Coeur de glace fondu

La vision d'un volcan brûlant avait attisé sa curiosité. De la lave coulait de celui-ci et il n'avait jamais vu ça. A ses pied, un petit lac qui semblait chaud. La longue marche l'avait éreinté et il venait d'être rincé par la pluie il y a quelques heures, ravi de trouver une source chaude, il se glissa dans l'eau en soupirant. C'était bon . En arrivant,il avait bel et bien senti l'odeur d'un autre équidé, il était là, un peu plus loin, mais de peur de troubler le moment, il resta silencieux.

Le bain lui faisait le plus grand bien, ses muscles tendus commençait à se détendre, l'eau chaude jouait de son meilleur effet, il pouvait enfin de poser tranquillement. Il venait d'arriver et n'avait pas cessé de marcher. Quoi de mieux qu'une petite séance de spa pour se revigorer ? Entièrement immergé, les yeux mi-clos, laissant seulement satête dépasser, se furent les paroles de l'étalon qui le tirèrent de sa torpeur. A son tour, il se redressa, frissonnant de la différence de température. Il faisait meilleur dans l'eau.
Un sourire poli mais sincère se dessina sur ses lèvres. " Bonjour, je ne voulais pas vous déranger, vous sembliez trop bien." Il prit le temps de détailler l'entier en face de lui. Il lui semblait... Étrangement vide. Éteint peut-être ? Allait-il bien ? Il rangea sa curiosité, ne le connaissait pas assez pour le questionner. "Je suis Oroïne, enchanté."

Le gris s'ébroua vivement, restant à bonne distance de l'autre mâle. Ils devaient avoir le même âge. Pourtant l'autre semblait plus chétif. Il se rapprocha doucement, histoire de ne pas avoir à hurler pour parler. Encore dégoulinant, il souriait à l'inconnu. En voilà un nom compliqué. "Net...Che..Yak ? J'espère ne pas l'écorcher... Si c'est le cas, j'en suis vraiment désolé." ajouta-t-il, presque penaud."Je ne suis pas d'ici, en effet et solitaire par conséquent. Et toi ? Tu appartient à un troupeau ?" s'enquit-il, essayant d'enregistrer l'odeur du mâle. Chose compromise en grande partie par le bain qu'il venait de prendre.

Lui aussi commençait à s'habituer à la différence de température, les volutes de fumée continuer à apparaître, mais il se réchauffait progressivement. Wiha ? D'accord, il ferait en sorte de le noter. "Il y a donc des troupeaux ici, combien sont-ils ?" s'enquit-il, curieux d'en savoir plus sur cette terre où il venait d'arriver. Il était encore un touriste ici.

Oroïne était loin d'être une menace, il était plus proche du gros nounours beaucoup trop gentil que de la machine à tuer. Il culpabilisait rien que quand il tuait une mouche, alors être une menace pour quelqu'un ? Ça ne lui ressemblait pas vraiment.
Le gris prenait le temps de regarder l'étalon devant lui, tout en retenant la liste des meutes qu'il venait de lui annoncer. "Merci ! Je vais essayer de retenir tout ça." Il rire sortit de ses lèvres, il ne savait pas vraiment comment interpréter le détachement de Netchey'ak. "Il y a beaucoup de solitaires ici ? Les terres ont l'air si vaste, c'est impressionnant."

" L’endroit est si grand, et si vaste que je me demande parfois si je suis toujours sur le même continent." Il lui sourit, depuis qu'il était arrivé là, il n'avait pas particulièrement ressentit de frontière, il s'était donc demandé s'il y avait des troupeau ici. Se rendant compte que on regard se faisait instant sur l'étalon, le gris détourna le regard en rougissant, bête et penaud. "Excuse moi, c'était pas voulu, ne le prend pas mal... On dirait juste que n'as pas mangé depuis des jours."
Le tact c'était pas le fort du gris. Il était sans une once de méchanceté, c'était un constat, il était presque inquiet pour l'inconnu. Méchante habitude de l'étalon de s'inquiéter pour tout ce qui bougeait. ça lui attirerait des problèmes un jour
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Il réfléchit une seconde. Puvait-on être perdu quand on été un solitaire ? Il n'avait pas de camp, pas d'endroit pour dormir. " Je suis pas vraiment perdu, j'ai nul part où aller... Enfin, ça me va hein. Juste que je me balade. Je crains un peu de tomber sur un territoire, enfin, voilà.." Il s'éboua à nouveau pour chasser les dernières gouttes d'eau de son poil. Trois mois ? ça lui semblait énorme. "Il s'est passé quelque chose pour que tu ne manges pas ?" Sa curiosité était bienveillante. Réellement.