girouette des songes

L'Alpha fit quelques pas lents vers Nyveèn. Plus l'akhal parle, plus le visage de Hekâ change. Et plus encore à cet instant. Ses mâchoires sont serrées, ses naseaux tremblants, et son regard est étrangement luisant. Comme si elle retenait quelque chose d'énorme en elle, et que son barrage intérieur faiblissait. Hekâ est en colère, et plus dur encore, elle se sent impuissante. Je perds ma patience avec toi, dit-elle d'un ton affreusement froid et dur. Mais pire encore, je te perds toi. Et j'ai l'impression que je ne peux rien y faire. Que tu ne veux rien n'y faire. Sa voix a définitivement changé. Elle tremble de colère, d'indignation, de tout. Pourtant, elle est toujours aussi calme. Son regard dérive vers les monts bruns, et elle se pince les lèvres pensivement, dans un sourire furieux. Et sans prévenir, elle retourne au camp, d'un pas soutenu.
out

C'est le cas. Grogne t-elle, moins en contenance que son acolyte de toujours. Non, Nyveèn est dotée d'une patience quasi sans limites quand il s'agit de ses proies, de traquer et torturer. Concernant presque n'importe qui, mais pas Hekâ. Je veux m'éloigner de toi, tout à trop changer autour de moi quand tu n'étais plus là. Laisse moi revenir quand il sera temps. Elle aurait presque eu le coeur serré, mais c'est un souffle de délivrance qui l'accable. Enfin elle arrive à poser des mots sur ce qu'elle ressent, ce qu'elle désir. Il y a eu des événements qui se sont déroulés, qui m'ont fait comprendre que je n'étais pas sensible à certaines choses auxquelles toi, tu l'es. Je veux avoir, et prendre le temps pour planifier notre relation, me donner mes limites. Nyveèn n'a que faire d'une couronne ou du pouvoir finalement. Ce qu'elle voulait, c'était ce petit coeur d'apparence insensible à toutes les choses du réel et de l'imaginaire unies, mais encore fallait-il l'appréhender de la bonne manière.