument s'accorde quelques instant de plaisir en laissant tremper ses antérieurs dans l'eau tiède. Autour d'elle, des petits oiseaux pépiaient, leur mélodie est forte agréable, elle remercie ses musiciens d'un hochement de tête poli.

La jument est encore un peu vaseuse à cause de la fièvre. Elle voit une silhouette dorée s'éloigner à travers les buissons. " Ghanan ? " appelle t elle en croyant le reconnaître. Néanmoins, elle se dit que ça ne doit pas être lui. Son vieil ami et amant a disparût depuis trop longtemps. Ce n'est qu'une simple hallucination " pense t elle en reposant sa tête au bord de l'eau, fixant la rivière.

Fiona était toujours couché au bord de l'eau, l'esprit dans le vague. Il ne voit pas que l'étalon à fait demi-tour et est à nouveau dans son dos. Elle soupire doucement. " Il me manque tellement... " Son esprit était obnubilé par son beau mâle doré disparût. Elle se demandait qu'est ce qui l'avait poussé à partir, lui qui aimait tellement sa patrie. Au fond de son coeur elle priait simplement pour qu'il aille bien. Un craquement de feuille la fait sursauter, elle tourne vivement la tête et remarque avec étonnement que Ghanan est là, derrière lui. Elle entrouvre la bouche, surprise et heureuse à la fois. Aucun mot n'arrive à passer la barrière de ses lèvres, elle se contente de le couvrir d'un regard brillant d'amour.

La jument cligne plusieurs fois des yeux, sa vision est floue :
Fièvre ou larmes ? Elle tente de se mettre debout mais elle est si faible qu'elle tombe à genou. " C'est bien toi ? " demande t elle, la voix vacillante, enrouée par l'émotion. Elle tente à nouveau de se mettre debout et chute une nouvelle fois. Elle veut être auprès de lui, inspirer son parfum, sentir sa chaleur. Elle à l'impression d'étouffer, il est comme sa bouffée d'oxygène : vitale. Comme elle est incapable de se lever, elle tend son encolure, autant qu'elle le peu. " Non c'est moi.. je.. " Elle ne réussi pas à continuer, une quinte de toux l'emporte. Secouant puissamment sa faible cage thoracique. Maigre à faire peur.

Les mots de son bien aimé sont durs, mais la jument n'y prête pas attention. Une seule chose lui importe, son regard brillant riche en douceur. Cette question lui remet les idées en place, l'espace d'un instant elle avait oublié la maladie qui l'habite. " Ne m'approches pas !" s'exclame t elle, le regard triste. " Je.. je suis malade. " soupire t elle en baissant les yeux, honteuse.

Fiona sent son coeur fondre littéralement. Elle lui lance un regard rempli d'émotion, même si au fond elle a du mal à sourire. Elle le fait uniquement pour faire plaisir à l'étalon. " Tu te rappelles de notre dernière entrevue, lorsque tu m'avais invité au nord ? " dit elle d'une voix douce en marquant une pause pour qu'il se remémore ce vieux souvenir. " Nous avions fait une.... bien étrange rencontre. " Elle ferme les yeux et son sourire disparaît, c'est encore très difficile pour elle d'en parler. " Cet étalon m'a attaqué, je pense qu'il était contaminé. Il m'a transmis une bien vilaine maladie. J'ai demander de l'aide aux guérisseuses, a priori je n'étais pas la première victime. Cependant, elles n'ont, à ce jour, pas encore trouvé de traitement. " Elle rouvre les yeux, embués de larmes, la tristesse et la peur reflétait dans ses yeux ambrés. Lorsqu'elle ouvre la bouche pour parler à nouveau, sa voix se met à trembler. " Je.. j'ai confiance en elles. Elles trouveront. J'espère juste que je réussirais à tenir jusque là... " Sans prévenir, ses nerfs lâchent et elle éclate en sanglots. Toute cette peur qu'elle intériorisait depuis longtemps était à présent dévoilé au grand jour. " J'ai peur Ghanan.. "

Fiona entrouvre la bouche pour parler, puis se ravise. Elle voulait lui dire qu'en réalité elle leur avait déjà demandé, et que malheureusement, elles n'avaient pas trouver de remède. Mais ça serait briser les espoirs de son beau doré. Elle le laisse donc faire et se recouche, incapable rester debout bien longtemps. Elle tend son encolure pour que ses naseaux effleurent l'eau de la rivière. Fiona ferme les yeux, appréciant la caresse du soleil sur son dos.