The things we lost.

Le mâle devient rapidement essouffler, la chaleur est forte, trop forte.
- " Reste tranquille quand même"
Il regarda la jument et sa blessure. C'est dans des moments comme ça qu'il regrette de ne pas être Guérisseur .

« Ne t'en fais pas va. J'ai connu pire. » Comme le fait d'être enchaînée nuits et jours durant des années avec des liens qui te ronges les chairs. « Je ne suis pas guérisseuse mais je pense que si tu ne bois pas d'eau d'ici peu, tu risque la déshydratation... Et peut-être même pire. » souffles-tu finalement, tout de même un minimum attentive à sa santé.

- Le problème il n'y a pas d'eau, et même s'il y en avait la première chose que j'aurais faite, c'est de me remplir la bouche d'eau pour ensuite la laisser couler sur ta blessure.
Il évita le plus possible le regard de la jument, il chercher de quoi manger ou boire, mais il n'y a n'avait rien, vraiment rien. Alors désespérément il gratta le sol...

« En même temps, pour trouver de l'eau, il faut déjà la chercher. » Tu réponds calmement. Et s'il reste planté là comme un imbécile et bien... Il ne risque pas de trouver. « Ne t'en fais pas pour moi, je reste ici. » Sage comme une image. Ou presque.

Il tourna vivement son regard vers la jument, le regard mauvais.
- Tu insinues quoi au juste .
Il avait cherché, il n'avait pas arrêté de chercher, il était loin d'être un imbécile.
Il souffla, grogna presque. Il était gentil, très gentil mais le prendre pour un teubé était la pire chose à faire.

Un sourire, narquois, orne désormais tes lèvres. Oh, c'est qu'il se réveille, le fougueux étalon noir. « Pas grand chose. Parfois, faut être égoïste, voilà tout. » ricanes-tu. Qu'il ne s'engage pas sur ce terrain là avec toi. Tu es assez insolente et impétueuse pour lui tenir tête, même s'il pourrait te finir.

- Désolé je ne suis pas ce genre de personne qui pense qu'a son cul.
Il n'est pas égoïste, bien au contraire. Le noir commence à marcher autour de la pierre pour essayer de calmer ignorant complètement la jument.

« Tu devrais. » Tu l'observes tourner en rond, semblable à un lion en cage. Il était rarement intéressant de s'occuper des autres. D'autant plus qu'on ne te rendais jamais ce que tu donnais. « Tu ferais mieux d'y aller, maintenant. » Avant de se retrouver avec du sang sur le bout des sabots.

- Pourquoi essayes-tu de me faire fuir?
Il fixa la jument, neutre, il était fort pour changer rapidement d'émotions.

« J'fuis pas. » tu réponds. Par contre, il commence à te taper sur le système, c'est étrange. Ta solitude te manques déjà. « Pourquoi tu restes ici à crever de soif ? » Un suicidaire, peut-être ?

- Et toi ? Pourquoi être aussi faible ? Je t'offre mon aide et voila comment tu remercie les gens ? Alors tu es aussi conne que sa finalement .
Il fixa la jument, le regard noir.

« Certainement. » Tu réponds, en haussant les épaules et levant les yeux au ciel. « Je n'ai pas besoin de ton aide. Ni de ta pitié. » Tes oreilles se couchent contre ta nuque et tu grinces des dents. « Maintenant, dégage. » Tu ne le supportes plus.

Il rigole doucement.
- Je t'ai aidé, je t'ai trouvé un endroit où te reposer et maintenant tu me fais fuir ? Si tu ne veux pas me voir alors dégages-toi. Faible.
Sa queu fouette dans l'air , il plaqua ces oreilles en arrière lui aussi, un rictus au levre.

Tu le fixes froidement. Se sent-il fort à t'insulter de la sorte ? A te traiter de faiblarde ? S'il savait à quel point ses remarques ne t'atteignent pas. Tu n'as jamais été sensible aux opinions d'autrui. Parce que tu te considérais comme libre, indépendante. Tu ne réponds pas. Tu ne gâches pas ta salive pour les cons. Tu te décolles de la paroi, les muscles bandés. Tu ne vas pas lui sauter à la gorge, tu n'es pas assez folle pour agir de manière aussi crétine. Tu es capable d'avancer seule, tu le faisais jusqu'à présent. Alors tu t'éloignes en boitillant. Qu'il se moque, il sera seul pour rire.

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